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    L'Europe de l'Est perd de son attractivité au profit des pays méditerranéens
    LE MONDE | 25.05.09 | 14h26 • Mis à jour le 25.05.09 | 15h31 Réagissez (3) Classez Imprimez Envoyez Partagez
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    Les pays de l'Est intégrés les premiers à l'Union européenne (UE) ne sont plus une destination de choix pour y délocaliser des unités de production industrielle ou des activités de services. Et cela, au profit de certains pays du Maghreb (Tunisie et Maroc) et du Moyen Orient (Egypte et Jordanie), qui prennent la relève.

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    Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts 43 critères pour juger la qualité d'accueil de 50 paysLes experts du cabinet de conseil en stratégie A.T. Kearney utilisent 43 critères pour mesurer la capacité des pays à attirer les délocalisations. Ces critères sont regroupés en trois catégories.

    Attractivité financière (40 % de la note globale) Cela comprend le niveau des rémunérations (plus il est faible, meilleure est la note), le coût des infrastructures (loyers, électricité, télécommunications internationales, transports aériens, etc..), la fiscalité et la réglementation.

    Qualité et disponibilité de la main-d'oeuvre (30 % de la note) Sont pris en compte le niveau d'éducation, la population diplômée disponible, etc.

    Environnement des affaires (30 % de la note) Il s'agit ici de juger de la qualité des infrastructures, du respect de la propriété intellectuelle, etc.


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    Edition abonnés Archive : Ne pas offrir de reclassement en Roumanie est condamnable
    Telle est l'une des principales conclusions d'une étude publiée, mardi 19 mai, par le cabinet de conseil en stratégie A. T. Kearney, sur "Les changements géographiques des délocalisations" pour les activités de services.

    Les premiers éléments du Rapport annuel de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sur les investissements directs étrangers (IDE), publié mercredi 20 mai, confirment cette perte d'attractivité des pays de l'Est. Les IDE ont chuté de 28 % en Pologne en 2008, soit légèrement plus que la moyenne des pays développés (- 25,3 %). Et si les flux sont encore positifs en République tchèque (+ 2,6 %) et en Hongrie (+ 7,7 %), cela pourrait ne pas durer.

    Pour l'instant, la Roumanie et la Bulgarie, dont l'adhésion à l'UE ne date que du 1er janvier 2007, restent encore des destinations séduisantes. En 2008, les IDE ont augmenté de 34,1 % en Roumanie. Mais il est fort probable que les avantages compétitifs de ces pays s'amenuiseront assez rapidement, comme cela a été le cas pour leurs prédécesseurs, estime Norbert Jorek, associé chez A.T. Kearney à New York et coauteur de l'étude sur les délocalisations.

    Car, lorsqu'en mai 2004 les dix premiers pays de l'Est avaient rejoint l'UE, le faible coût de leur main-d'oeuvre et leur proximité géographique avec les pays européens développés en faisaient une destination de choix. D'autant que leurs marchés restaient à conquérir. S'implanter sur leur sol présentait donc de multiples avantages économiques, tant pour servir leur marché intérieur que pour l'exportation.

    Mais ces avantages se sont amenuisés en quelques années. La République tchèque ne figure plus qu'à la 32e place du classement 2009 des pays où il est le plus intéressant de délocaliser des activités de services publié par A. T. Kearney. Ce pays était classé au 4e rang en 2004. La Slovaquie, la Pologne et la Hongrie ont également chuté. A l'inverse, l'Egypte est passée en deux ans de la 13e à la 6e place et la Tunisie du 26e au 17e rang.

    L'écart entre les coûts de production et de main-d'oeuvre des pays de l'Est et ceux des pays développés s'est amoindri. "Surtout pour les pays proches de l'Europe de l'Ouest, comme la Hongrie et la Pologne. Le renchérissement a été moindre en Estonie et en Lettonie. Mais ces pays n'ont pas un réservoir de main-d'oeuvre qualifiée suffisant", explique M. Jorek.

    Les pays comme la Slovaquie, qui sont désormais entrés dans la zone euro, se renchérissent comparés aux destinations en zone dollar. Quant à l'affaiblissement du zloty polonais et de la couronne tchèque vis-à-vis de l'euro, il est déjà perçu comme un avantage compétitif passager sur lequel on ne peut baser des décisions d'investissements à moyen et long terme.

    La qualité et la disponibilité de la main-d'oeuvre égyptienne sont par ailleurs mieux notées par A. T. Kearney que celles de la Hongrie, de la Slovaquie ou de l'Estonie. Or ces critères deviendront prépondérants, estime M. Jorek. "Pour certaines firmes comme les sociétés d'ingénierie, le coût n'est plus le problème. Elles cherchent à s'implanter dans des pays où elles trouveront des ingénieurs de qualité et en nombre suffisant", affirme-t-il.

    Il est ainsi convaincu que la crise ne ralentira que temporairement le mouvement de délocalisation. Si des entreprises aidées par les gouvernements, comme Renault en France, renoncent actuellement à ce type de projet, elles y reviendront plus tard.

    D'autant que les difficultés actuelles contraignent également les entreprises à modifier leur organisation pour serrer encore davantage leurs coûts. Les banques, en particulier, qui furent les premières entreprises de services à délocaliser une partie de leur activité - services informatiques et centres d'appels, par exemple. Des activités aujourd'hui réalisées pour beaucoup moins cher en Inde, par du personnel anglophone, pour les firmes américaines ; et pour beaucoup moins cher au Maghreb, par du personnel francophone, pour les françaises.

    Ces enquêtes sont consultables sur Atkearney.com et Unctad. org
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