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Le pétrole à l'épreuve du dollar

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    Le pétrole à l'épreuve du dollar
    par K. Selim
    La réunion de l'Opep ce jeudi ne devrait pas entraîner une modification des quotas, les prix ayant accusé une remontée pour tourner autour de 60 dollars. Il est vraisemblable qu'on discutera davantage du respect des quotas de production fixés que d'une réduction de la production.

    Certains pays producteurs importants, notamment l'Arabie Saoudite, paraissent sensibles aux appels des Occidentaux contre des prix trop élevés qui constitueraient une entrave à la reprise économique. L'avis a beau ne pas être partagé par d'autres, comme l'Iran et le Venezuela, il s'impose déjà puisque la baisse de la production n'est pas à l'ordre du jour. L'argumentaire de ces deux pays est affaibli par le fait qu'ils font partie de ceux qui respectent le moins les quotas de production fixés au sein de l'Opep.

    Le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, a indiqué que les pays de l'Opep partagent l'idée qu'une baisse de la production n'était pas nécessaire. «Je ne pense pas que l'Opep souhaite porter atteinte aux premiers signes de croissance économique, je pense que nous devons donner une chance à la croissance». La hausse relative des prix atténue le stress sur les pays producteurs et donc minimise les divergences. Il reste que la volatilité restera de mise, les prévisions tablant globalement sur une baisse de la demande. Certains estiment d'ailleurs que l'augmentation des prix constatée ces derniers temps relève davantage de la spéculation que d'un jeu de l'offre et de la demande.

    On peut constater déjà l'effet de la crise et de la baisse des prix sur les investissements. Les chiffres de l'AIE (Agence internationale de l'énergie) sont éloquents : quelque 170 milliards de dollars d'investissements qui ont été annulés ou reportés dans le secteur pétrolier. L'exploration-production devrait chuter de 21%, tandis que les investissements dans les énergies renouvelables s'effondrent de 38%. Les conséquences de la réduction des investissements ne se font pas sentir dans l'immédiat. Elle aura néanmoins un impact sur l'offre et donc sur les prix au cours des prochaines années avec la reprise économique attendue.

    Les ministres du G8 et ceux de 15 pays invités, dont l'Algérie, ont appelé hier à ne pas abandonner les investissements. «La crise économique et financière actuelle ne doit pas retarder les investissements et les projets énergétiques programmés qui sont essentiels à la reprise économique», indique la déclaration. On a évoqué également une amélioration des «cadres réglementaires» afin de réduire la volatilité des prix.

    Si les pays producteurs s'accordent à considérer que 75 dollars le baril est un «bon prix» pour la relance de l'investissement, ils devront néanmoins tenir compte de la valeur du dollar qui inspire des inquiétudes sérieuses. En effet, la monnaie américaine a perdu 3,5% contre les principales devises cette semaine et la tendance pourrait s'approfondir en raison des déficits astronomiques des Etats-Unis. Le gouverneur de la Banque centrale chinoise a réitéré récemment son souhait que le dollar soit remplacé par les droits de tirages spéciaux du FMI comme monnaie de réserve pour apporter une plus grande stabilité au système financier. Les pays de l'Opep vont devoir intégrer cette donnée et y réfléchir à l'heure où certains n'hésitent pas à parler des «derniers jours du dollar».

    source : Le Quotidien d'Oran .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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