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MARTINE LE COZ PRÉSENTE LE JARDIN D’ORIENT: «L’Emir et l’Islam m’ont guérie»

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  • MARTINE LE COZ PRÉSENTE LE JARDIN D’ORIENT: «L’Emir et l’Islam m’ont guérie»

    «Votre pensée est mûre, nuancée et profonde», dit-elle avec calme et sérénité, presque envieuse.

    C’est une femme émue, à la voix fluette, quasi candide, qui s’est présentée à nous mardi après-midi et devant un groupe de lycéens au Palais de la culture, après avoir donné aussi une conférence la veille au Centre culturel français d’Alger. Invitée par M.Boutaleb, président de la fondation Emir Abdelkader à Alger, Madame Martine Le Coz semblait comme expurgée de ses péchés, une âme en peine, torturée mais enfin sauvée depuis sa rencontre «providentielle» avec l’Emir Abdekader et l’Islam, elle la chrétienne, toujours au chevet des causes justes.

    A l’occasion de la commémoration du décès de l’Emir le 26 mai 1883 à Damas, elle est venue parler de son dernier roman Le Jardin d’Orient, inspiré de la vie de l’Emir Abdelkader et de son amitié avec l’abbé Robbion, dans la ville d’Amboise, où elle vit depuis 20 ans. Notons qu’ entre 1848 et 1852, la petite ville d’Amboise a été le théâtre d’une rencontre étonnante entre ses habitants et la communauté musulmane, quand l’Emir Abdelkader y a été détenu avec sa suite, après sa résistance farouche à l’invasion française en Algérie.

    La méfiance a cédé, le dialogue s’est instauré, en particulier entre ces deux grands hommes cités ci-dessus. «Cet épisode est connu des historiens mais sa dimension métaphysique l’est assez peu. Or, l’amitié de l’Emir et de l’abbé est exemplaire parce qu’elle couvre "le passage à autrui" dans son entier accomplissement, de l’intégrité la plus rigoureuse à la frange de la transfiguration», affirme-t-on.

    L’orateur assis à côté de madame Le Coz faisant une brève présentation de son livre, évoque la profondeur spirituelle de l’Emir Abdelkader partagé entre ses prières, sa méditation et l’écriture, mais aussi les visites de sa chère mère et les fidèles. «Pour quelqu’un qui fait des insomnies, ce livre se lit en une nuit.» Et Martine Le Coz de prendre la parole: «J’ai le coeur et l’esprit emplis de reconnaissance pour vous, moi qui ne suis pas musulmane.» Madame Le Coz fera remarquer qu’elle compte déjà une vingtaine de romans et quelques essais poétiques, faisant allusion à son écrit très imagé et sa passion pour le dessin. Elle cite sa rencontre qui provoquera son déclic à propos de l’Emir Abdelkader. Sa nouvelle amitié avec le célèbre artiste Rachid Koraïchi, lui aussi soufi comme l’Emir, qui l’encouragea à visiter le fameux château d’Amboise qui se trouvait juste à quelques pas de chez elle. Avec une verve poétique, l’écrivaine évoquera son élan vers l’autre, sa participation à la marche pour la Paix au Proche-Orient, à Auschwitz en 2003, son amitié aussi avec le chanteur Abdelmalik, faisant remarquer l’aspect fraternel qui caractérise toujours ses démarches ou encore ses romans toujours tournés en faveur des humiliés et des exclus. Une sorte de témoignage d’une exigence première, celle de maintenir en soi le souci de la dignité de l’autre en rejetant toute forme de racisme pour «l’égalité des épidermes», une expression qui date du XIXe siècle. Toujours à propos de l’Emir Abdelkader, Madame Coz soutient: «Il m’a guérie de toutes ces années terribles, de malentendus et d’avidité humaine. Même dans les causes généreuses, où était le respect des autres?» «Ce n’est pas un choc des civilisations qui a eu lieu avec les gens d’Amboise mais plutôt une rencontre douce et élargie due à ce silence paisible lié aux prières, qui émanait de l’Emir. C’est ce qui m’a touché et provoqué ce soulagement qui a été le mien.» Et de renchérir avec sérénité:

    «Sa grandeur est celle de l’Islam qu’il porte en lui. Je n’arrive plus à être démolie par les chagrins comme avant. Je sais que chacun de vous est illuminé par ce bout d’amour.» Martine Le Coz soulignera son attachement à la religion d’abord chrétienne, s’étant très tôt intéressée à la Bible, mais aussi aux écrits d’Ibn Arabi et autres textes soufis rapportés par son feu mari lors de ses différents voyages en Afrique. «C’est dans ma nature. La voie spirituelle me rend heureuse. Quand j’étais petite, je voulais adapter en dessin les textes d’Ibn Arabi, d’où peut-être ce côté poétique qui caractérise mes écrits.» Aussi, l’auteur saluera la dimension poétique qui existe en chaque musulman et cette qualité de silence qui n’existe pas selon elle en France car étant une société très pressée, estime-t-elle. «Votre pensée est mûre, nuancée et profonde.»

    Abordant son roman Le Jardin d’Orient (2008, Michalon), lequel est truffé de citations soufies comme celles de l’Emir Abdelkader et Rabaâ El Adawia, notamment, elle fera remarquer que les dialogues dans ce livre sont inventés de toutes pièces car contrairement à un historien, «je ne prétends pas à l’objectivité mais répond à un appel intérieur qui se veut concentré sur l’humanité», comme enseigné par l’Emir Abdelkader.

    Parmi les publications de Martine Le Coz, on peut citer Le Nègre et la Méduse, (1999, Ed. du Rocher), Céleste (Ed. du Rocher, qui lui a valu le prix Renaudot en 2001, Gilles de Rais ou la confession imaginaire (2002, Ed. du Rocher), Nos lointains et nos proches, Hosana! (2003, Michalon) et Nos lointains et nos proches, (2006, LGF). Notons enfin que Martine Le Coz animera cette matinée à 10h une conférence de presse au forum d’El Moujahid.

    L'Expression

  • #2
    Martine !

    Elle a écrit un deuxième roman sur l'Emir qui paraitra dans les mois qui viennent ! Son Amour pour l'Emir m'impressionne !


    Intervention Martine Le Coz Emir Abdelkader 1


    Intervention Martine Le Coz Emir Abdelkader 2

    Theatre sur l'Emir Abdelkader lors du traité de la Tafna!
    Dernière modification par smairi, 28 mai 2009, 12h25.
    je sais quelle pense que nous sommes sauvées de l'Algerie,mais sauvées dequoi?J'était bien la ba, j'etait moi,j'était entre mes mains, dans mon visage, prés de mon corp,avec ma voix,j'était au coeur d'une vie...

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    • #3
      Intervention Martine Le Coz Emir Abdelkader radio béton 1

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      • #4
        Intervention Martine Le Coz Emir Abdelkader radio béton 2

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        • #5
          Theatre sur l'Emir Abdelkader lors du traité de la Tafna!

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          • #6
            !

            Merci DZone ! bnne soirée
            je sais quelle pense que nous sommes sauvées de l'Algerie,mais sauvées dequoi?J'était bien la ba, j'etait moi,j'était entre mes mains, dans mon visage, prés de mon corp,avec ma voix,j'était au coeur d'une vie...

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            • #7
              Bicentenaire de la naissance de l’émir Abdelkader par M. Le Coz

              Bicentenaire de la naissance de l’émir Abdelkader

              Hommage franco-algérien au château royal d’Amboise
              Le souffle de Abdelkader animait, il y a quelques jours, le château d’Amboise (Indre-et-Loire France), lors d’une rencontre extraordinaire initiée par Mohamed Bouderbala, président de l’association France Algérie Centre avec le concours sensible et généreux de Jean-Louis Sureau, directeur du château et le soutien actif de la mairie de la ville.


              Cette réception, en hommage à l’Emir pour le bicentenaire de sa naissance, a été honorée par la présence de M. Boutaleb, président de la Fondation Emir Abdelkader à Alger, de M. Benchehida, directeur de la communication, de l’information et de la documentation du ministère algérien des Affaires étrangères, de Mme Claude Roiron, présidente du Conseil régional d’Indre et Loire, Mme Bariza Khiari, vice-présidente des amitiés franco-algériennes du Sénat français, l’écrivaine Karima Berger, auteure de l’ouvrage intitulé Eclats d’Islam, (éd. Albin Michel 2009), l’historien Ahmed Koulakssis, auteur de L’Emir Khaled (éd. L’Harmattan 1987), descendant de Abdelkader et première figure du nationalisme politique algérien. Les dignitaires locaux le pressentaient depuis quelques années : la personnalité exceptionnellement riche de l’émir, son intégrité morale et son ouverture d’esprit allaient faire de lui l’ambassadeur nécessaire de la fraternité et du respect d’autrui, dans la société française et par-delà les frontières.
              Ils étaient présents déjà en 2005 aux côtés de S.E Idriss Jazaïri, parent d’Abdelkader, lors de l’inauguration du jardin d’Orient réalisé par l’artiste algérien de renommée internationale, Rachid Koraïchi. Un cimetière musulman dans l’enceinte du château royal d’Amboise, l’un des joyaux du Val de Loire ! Oui, vingt-cinq stèles porteuses d’un verset coranique dédiées aux membres de la suite de l’Emir, ensevelies trop vite entre 1848 et 1852. Oui, dans un château renaissance, le sens du mot éclate aujourd’hui. La sève circule dans son grand cèdre, les racines et les branches ont repris leur pousse et s’étirent irrésistiblement dans la lumière spirituelle d’Abdelkader. La même lumière éclaire l’œuvre de Koraïchi qui a réuni le Jardin des artisans d’Alger, d’Amboise et de Damas où l’Emir a fini ses jours. Un peu de pluie, dimanche, ne pouvait rien contre elle.
              Après un moment de recueillement, les hôtes de château ont suivi ses pas dans le parc du château jusqu’à sa représentation fidèle, par l’artiste Michel Audiard, debout contre le ciel, tout près du lieu où l’Emir avait pris l’habitude de se retirer pour prier. La réussite de la rencontre du 17 mai résulte bien de la lucidité et du désir : la conscience du passé que l’on affronte pour l’assumer et la joie, déjà, d’une confiance que l’on travaille à restaurer à la source de l’âme. Le cœur n’est pas mièvre, c’est une forge, les artistes le savent. Une foule dense était venue de diverses régions d’Algérie et de France saluer le fondateur de l’Etat algérien et le mystique exemplaire dans le combat des armes et celui de l’esprit, dont la présence vivante irradie l’Orient et l’Occident. Le soleil du cœur touche au centre et ne meurt pas : Amboise, hier, n’avait plus de coordonnées sur nos cartes. Nous étions suspendus au seuil d’une terre de lumière. Quelques cadeaux ont été échangés.
              En tant que marraine du bicentenaire, j’ai offert à M. Boutaleb, pour la Fondation d’Alger, un portrait de l’Emir combattant que j’ai réalisé à l’encre, où l’on voit Abdekader, dans une bourrasque, se retourner et recevoir l’éclat divin. Ensuite est venu le temps simple et chaleureux de la collation traditionnelle sur une table dressée près de la formidable statue d’Abdelkader, d’1,86 m de haut, réalisée en métal par l’artiste amboisien Fernand Martin Dumagny, puis M. Sureau nous a guidés vers la salle où l’Emir avait vécu, deux fois majestueuse désormais et Nassima a chanté, accompagnée de ses musiciens. Des textes soufis qu’elle a mis en musique, des chants de l’exil et ceux de l’amour, d’une voix pleine et pure. Quelqu’un a soufflé alors le mot de « communion », il était juste. La voix inouïe de Nassima nous a ravis, bouleversés et étonnés d’être invités à cette hauteur.
              La réconciliation entre l’Algérie et la France peut se vivre maintenant. Oui, peut-être, hier nous le sentions, nous le savions, mais à une condition : de nous engager à la vivre jusqu’aux profondeurs. Dans l’aire authentique où les stratégies n’ont plus leur place, où les intérêts sont annulés par la force de la grâce. Or, l’Algérie est un trésor spirituel, artistique et littéraire. Les soldats français ont eu la grossièreté de déchirer les livres merveilleux de l’Emir pour les jeter aux vents du désert, cette image ne me quitte pas. Les feuilles des livres de la science et de la philosophie, les poèmes persans, les enluminures dont le secret du bleu est perdu, le mystère admirable de l’Orient bafoué, piétiné, éparpillé. Réparer cela, maintenant ? Témoigner, en tout cas. Et de toutes les forces du cœur, avec une énergie sans réserve. Pour que nos amis algériens soient reconnus dans leur dimension essentiellement belle et subtile, et qu’ils puissent être heureux de leur culture, puisqu’ils sont la science et la philosophie, la poésie, l’art d’écrire et de bâtir. Les penseurs et les artistes français doivent être les premiers à fêter avec eux reconnaissance et retrouvailles. Veuille le ciel féconder entre nous les voies ouvertes hier lors d’une rencontre résolument porteuse de germes d’avenir.
              Martin Le Coz : Auteur de deux ouvrages sur Abdelkader : Le Jardin d’Orient (Ed. Michalon 2008) et La Couronne de vent (Ed. Al Manar 2009) le 18 mai 2009, à Amboise.(intervention au centre culturel d’Alger, dimanche 24 mai à 17 h)



              Par Martine Le Coz

              Elwatan 26/05/2009
              je sais quelle pense que nous sommes sauvées de l'Algerie,mais sauvées dequoi?J'était bien la ba, j'etait moi,j'était entre mes mains, dans mon visage, prés de mon corp,avec ma voix,j'était au coeur d'une vie...

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              • #8
                Le Coz a été invitée à être l’ambassadrice des idées de l’Emir Abdelkader

                Plaidoyer pour transmettre les valeurs humanistes de l’Emir Abdelkader

                La conférence sur l’Emir Abdelkader a pour objectif de transmettre son œuvre et les valeurs spirituelles qu’il véhiculait, a indiqué, jeudi à Alger, la femme de lettres et graphologue française, Martine Le Coz. L'écrivaine, qui intervenait à la semaine du souvenir, en commémoration de l’anniversaire de la disparition de l’Emir Abdelkader, organisée par la Fondation qui porte son nom, a souligné qu’elle a "fait la connaissance" du défunt Emir, à travers sa spiritualité, invitant à faire de cette conférence une occasion pour transmettre les valeurs de paix et d’humanisme qu’il défendait. Elle a relevé que l’Emir défendait dans la guerre que la France avait déclarée à l’Algérie, les mêmes valeurs d’humanisme qu’il a toujours prônées, ajoutant que ces valeurs sont puisées de la religion musulmane et le soufisme.


                Le Coz a été invitée à être l’ambassadrice des idées de l’Emir Abdelkader en France, pour une prise de conscience des Français des malheurs engendrés par la colonisation qu’elle a qualifié d’"honteuses". "Je suis là pour plaider pour l’amitié entre les deux peuples et non pas pour faire l’apologie du colonialisme", a-t-elle dit. "Il faut essayer de comprendre ce qui s’est passé, d’oublier, mais pour effacer ce passé honteux", a-t-elle encore plaidé. Elle a affirmé, dans ce contexte, que la défense des idées de l’Emir Abdelkader découle de son choix dans la lutte contre la racisme.
                Le Coz, a qui la Fondation a décerné sa médaille de bronze, est l'auteure du livre intitulé "Céleste", dans lequel elle a dénoncé le racisme et du livre "Jardin de l’Orient", retraçant la captivité de l’Emir Abdelkader dans le château à Amboise.


                Elmoudjahid
                je sais quelle pense que nous sommes sauvées de l'Algerie,mais sauvées dequoi?J'était bien la ba, j'etait moi,j'était entre mes mains, dans mon visage, prés de mon corp,avec ma voix,j'était au coeur d'une vie...

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