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Emirats-Iran : différend sur des îles stratégiques du détroit d'Ormuz

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  • Emirats-Iran : différend sur des îles stratégiques du détroit d'Ormuz

    Alors que les Emirats arabes unis pourraient bientôt équiper leur armée de rutilants Rafales de Dassault et qu'une une nouvelle base militaire française vient d'être inaugurée dans le golfe, les Emirats ont de nouveau appelé l'Iran à ouvrir des négociations sur trois îles ( Abou Moussa,Tomb al Soughra, Tomb al Koubra) dotées d'une situation on ne peut plus stratégique. Territoires situés non loin du détroit d'Ormuz que se disputent les deux pays.

    L'enjeu ? Le pétrole encore et toujours ... et plus encore le passage des pétroliers aux cargaisons si convoitées ...

    Les Emirats relancent le dossier d'Abou Moussa

    Réitérant une proposition faite à plusieurs reprises par les Emirats, le ministre d'Etat pour les Affaires étrangères Anouar Mohammad Gargache a ainsi déclaré samedi dernier que la Fédération souhaitait à présent résoudre ce différend vieux de près de 40 ans. Comment ? A travers des négociations directes ou via un arbitrage international, nous dit-on officiellement via l'agence WAM.
    Selon M. Gargache, malgré le fait que plus de trois décennies ont passé , aucun développement positif en la matière ne peut être mis au crédit de l'Iran.
    Si Abou Moussa n'est qu'une petite île de 12 km2 à peu près à égale distance de l'Iran et des Emirats, sa position stratégique et ses réserves supposées de pétrole en font un enjeu important.
    En 1971, après le départ du Golf des forces britanniques, l'Iran en a pris le contrôle, ainsi que celui des ilots voisins de la grande et petite Tomb. Il a toujours rejeté les prétentions des Emirats sur ces territoires.

    Des tensions accrues en août 2008

    C'est ainsi qu'en août 2008, la Fédération avait dénoncé l'ouverture par l'Iran de deux bureaux administratifs sur l'ile d'Abou Moussa (ou Abu Musa) dans le sud du Golfe, estimant qu'elle violait un accord sur une administration conjointe de ce territoire signé en novembre 1971.

    Une note de protestation officielle avait été remise au chargé d'affaires iranien qui a été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Abou Dhabi. Lequel avait qualifié l'ouverture de ces bureaux, d'"illégale et de violation du mémorandum d'entente" sur le statut de l'île. Déplorant "ces violations qui n'aident pas à améliorer les relations entre les Emirats arabes unis et la République islamique d'Iran", il avait alors rappelé que l'accord de 1971 n'avait "jamais transféré à l'Iran la souveraineté sur une partie ou la totalité d'Abou Moussa".

    Selon le porte-parole émirati, les autorités iraniennes venaient alors d'ouvrir sur l'île d'Abou Moussa un poste de secours en mer et un bureau d'enregistrement maritime. Dans ce contexte, Abou Dhabi reprochait également à Téhéran d'avoir remis en cause en 1992 le statu quo qui prévalait jusqu'alors, en renforçant sa présence militaire sur l'île.
    Le porte-parole avait alors appelé l'Iran à annuler toute mesure contraire à cet accord et à accepter l'arbitrage international pour résoudre le différend sur les trois îles, ce que Téhéran a toujours refusé.

    Une situation stratégique

    Si le pétrole est LA matière première indispensable à notre économie industrielle, ledétroit d'Ormuz en est son talon d'Achille, passage obligé pour moult pétroliers. En cas de conflit entre les États-Unis et l'Iran, le contrôle de ses couloirs maritimes deviendrait le centre de tout le conflit. D'où l"ampleur de "l'énergie" déployée par Washington pour en protéger voire en maîtriser le passage. L'enjeu : une cargaison quotidienne de 16 millions de barils de pétrole.

    Or l'occupation de ces trois îles clés du golfe persique, proches des détroits pourrait permettre aux États-Unis de contrôler le passage. Mieux encore, les USA pourraient par ce biais fermer la principale voie d'exportation de pétrole iranien, tout en assurant un passage sécurisé pour les autres. Rappelons que si 20% du trafic pétrolier passe par les détroits, l'Iran n'en assure que 15%.

    L'un des moyens les plus "sûrs" pour Washington d'atteindre la stabilité économique du régime iranien serait ainsi de s'attaquer directement à son économie. Le système de vanne grandeur nature offert par la situation géographique de ces îles convoitées n'en est que plus stratégique...
    Cerise sur le gâteau : Abou Moussa s'élève à 100 mètres, et donne une vue excellente allant de Bandare Lengeh sur la côte iranienne jusqu'à Dubaï au Sud. Abou Moussa et al-Koubra possèdent des pistes d'atterrissage.

    1ère base militaire française dans le golfe arabo-persique

    Mardi, Nicolas Sarkozy a officiellement inauguré à Abou Dhabi la première base militaire française dans le golfe arabo-persique.
    Cette dernière, essentiellement navale, est aménagée dans le port d'Abou Dhabi. Elle constitue le premier site permanent de ce type installé par la France hors d'Afrique et la première ouverte depuis cinquante ans. Son installation avait été annoncée en janvier 2008 lors de la précédente visite du président français dans la région.
    Son installation - à quelques kilomètres des côtes iraniennes - constitue un signal clair envoyé à Téhéran, dont le programme nucléaire est largement controversé.
    L'ouverture de cette base à la demande des Emirats sera accompagnée du renouvellement de l'accord de défense entre les deux pays. "Soyez assurés que la France sera à vos côtés si votre sécurité devait être menacée", a affirmé Nicolas Sarkozy à l'agence officielle WAM.
    La base navale est complétée par l'installation, à une quarantaine de kilomètres de là, d'avions de combats français, dont des Rafale, sur une base aérienne de l'armée émiratie.

    L'Iran dépêche des navires de guerre dans les eaux internationales

    En réponse à la réquête des Emirats arabes unis et à la mise en place d'une base militaire française dans cette région on ne peut stratégique, l'amiral Habibollah Sayyari, chef de la marine iranienne a annoncé lundi que l'Iran avait dépêché six bâtiments de guerre dans les eaux internationales, notamment dans le golfe d'Aden. Le but ? Démontrer son aptitude à faire face à des menaces extérieures.
    Cette annonce intervient quelques jours à peine après le tir expérimental d'un missile iranien d'une portée de 2 000 km. Notons que l'Iran avait d'ores et déjà annoncé le 14 mai dernier qu'il envoyait deux bâtiments de guerre dans le golfe d'Aden pour protéger les pétroliers iraniens d'attaques de pirates.


    Par Elisabeth Studer.
    Sources : leblo.gfinance.com / Afp, Insidethegulf, Associated Press, Jdd.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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