Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Malika Cherifi victime d'une hogra caractérisée

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Malika Cherifi victime d'une hogra caractérisée

    Une sexagénaire s’en remet au Premier ministre par la force d’une hogra sans pareille, Malika Cherifi, 65 ans, divorcée, “n’ayant ni frère ni enfants qui puissent me protéger“, “habitante“ du village Aït Imghor, dans la commune de Mechtras (wilaya de Tizi Ouzou), s’est adressée, dans une émouvante lettre ouverte, au Premier ministre, Ahmed Ouyahia – “le seul à même de m’écouter“, pense-t-elle – pour lui faire part, comme “dernier recours après des lustres de souffrances et d’errance, de mon drame,» souligne-t-elle.

    Elle a décidé ainsi de s’adresser à lui, après ses vains cris de détresse et que les portes des pouvoirs publics (commissariat, brigade de gendarmerie, autorités locales…) se soient fermées devant elle, nous dira Mme Chérifi, précisant être restée seule depuis qu’elle a perdu ses deux et uniques enfants alors qu’elle était encore jeune, et que ses parents, ainsi que son unique frère (aîné), ne soient plus de ce monde

    “Sans la moindre protection, ma marraine, (seconde épouse de son père) et ses enfants (ses demi-frères donc), m’ont spoliée de tout héritage des biens de mes parents (terres, oliviers, appartements), ainsi que de ceux de mon frère aîné, sans enfants également, accaparés puis vendus aussi (…)”. Au village, ajoute-t-elle, “je suis même empêchée d’avoir de l’eau chez moi (destruction de mon branchement), alors que le château d’eau est implanté sur le terrain appartenant à mes défunts parents”.

    Elle enchaîne être même chassée, du toit où elle s’abritait, par un voisin, dont le père était un harki, et de connivence avec ladite marraine et ses enfants. «Ce voisin m’agresse physiquement à chaque fois que je me présente chez moi ou sur la parcelle de terre de mes parents». En plus de ces agressions qui lui valent à chaque fois des séjours à l’hôpital, son bourreau (…) n’hésitait pas, d’après elle, «à voler mes effets vestimentaires, notamment des couvertures pour que je ne puisse plus passer de nuit dans cet unique toit, bien, de mes parents (…). Même mes deux neveux sont empêchés à chaque fois par mon agresseur, à venir m’aider ou me rendre visite».

    En saisissant la justice, et au moment où, celle-ci lui donnait gain de cause, indique-t-elle, mais aujourd’hui qu’elle n’a plus d’argent pour payer un avocat, elle fait l’objet de “déni de justice“, en subissant notamment une hogra inégalée de la part dudit voisin qui lui vole ses biens, au point d’être réduite à vagabonder dans la journée et à passer ses nuits chez des bienfaiteurs.

    Elle interpelle en ces termes le destinataire de sa requête : “M. le Premier ministre, vous qui fûtes ministre de la Justice, vous qui connaissez ce que c’est le déni du droit, “faites quelque chose ! “ pour que cesse cette hogra sur ma frêle personne sans protecteur, pour qu’on me restitue mes couvertures, mon petit toit, pour qu’on cesse de m’agresser, pour qu’on cesse d’empêcher mes neveux de me rendre visite... ».

    Par ailleurs, le procureur près le tribunal de Draâ El Mizan lui a remis une lettre, avant la fin mars dernier, dit-elle, à déposer à la brigade de gendarmerie de Mechtras, mais celle-ci, «en me chassant, refuse de recevoir la lettre de la justice. Pourquoi toute cette hogra ? A qui dois-je m’adresser, mon Dieu !», crie-t-elle en larmes.

    Par La Dépêche de Kabylie
Chargement...
X