http://www.leblogfinance.com/2005/10...le_et_s_1.html
USA pétrole et Sahara occidental
Par Elisabeth Studer le 30 octobre 2005 | (49) Commentaires | Permalink
Les Américains ont du pétrole, mais insuffisamment au regard de leur besoin, le plus important au monde. Ils ne sont que dixième dans le classement des pays disposant de réserves. Par eux-mêmes, et s'ils n'avaient pas d'influence sur les principaux pays pétroliers, les Etats-Unis n'auraient aucun poids sur le prix du pétrole, une donnée pourtant essentielle aux économies développées ou en voie de développement.
Les cinq premiers pays à disposer de réserves de pétrole, tous situés au Moyen-Orient (dans l'ordre décroissant : Arabie Saoudite, Irak, Koweït, Emirats arabes unis, Iran), possèdent ensemble plus de 60% des réserves mondiales. Au-delà du Moyen-Orient, c'est près de 80% du potentiel pétrolier mondial qui est entre les mains de l'Opep.
Autrement dit, si les Etats-Unis n'avaient pas d'influence sur les pays pétroliers du Moyen-Orient et sur l'OPEP, ils s'exposeraient au risque d'un prix du baril inadapté aux besoins de leur économie. Dans cette optique, les USA semblent de plus en plus rechercher la création d'un petit Etat pétrolier indépendant au Sahara Occidental en vue d'y exercer sa pression économique et politique plutôt que de devoir négocier avec le gouvernement marocain certainement plus puissant.
I - La stratégie pétrolière américaine
Grâce à la conjonction de deux atouts :
. le contrôle politique sur les principaux pays disposant de réserves pétrolières
. et leur propre potentiel de production,
les Etats-Unis ont la capacité, unique au monde,de peser sur la détermination du prix du baril.
La pression peut s'exercer aussi bien à la baisse qu'à la hausse
- à la hausse, lorsqu'il s'agit de pénaliser des économies concurrentes très dépendantes du pétrole importé (Europe, Japon, Chine), tout en augmentant les revenus des majors américaines
- à la baisse, s'il faut permettre au modèle américain de continuer à être deux fois plus gourmand en pétrole que les modèles européens ou japonais, ou s'il fallait, demain, provoquer l'écroulement de régimes jugés hostiles et assis sur leurs seules recettes pétrolières (cas de l'Iran notamment).
II - Position américaine sur le Sahara Occidental
Pour Washington, le Maghreb et l'Afrique noire (Golfe de Guinée) sont deux réservoirs pétroliers complémentaires du Moyen-Orient qui présentent l'avantage d'une façade d'exportation atlantique, donc protégée des conflits du Moyen-Orient et de la rivalité future avec l'Asie.
Il apparaît de plus en plus nettement que Washington ambitionne de devenir le parrain d'un petit Etat pétrolier indépendant au Sud, plutôt que de devoir négocier avec un Etat puissant comme le Maroc.
La logique géopolitique anglo-saxonne est celle de l'émiettement des Etats.
Quoi de mieux en effet pour Washington qu'un petit indépendant dans le sud marocain qui permettrait aux Américains d'échanger avec les Algériens l'accès de l'Algérie à l'océan Atlantique contre un partenariat privilégié pour les compagnies américaines dans l'exploitation comme dans l'exportation vers les Etats-Unis, tout ceci évidemment au détriment des Européens comme d'une coopération algéro-marocaine .
(....)
j'ai même pas lu ce truc
USA pétrole et Sahara occidental
Par Elisabeth Studer le 30 octobre 2005 | (49) Commentaires | Permalink
Les Américains ont du pétrole, mais insuffisamment au regard de leur besoin, le plus important au monde. Ils ne sont que dixième dans le classement des pays disposant de réserves. Par eux-mêmes, et s'ils n'avaient pas d'influence sur les principaux pays pétroliers, les Etats-Unis n'auraient aucun poids sur le prix du pétrole, une donnée pourtant essentielle aux économies développées ou en voie de développement.
Les cinq premiers pays à disposer de réserves de pétrole, tous situés au Moyen-Orient (dans l'ordre décroissant : Arabie Saoudite, Irak, Koweït, Emirats arabes unis, Iran), possèdent ensemble plus de 60% des réserves mondiales. Au-delà du Moyen-Orient, c'est près de 80% du potentiel pétrolier mondial qui est entre les mains de l'Opep.
Autrement dit, si les Etats-Unis n'avaient pas d'influence sur les pays pétroliers du Moyen-Orient et sur l'OPEP, ils s'exposeraient au risque d'un prix du baril inadapté aux besoins de leur économie. Dans cette optique, les USA semblent de plus en plus rechercher la création d'un petit Etat pétrolier indépendant au Sahara Occidental en vue d'y exercer sa pression économique et politique plutôt que de devoir négocier avec le gouvernement marocain certainement plus puissant.
I - La stratégie pétrolière américaine
Grâce à la conjonction de deux atouts :
. le contrôle politique sur les principaux pays disposant de réserves pétrolières
. et leur propre potentiel de production,
les Etats-Unis ont la capacité, unique au monde,de peser sur la détermination du prix du baril.
La pression peut s'exercer aussi bien à la baisse qu'à la hausse
- à la hausse, lorsqu'il s'agit de pénaliser des économies concurrentes très dépendantes du pétrole importé (Europe, Japon, Chine), tout en augmentant les revenus des majors américaines
- à la baisse, s'il faut permettre au modèle américain de continuer à être deux fois plus gourmand en pétrole que les modèles européens ou japonais, ou s'il fallait, demain, provoquer l'écroulement de régimes jugés hostiles et assis sur leurs seules recettes pétrolières (cas de l'Iran notamment).
II - Position américaine sur le Sahara Occidental
Pour Washington, le Maghreb et l'Afrique noire (Golfe de Guinée) sont deux réservoirs pétroliers complémentaires du Moyen-Orient qui présentent l'avantage d'une façade d'exportation atlantique, donc protégée des conflits du Moyen-Orient et de la rivalité future avec l'Asie.
Il apparaît de plus en plus nettement que Washington ambitionne de devenir le parrain d'un petit Etat pétrolier indépendant au Sud, plutôt que de devoir négocier avec un Etat puissant comme le Maroc.
La logique géopolitique anglo-saxonne est celle de l'émiettement des Etats.
Quoi de mieux en effet pour Washington qu'un petit indépendant dans le sud marocain qui permettrait aux Américains d'échanger avec les Algériens l'accès de l'Algérie à l'océan Atlantique contre un partenariat privilégié pour les compagnies américaines dans l'exploitation comme dans l'exportation vers les Etats-Unis, tout ceci évidemment au détriment des Européens comme d'une coopération algéro-marocaine .
(....)
j'ai même pas lu ce truc
Commentaire