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La trahison des économistes

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  • La trahison des économistes

    La trahison des économistes
    par Jean-Luc Gréau


    "Ce qu'on appelle, non sans quelque niaiserie, la mondialisation doit être diagnostiqué comme un effort collatéral massif de la subordination de l'économie au marché financier central représenté par les Bourses." Cela vous paraît un peu excessif dans le ton? Peut-être légèrement déterministe? Un brin complotiste? Il va falloir vous y habituer si vous souhaitez lire le dernier opus de Jean-Luc Gréau. Il s'est fixé comme objectif de dénoncer "la manipulation collective des esprits" dont nous sommes victimes de la part des économistes libéraux qui dominent le débat en France. Et ce au plus grand agacement de l'auteur, qui a décidé de les attaquer de front et sur le fond.

    Et d'abord cette idée tellement absurde selon laquelle la mondialisation profite à tous. C'est faux, martèle Gréau: "ordonnée par les opérateurs des marchés financiers", l'ouverture des frontières fait des perdants définitifs, en particulier les vieux pays industrialisés comme la France. La théorie des avantages comparatifs est un leurre et les pays riches actuels ne pourront s'en sortir en investissant dans la recherche pour garder une quelconque supériorité technologique. Gréau avance force arguments pour justifier sa thèse et ils méritent assurément débat. Il en appelle alors à l'établissement de clauses sociales sous la forme de droits de douanes sur les produits des pays émergents.

    Chaque chapitre entend ainsi révéler "la capacité des agents du néolibéralisme à travestir les faits pour subordonner les esprits". Non, les services ne représentent pas un gisement d'emplois qui remplacera l'emploi industriel. Non, la dette publique n'est pas due à un trop d'Etat, mais à l'atonie de l'activité imposée par le projet de monnaie unique européenne, etc.

    Gréau finit en vantant le "modèle suédois": importance massive de l'actionnariat familial, absence de prises de risque inconsidérées par les banques et autonomie de la banque centrale, loin des affres de la monnaie unique. Ajoutons une politique européenne nataliste volontaire, la politique tarifaire énoncée ci-dessus, une nécessaire indépendance alimentaire et énergétique de l'Europe, plus quelques autres principes, et on aura le monde idéal selon Gréau. Un monde qui réfute l'internationalisme béat des libéraux, souvent avec des arguments à prendre en compte, et c'est tant mieux. Mais un monde qui sent également le repli sur soi et la violence, à l'image du ton de l'auteur, et qui fait un peu peur.

    Christian Chavagneux

  • #2
    Thomas Friedman a dans son livre "La puce et l'olivier" avait fait l'apologie des marchés boursiers comme moteur du développement et de création de richesse

    neanmoins il l'avait appellé la "horde sauvage"

    incontronlebale, impulsive, et parfois irrationnelle

    le probleme c'est que si tu ne va pas dans le sens de cettee horde tu te fait ecrasé par elle.

    concrétement, une banque qui n'investis pas dans les produits financiers se fait distancer par ces concurrentes
    mais si elle le fait elle prend le risque de se noyer dans la rivière comme les gnous
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      • Le libre-échange a eu ses vertus de développement des nations et de dialogue entre les peuples, mais avec l'essor d'un capitalisme mondial et financier, le système se grippe. «Tous concurrents, et que le moins cher gagne!», c'est un slogan mortel !

      Guillaume Bachelay

      • Cette idée tellement absurde selon laquelle la mondialisation profite à tous. C'est faux,

      Jean-Luc Gréau


      La schizophrénie du système se combine avec l'hypocrisie des états où tout le monde crie "Mondialistaion" au moment où ceux là même font du protectionnisme une règle. USA, Russie, Brésil, Chine, Europe ....

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      • #4
        La mondialisation est en marche .

        La solution consiste à se mettre à niveau .C'est marche où crève.

        La mondialisation appuyée sur la croissance économique, permet une élévation générale des ressources profitable aux plus démunis comme aux nantis.

        Le temps de l'autarcie et des idéologies qui ont foiré avec la chute du mur de Berlin est révolu.

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        • #5
          La mondialisation qui a sorti plus de deux milliards de chinois et d'Indiens de la dèche est une vraie bénédiction.

          Allah est pour la mondialisation tous azimuths

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          • #6
            La liberté d'entreprendre est une chose, Le libéralisme économique en est une autre et la mondialisation se situant à un autre niveau ... d'abstraction.

            Ce qui se situerait à l'opposé de la mondialisation est le protectionnisme économique ... que bien d'économies libérales pratiquent (Les USA en usant et abusant).

            Faisons juste attention aux concepts pour ne pas se disperser et .... "idéologiser" le sujet.
            Dernière modification par jawzia, 28 mai 2009, 21h23.

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            • #7
              "la manipulation collective des esprits" dont nous sommes victimes de la part des économistes libéraux qui dominent le débat en France. Et ce au plus grand agacement de l'auteur, qui a décidé de les attaquer de front et sur le fond.

              Et d'abord cette idée tellement absurde selon laquelle la mondialisation profite à tous. C'est faux, martèle Gréau: "ordonnée par les opérateurs des marchés financiers", l'ouverture des frontières fait des perdants définitifs, en particulier les vieux pays industrialisés comme la France.
              Les études faites par déminents économistes à la suite de ricardo aboutissent toutes au constat suivant: Le commerce génère de la richesse. Le précurseur de la mondialisation à été la cité de venise, ensuite Gênes, sans oublier les Etats marchands de la baltique, les ports marchands de hollande et flandres. actuellement le relais est pris par Hong kong, singapour, Dubai. Toutes des cités-etat qui sont ouvert sur le commerce et la mondialisation. Je déplore une seule chose dans cette mondailisation la mise en avant du modèle financier qui est à l'origine de la crise qu'on connait aujourd'hui. Ce n'est pas parce qu'on est mauvais conducteur qu'on rejette tout sur le vehicule où l'état de la chaussée.
              Pour la littérature économique, il faut lire P.H. Krugman sur le commerce international.

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              • #8
                Il ne s'agit pas de remettre en question le commerce international ni le fait qu'il génère de la richesse.

                Pour faire schématique et simple, la question qui se pose est "où situer le curseur pour un réglage des échanges mondiaux ? ". Les deux extrémités de la machine étant "Libéralisme" d'un côté et "protectionnisme" de l'autre.
                Dernière modification par jawzia, 28 mai 2009, 21h44.

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                • #9
                  La schizophrénie du système se combine avec l'hypocrisie des états où tout le monde crie "Mondialistaion" au moment où ceux là même font du protectionnisme une règle. USA, Russie, Brésil, Chine, Europe ....
                  Ca ne date pas d'aujourd'hui, c la loi du plus fort sans couler le sang. Un systeme juste ne pourra pas exister avec l'occident.

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