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Le pétrole au-delà de 65 dollars à New York, niveau inédit depuis six mois

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  • Le pétrole au-delà de 65 dollars à New York, niveau inédit depuis six mois

    NEW YORK (AFP) — Les prix du pétrole ont nettement progressé jeudi à New York, dépassant pour la première fois six mois les 65 dollars, portés par un recul des stocks américains et l'optimisme des opérateurs alors que l'Opep a décidé de maintenir inchangée sa production.
    Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet a terminé à 65,08 dollars, en hausse de 1,63 dollar par rapport à son cours de clôture de mercredi.
    En séance, le baril est même monté jusqu'à 65,44 dollars, au plus haut niveau depuis le 5 novembre.
    A Londres, sur l'InterContinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a progressé de 1,89 dollar à 64,39 dollars.
    "Le marché du pétrole semble toujours embrasser de façon optimiste l'idée que le pire de la récession est passé", a commenté Mike Fitzpatrick, de MF Global.
    Des statistiques économiques meilleures que prévu ont donné un premier élan aux prix au moment de l'ouverture du marché américain. Les commandes de biens durables ont en effet augmenté plus que prévu en avril, tandis que le nombre de nouveaux chômeurs a reculé dans une plus forte mesure qu'attendu.
    De surcroît, les réserves de brut aux Etats-Unis ont reculé la semaine dernière dans ses proportions bien plus importantes qu'escompté.
    Les stocks ont chuté de 5,4 millions de barils au cours de la semaine achevée le 22 mai, à 363,1 millions de barils, un chiffre plus de dix fois supérieur aux prévisions des analystes.
    "L'équilibre pétrolier aux Etats-Unis continue à se resserrer grâce aux importations qui restent faibles", a expliqué Hussein Allidina, de Morgan Stanley.
    Les chiffres sur l'essence ont donné "une lueur d'espoir": ils se rapportaient à la période précédent le week-end du Memorial Day, qui lance la saison des grands déplacements automobiles aux Etats-Unis, a souligné l'analyste, même si le recul des stocks a été moins important qu'anticipé (de 600.000 barils contre 1,7 million attendu).
    C'est dans ce contexte optimiste que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé le maintien de ses quotas de production, de 24,84 millions de barils par jour, lors d'une réunion à Vienne.
    Le cartel lui-même a affiché sa confiance à cette occasion.
    "Le marché est sur-approvisionné, c'est vrai, mais nous voyons une lumière au bout du tunnel. Il y a, lentement, une petite reprise" économique, a constaté devant la presse le secrétaire général de l'Opep, Abdallah el-Badri, résumant le sentiment de l'ensemble des membres du cartel.
    "On est dans une situation où l'Opep semble croire que la demande se reprend. S'ils continuent dans la même voie pour leur production et que la demande s'améliore, ils pourraient voir leur objectif de 70 dollars le baril être atteint", a estimé Phil Flynn, d'Alaron Trading.
    "Une troisième semaine d'importations réduites des Etats-Unis suggère que l'Opep dirige plus son pétrole vers l'Asie. Si tel est le cas, cela réduit de façon importante le surplus d'or noir sur les marchés occidentaux, et va en conséquence soutenir les prix", a estimé de son côté Nic Brown, de Natixis.
    Le pétrole a également profité du recul du dollar, en baisse de plus d'un cent face à l'euro, qui rend les prix moins chers pour les investisseurs munis d'autres monnaies.
    Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés. Plus »
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Un boom pétrolier fait trembler l’Occident

    Le risque d’un boom pétrolier survenant aussitôt l’économie mondiale mise sur rails est éminent et fait trembler l’Occident.

    Les prolégomènes d’un boom sont en gestation, évoque-t-on. Les réunions et les lobbyings se succèdent alors que le baril de brut poursuit une dynamique haussière qui l'a conduit au-delà des 60 dollars, à son niveau le plus haut en six mois. En effet, les dernières sorties médiatiques des grands pays consommateurs du pétrole pour stabiliser le marché du pétrole annoncent que le prix du pétrole va augmenter et substantiellement. Ces grands consommateurs de pétrole ont moult fois exhorté les pays producteurs à s'assurer de la stabilité des prix, faute de quoi le fragile redressement de l'économie mondiale sera mis en péril.

    Cependant, le marché pétrolier, englué dans la crise financière mondiale, ne cesse de fausser tous les pronostics. C’est dans ce sens que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) organise, aujourd’hui, une réunion à Vienne pour tenter de trouver une stratégie afin de stabiliser le marché… que tous les protagonistes qualifient d'incertain. Avant-hier, le président français Nicolas Sarkozy, a souhaité que les prix du pétrole se stabilisent. Il dira à Abou Dhabi: «il nous faut travailler ensemble pour lutter contre la volatilité des prix du pétrole. La volatilité des prix du pétrole ne fait l'affaire de personne». «Pourquoi ne pas se mettre d'accord, entre pays producteurs et consommateurs, sur une orientation de prix générale à donner au marché, je dirais même une fourchette de prix qui assurerait la pérennité des investissements (des pays producteurs) mais n'accablerait pas les économies consommatrices», a-t-il poursuivi. Le France devrait faire des propositions dans ce sens lors du prochain sommet du G8 qui se tiendra en juillet, en Italie, relève-t-on par ailleurs.

    Quant au secrétaire américain à l'Energie, Steven Chu, il a prévenu, lors d’une conférence de presse, que «si les prix du pétrole augmentent considérablement, ce sera un facteur de ralentissement du redressement de l'économie». Lors de la réunion des ministres de l'Energie du Groupe des huit de dimanche dernier, à Rome, les mêmes recommandations ont été retenues.

    Un prix de 70 dollars ne nuira pas à l’économie mondiale

    L’Algérie ne fait pas dans la demie mesure et exhorte les pays de l’Opep à maintenir le prix du baril autour de 70 dollars. A cet effet, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a estimé que le baril pourrait s'échanger à 70 dollars d'ici la fin 2010 si le redressement économique se poursuivait, en se référant aux indices favorables actuels du redressement de l’économie mondiale.

    Le ministre algérien a, néanmoins, mis en garde contre la spéculation qui aurait, selon lui, provoqué la flambée récente des prix, au même titre que la faiblesse du dollar américain. Quant au ministre saoudien du Pétrole, Ali al Naima, il avait jugé, samedi dernier, que le baril finirait par atteindre 75 dollars, un prix que les producteurs disent nécessaire à la relance de l'investissement sur le long terme. Un prix du pétrole bas aide dans des périodes de crise économique mais décourage l'investissement et ne garantit pas un avenir stable. «Il est nécessaire d'avoir un prix équitable et non volatil qui puisse garantir à la fois la croissance économique mondiale et la possibilité d'investir», a-t-il ajouté.

    Face à ces appels multiples à la stabilité du marché, plusieurs membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dont l'Algérie et l'Equateur, ont déclaré qu'une nouvelle réduction des quotas du groupe était peu probable. Le prix du baril à 70 dollars ne nuira nullement à l’économie mondiale, évoque-t-on.

    Le Financier

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