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La Foire Internationale d'Alger et ses retombées économiques

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  • La Foire Internationale d'Alger et ses retombées économiques

    Du taxi clandestin au petit restaurant de la Madrague en passant par les étudiantes : ils sont nombreux à profiter de la Foire internationale (FIA) d’Alger et de ses représentants étrangers. Quelles en sont les retombées économiques ? Elles se chiffrent en milliards de dinars. El Watan Vendredi a enquêté.

    Transports : complet sur Alger !

    « Après le pèlerinage, c’est la deuxième période de l’année que je préfère ! Les étrangers ? Ils payent bien ! » A l’aéroport, les taxis et les clandestins se frottent les mains. Damien, un chef d’entreprise belge, participe chaque année à la Foire international d’Alger, il confie : « Je prends le même chauffeur depuis cinq ans. Je l’ai rencontré ici à l’aéroport, je le paye 5000 DA jour. » Les prix diffèrent d’une destination à une autre : l’hôtel Sheraton est proposé à 3000 DA, le Hilton à 2000 DA, le Mercure à, moins de 3 km… 1500 DA ! « Et on accepte les euros ! », ironise un clandestin. Avant eux, les compagnies aériennes sont les premières bénéficiaires de l’événement.

    « Avec un taux de remplissage qui avoisine les 90% et atteint parfois les 100% », nous confirme un cadre d’Air Algérie. Trois jours avant, un émigré, rencontré à l’aéroport Houari Boumediène, s’étonne du va-et-vient. « Je vois qu’il y a beaucoup de touristes », remarque-t-il. En réalité, les chefs d’entreprise et autres représentants des entreprises étrangères se bousculent déjà pour accomplir les formalités d’entrée. 5 Etoiles et poisson à la Madrague. Juste derrière pour accueillir les invités et leur argent : les hôtels. Pendant les six jours que dure la foire, il est quasi impossible de trouver une chambre vide. « Le taux d’occupation atteint 100% », nous assure-t-on à l’hôtel Hilton jouxtant le Palais des expositions. Même succès pour les autres grands hôtels 5 étoiles algérois. « Les salles de réunions et de conférences sont déjà louées bien à l’avance », nous informe un employé du Hilton. A leur tour, les hôtels classés 4 et 3 étoiles affichent eux aussi complet, avec à leur tête, l’hôtel Albert 1er, situé au centre de la capitale, offrant une superbe vue sur la mer. « C’est mon hôtel favori », témoigne Klaus, un entrepreneur hollandais qui préfère le centre-ville au standing de banlieue. Côté restaurants, c’est à la Madrague (ouest d’Alger) que l’on attend le plus impatiemment la foire. A côté de la plage et réputé pour son poisson que les étrangers préfèrent déguster avec un bon vin, le Petit Port est la destination favorite pour le dîner. Pour l’occasion, Mourad fait sortir ses couverts « de luxe ». La raison : « Ce sont des invités de marque, explique-t-il. La plupart sont des chefs d’entreprise de renommée ! »

    Des centaines de milliers de dinars pour la sécurité. « Pour un meilleur accueil et une sécurité maximum et des exposants et des visiteurs, la Safex engage des sociétés de nettoyage et de gardiennage », explique un cadre de l’organisation. Des centaines d’agents sont mobilisés, et le coût est estimé à des centaines de milliers de dinars. Ces sociétés dépensent à leur tour des sommes importantes pour la fourniture en équipements de sécurité et uniformes nécessaires au bon travail de leurs agents.

    Jackpot pour les publicitaires.

    Pour les agences de communication, les affaires fleurissent. Les publicitaires se livrent d’ailleurs une bataille acharnée pour prendre les plus belles parts du gâteau. « Nous sommes submergés par les commandes, je suis obligé d’en refuser quelques-unes, révèle Sofiane, responsable d’une agence de publicité. Mais le jackpot revient aux imprimeurs et aux agences d’événementiels. » Les besoins en affichage et autres supports publicitaires en papier sont énormes, car la FIA attire des milliers de visiteurs. « Nous travaillons jour et nuit pour satisfaire nos commandes, nous sommes dépassés, la foire c’est dans deux jours ! », confie Fouad, un imprimeur. Les aménageurs des stands se disputent également le marché. Depuis des mois, ils proposent leurs services soit aux entreprises installées en Algérie, soit aux ambassades et aux chambres de commerce étrangères présentes en Algérie, supposées aider les exposants une fois sur place. « L’aménagement d’un stand de 50 m2 peut coûter jusqu’à 2 millions de dinars. Cela dépend des matériaux utilisés, plexiglas ou aluminium, mobiliers en bois ou en tissu », explique Farid, gérant d’une agence de décoration. Et de poursuivre : « La FIA est l’événement le plus important de l’année où nous réalisons plus de 30% de notre chiffre d’affaires. » Les médias ne sont pas en reste, sollicités, pour la diffusion des spots publicitaires et l’insertion de placards dans les journaux. « La FIA à elle seule représente 10 à 15% du portefeuille publicitaire en Algérie », analyse Rabia, consultant en communication. D’après notre analyste, les dépenses publicitaires globales pendant la FIA s’élèvent à 500 millions de dinars.

    Du bonus pour les étudiants et les hôtesses.

    La FIA est également une source de revenus pour les étudiants, engagés à raison de 2000 DA par jour, pour les plus chanceux. Les critères de sélection, une bonne présentation et la maîtrise de l’anglais. Même les agences de mannequinnat offrent leurs services « hôtesses d’accueil », « blondes » ou « sans accent » peut-on lire sur certains fascicules. Rémunération : 4000 DA par jeune fille et par jour. Voire plus si ses services se poursuivent en soirée…

    Le business de la Safex.


    Au-delà de l’effervescence autour des entreprises de services, la Société nationale des foires et des exportations (Safex) reste le grand gagnant. La surface globale, de 55 000 m2 environ, se partage entre les Algériens et les étrangers. Les premiers ont droit à 35 000 m2. Les seconds, 16 000. Les prix sont bien sûr calculés au mètre carré et en dollars pour les étrangers. A raison de 30 dollars le mètre carré et un supplément de 150 dollars pour l’électricité. Les droits d’inscription sont estimés, eux, à 300 dollars. Les Algériens paient quant à eux 2000 DA le mètre carré et 8000 DA de droits d’inscription. (Source : formulaires d’inscription de la Safex). La Safex empoche aussi l’argent des tickets des quatre parkings. Le prix de stationnement : 50 DA, à ajouter au prix d’accès de 30 DA. Un vrai business.

    Par El Watan

  • #2
    Rémunération : 4000 DA par jeune fille et par jour. Voire plus si ses services se poursuivent en soirée…

    C'est dit comme ça, mine de rien, quoi de plus normal...


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