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Le prix de la quatrième licence pourrait être revu à la hausse

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  • Le prix de la quatrième licence pourrait être revu à la hausse

    Ça s'agite dans les ministères et chez les opérateurs télécoms à propos de la quatrième licence de téléphonie mobile. Toutes les discussions tournent autour d'un seul sujet : le prix du ticket d'entrée d'Iliad, la maison mère de Free, sur le marché français du mobile, pourtant fixé initialement à 206 millions d'euros. Il semble de plus en plus probable que ce montant, annoncé par le gouvernement cet hiver, soit revu à la hausse au cours des prochaines semaines. Explications.

    Plus très sûr de sa décision, le gouvernement a demandé l'avis de la Commission des participations et transferts (CPT) sur ce prix au début du mois de mai pour s'assurer qu'il « prend bien en compte les intérêts patrimoniaux de l'Etat ».

    La CPT, habituellement saisie lors d'opérations de privatisations, devrait rendre son avis aux alentours du 15 juin. En attendant, le lobbying bat son plein. A Bercy, notamment, certains, sous l'influence de l'Elysée, ne cachent plus que le prix leur paraît sous-évalué. Pour les aider à décider, les membres de la CPT ont mandaté une banque : HSBC. Celle-ci est chargée de donner « une attestation d'équité », c'est-à-dire de valider ou pas l'évaluation financière de la licence que feront les membres de la CPT.

    Arguments


    En outre, la Commission a demandé aux trois opérateurs mobiles en place - Orange, SFR et Bouygues Telecom - ainsi qu'au candidat le plus sérieux - Iliad - de lui communiquer leurs arguments sur le prix. Ce que toutes les parties ont fait la semaine dernière.

    Sans surprise, les premiers estiment que le prix est trop bon marché alors que le second l'estime juste. La maison mère de Free a fait valoir que le marché est aujourd'hui mature, ce qui n'était pas le cas selon elle en 2001 quand la « bande des trois » a payé chaque licence 619 millions d'euros. La procédure n'a rien d'anormal, sauf que les services de Bercy avaient déjà valorisé la licence en question, entre 200 et 250 millions d'euros, dans un rapport publié l'été dernier...

    L`exemple transalpin pourrait influencer les débats : l'Italie tente depuis la mi-juin de vendre un bloc de 5 mégahertz - le même qu'en France - car l'opérateur qui possédait ce lot de fréquence UMTS a fait faillite. Le prix de vente est fixé à 495 millions d'euros. Mais si personne n'est preneur, le prix sera abaissé à 88,8 millions d'euros le 4 juin prochain.

    Date butoir


    Toujours est-il que l'avis de la Commission est important pour le gouvernement, qui a besoin de sécurité juridique avant de fixer le prix définitif, insiste-t-on à Bercy. Car si Iliad, qui lorgne sur la licence depuis l'été 2007, peut probablement mettre un peu plus que 206 millions d'euros sur la table pour s'offrir son ticket d'entrée dans le mobile en France, il lui sera difficile d'attendre encore des mois. Il existe en effet une date butoir. Après le 30 juin 2010, les trois opérateurs mobiles en place ne sont plus obligés juridiquement de rendre des fréquences qu'ils détiennent aujourd'hui au nouvel entrant.

    Résultat, si le dossier traîne encore en longueur et si l'appel d'offres est lancé dans un an ou plus, alors le quatrième opérateur ne pourra prétendre aux fréquences qu'il espérait avoir, correspondant à 5 mégahertz en GSM. Il lui en coûtera beaucoup plus cher pour couvrir l'Hexagone avec ses équipements. Initialement estimée à 1 milliard d'euros, l'addition pourrait doubler. Ce que ni Iliad ni Numéricable (désargenté mais potentiellement intéressé) ne pourront financièrement supporter.

    Par les Echos
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