Yaourts: Les Marocains, petits gourmands! · 5 kg consommés par personne par an, contre 9 en Tunisie
· Concurrence acharnée des opérateurs
Le yaourt n’est plus seulement réservé aux enfants et aux malades! Les Marocains sont de plus en plus amateurs de ce produit qui désormais occupe une place plus ou moins privilégiée sur leur table. Toutefois, si la consommation a augmenté ces dix dernières années de manière significative, le Maroc reste toutefois loin derrière la France ou la Tunisie. Ainsi, l’on estime que le Marocain consomme en moyenne 38 litres de lait et dérivés par an. Un taux qui reste en deçà de la norme nutritionnelle recommandée par les organisations internationales (FAO et OMS) qui est de l’ordre de 90 litres de lait/an ou plus précisément trois yaourts par jour. A titre de comparaison, à l’échelle maghrébine, l’Algérie et la Tunisie ont respectivement une moyenne annuelle de consommation de 95 et 68 litres. «La différence avec l’Algérie provient du fait que ce pays procède à la reconstitution du lait à partir de poudre de lait importée tandis que le Maroc et la Tunisie s’appuient plus sur un approvisionnement local», explique Mohamed Tahar Srairi, professeur chercheur à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat. D’autres vecteurs viennent appuyer cette causalité. En effet, la consommation est aussi alternée par les habitudes alimentaires où le lait n’est pas souvent utilisé dans les préparations culinaires, sans omettre la faiblesse du pouvoir d’achat. Le lait n’est pas accessible pour de nombreux ménages surtout en milieu rural. Selon une étude réalisée en 2003 par Centrale Laitière, dans la classe moyenne, la consommation par semaine est de 1,6 yaourt par personne. Ce chiffre chute à 0,6 dans la catégorie défavorisée. Plus généralement, sur l’année, la consommation est de 5 kg, contre 9 en Tunisie et 30 en France. Pourtant, des efforts ont été menés par les producteurs pour «démocratiser» ce produit. Des yaourts «à prix coûtant ou low-cost» ont été lancés pour inciter à la consommation. Les marques ont également diversifié leur offre et renforcé leurs campagnes de communication. Du yaourt à 1 DH à des produits plus élaborés (avec de nouvelles saveurs et des composants thérapeutiques), la volonté des opérateurs est de booster la consommation. En tout cas, l’innovation est de mise et elle se traduit sur les rayons des grandes surfaces. Des rayons qui occupent de plus en plus une place prépondérante dans la grande distribution grâce à la bataille que se livrent les opérateurs (Centrale Laitière, Jaouda, Chergui, Colainor, Safilait, etc.). En clair, le «danone» (marque dont le nom est synonyme de yaourt) a fait des petits au grand bonheur des consommateurs.
Samir TAOUAOU
· Concurrence acharnée des opérateurs
Le yaourt n’est plus seulement réservé aux enfants et aux malades! Les Marocains sont de plus en plus amateurs de ce produit qui désormais occupe une place plus ou moins privilégiée sur leur table. Toutefois, si la consommation a augmenté ces dix dernières années de manière significative, le Maroc reste toutefois loin derrière la France ou la Tunisie. Ainsi, l’on estime que le Marocain consomme en moyenne 38 litres de lait et dérivés par an. Un taux qui reste en deçà de la norme nutritionnelle recommandée par les organisations internationales (FAO et OMS) qui est de l’ordre de 90 litres de lait/an ou plus précisément trois yaourts par jour. A titre de comparaison, à l’échelle maghrébine, l’Algérie et la Tunisie ont respectivement une moyenne annuelle de consommation de 95 et 68 litres. «La différence avec l’Algérie provient du fait que ce pays procède à la reconstitution du lait à partir de poudre de lait importée tandis que le Maroc et la Tunisie s’appuient plus sur un approvisionnement local», explique Mohamed Tahar Srairi, professeur chercheur à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat. D’autres vecteurs viennent appuyer cette causalité. En effet, la consommation est aussi alternée par les habitudes alimentaires où le lait n’est pas souvent utilisé dans les préparations culinaires, sans omettre la faiblesse du pouvoir d’achat. Le lait n’est pas accessible pour de nombreux ménages surtout en milieu rural. Selon une étude réalisée en 2003 par Centrale Laitière, dans la classe moyenne, la consommation par semaine est de 1,6 yaourt par personne. Ce chiffre chute à 0,6 dans la catégorie défavorisée. Plus généralement, sur l’année, la consommation est de 5 kg, contre 9 en Tunisie et 30 en France. Pourtant, des efforts ont été menés par les producteurs pour «démocratiser» ce produit. Des yaourts «à prix coûtant ou low-cost» ont été lancés pour inciter à la consommation. Les marques ont également diversifié leur offre et renforcé leurs campagnes de communication. Du yaourt à 1 DH à des produits plus élaborés (avec de nouvelles saveurs et des composants thérapeutiques), la volonté des opérateurs est de booster la consommation. En tout cas, l’innovation est de mise et elle se traduit sur les rayons des grandes surfaces. Des rayons qui occupent de plus en plus une place prépondérante dans la grande distribution grâce à la bataille que se livrent les opérateurs (Centrale Laitière, Jaouda, Chergui, Colainor, Safilait, etc.). En clair, le «danone» (marque dont le nom est synonyme de yaourt) a fait des petits au grand bonheur des consommateurs.
Samir TAOUAOU
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