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«Nous devons nous libérer de l’idéologisation de la langue»

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  • «Nous devons nous libérer de l’idéologisation de la langue»


    Khaoula Taleb Ibrahimi aborde le problème linguistique en Algérie
    «Nous devons nous libérer de l’idéologisation de la langue»
    Linguiste et professeur à l’université d’Alger, Khaoula Taleb Ibrahimi pense que l’on devrait dépasser les prises de positions politiques pour résoudre nos questions linguistiques.
    Avant d’aborder le sujet, Khaoula Taleb Ibrahimi insiste : «Je participe à ce débat d’abord en tant que citoyenne concernée par la question. Je ne crois pas à la recherche universitaire enfermée sur elle-même. S’ouvrir aux citoyens permet d’enrichir la polémique». Ses mots sont mesurés et son intervention est précise, pas de fausse note ou d’écart. «En Algérie, la question linguistique a toujours été politisée alors qu’elle touche à l’identité nationale et à l’histoire du pays ! Aujourd’hui, si l’on veut résoudre le problème, nous devons nous libérer de l’idéologisation», dit-elle. Pas aussi facile si l’on sait, par exemple, que la revendication amazighe a été sans cesse la préoccupation de certains partis politiques seulement qui ont fait de l’ombre aux associations apolitiques. Revenant en arrière, la linguiste rappelle qu’en 1949 le PPA (Parti du peuple algérien) a été le premier à soulever la question de la «pluralité linguistique» et à exiger la reconnaissance, à l’époque déjà, de la dimension amazighe dans la culture algérienne. «Cette revendication a été très vite violemment rejetée, les politiques craignaient la discorde et la division». Depuis, aucun autre parti national n’a osé relancer la polémique. La libération du pays n’y a rien changé. «La classe politique de l’Algérie indépendante n’a pas eu le courage et l’intelligence de revendiquer une Algérie plurielle et unie. Et j’assume ce que je dis. Ces politiciens n’ont jamais posé la problématique du vivre ensemble : Nous sommes tous Algériens mais différents». Pour étayer ses dires, Khaoula Taleb Ibrahimi reprend les mots du premier président algérien Ben Bella qui, en 1962, avait dit dans l’un de ses discours adressé à la nation : «Nous sommes arabes, nous sommes arabes, nous sommes arabes». Elle estime qu’il faudrait revoir, aujourd’hui, cette identité confectionnée sous le parti unique et qui n’a pu être contestée que vers les années 1980. L’oratrice soutient encore qu’en Algérie, on n’est pas en face d’un problème racial mais plutôt d’un problème culturel et politique. «La revendication linguistique doit être liée à la revendication démocratique. Ainsi, la pluralité linguistique et culturelle algérienne sera reconnue».


    La langue et l’histoire


    Plus loin, la spécialiste fait remarquer que l’on ne pourrait pas comprendre l’espace linguistique algérien sans revenir à l’histoire de la région de l’Afrique du Nord qui a vu le brassage de nombreuses populations, entre autres berbère (autochtones), vandale, romaine et ensuite arabe, turque et française. Des faits qui attestent de la pluralité de l’Algérie. «C’est une réalité que nous devons accepter et reconnaître. Il est bizarre d’entendre encore des gens contester cet héritage historique !» soutient-elle. Plutôt que de s’occuper de broutilles, Khaoula Taleb Ibrahimi pense qu’aujourd’hui, on devrait s’interroger comment seules l’amazighe et l’arabe ont dépassé le temps et l’espace pour parvenir jusqu’à nous.



    Une élite divisée


    Khaoula Taleb Ibrahimi aborde la division de l’élite algérienne qui a reçu une «formation historique», partagée entre l’arabe et le français. Elle résume le conflit en deux mots : Les défenseurs de l’arabe ou du français ont, tous les deux, des intérêts à protéger. «Je suis une parfaite bilingue et mes collègues me le reprochent. Ils veulent coûte que coûte m’obliger à choisir un camp ! Pourquoi ? Est-ce un problème de travailler avec deux langues ? Parler le français ne veut pas dire qu’on fait partie du hizb frança (le parti de la France)». L’intervenante relève avec satisfaction que la nouvelle génération n’a aucun complexe et ne se sent pas impliquée dans cette «guerre» linguistique. «Dans leurs recherches, mes étudiants ne veulent pas s’arrêter à une seule langue. Ils me disent souvent qu’ils veulent apprendre, en arabe ou en français. Peu importe!»



    Paradoxes algériens


    En Algérie, explique la spécialiste, il existe plusieurs espaces linguistiques divisés : Ecole, maison, université, travail, la rue… Cela change également par rapport à la région habitée (Kabylie, M’zab, Oranie, Sud, Jijel…). Le pays se retrouve partagé entre plusieurs parlers ; les institutions de l’enseignement ou de la Fonction publique sont souvent divisées entre l’arabe et le français. Elle énumère quelques difficultés qu’une telle situation entraîne. Beaucoup de nouveaux diplômés sont déstabilisés : l’arabe est la langue des études scolaires et universitaires. Toutefois, le français reste la langue du marché du travail. Les textes de loi et même ceux de la Constitution sont écrits en français. Des problèmes se posent au niveau de l’application car il y a des concepts et des termes techniques qu’il faudrait traduire. Des étudiants brillants qui ont suivi une scolarisation en arabe, ayant obtenu leur baccalauréat avec les meilleures moyennes, ne peuvent souvent s’inscrire en faculté de médecine où l’enseignement est dispensé en français uniquement. «C’est une grande perte», déplore-t-elle. Le même problème se pose dans la vie pratique, surtout pour les enfants. L’intervenante cite l’exemple d’un élève de six ans qui, avant de répondre à une question, avait demandé : «Est-ce que je réponds dans la langue de la maîtresse (chikha) ou dans celle parlée par ma mère à la maison ?» Tiré d’un sujet de recherche mené par une collègue, l’oratrice affirme que ce «bilinguisme» particulier perturbe l’épanouissement et le développement psychologique de l’enfant.


    Idées reçues sur l’arabe


    Pour notre linguiste, il devient impératif aujourd’hui de faire sortir la langue arabe du moule traditionaliste dans lequel elle est emprisonnée depuis toujours. «Beaucoup de mes collègues croient que l’arabe est la langue de la littérature, de la poésie, de la religion (Coran), du sacré et des valeurs morales ! D’autres affirment qu’elle est pure et qu’elle s’auto-suffit. C’est faux ! L’arabe est une langue vivante qui interagit avec la société, l’environnement et les autres langues». Dans ce sens, Khaoula Taleb Ibrahimi insiste sur l’importance du rôle que peuvent assumer l’école, les mass médias et les intellectuels. Les intellectuels peuvent faire progresser la langue en abordant, dans leur travail, des sujets nouveaux et actuels. L’école doit disposer de moyens développés pour assurer un meilleur enseignement de la langue. «Notre école dispense un enseignement avec des moyens traditionnels», précise-t-elle. En conclusion, la professeure de l’Université d’Alger, explique que si la problématique linguistique perdure en Algérie c’est tout simplement parce que, de 1962 à ce jour, les questions relatives à l’identité, l’histoire et à la nation n’ont jamais été tranchées et réglées.
    Par Irane Belkhedim


    Le jour d'algérie 30/05/2009


    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Merci Bledard. Un très bon article et une spécialiste qui résume parfaitement bien la situation.

    Par pure curiosité, je me demande si l'Algérie serait prête à réintroduire officiellement le français. Serait-ce une si mauvaise idée?
    Ca permettrait à pas mal d'algériens de rentrer et d'être utiles au développement du pays. Je suis certaine qu'il y en a qui sont bloqués par ça (entre autres).

    Est-il possible d'harmoniser le Tamazight pour en faire une langue administrative? J'ai des doutes. Il me semble que les dialectes sont trop différents d'une région à l'autre du pays.
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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    • #3
      Comme je disais auparavant, il suffit de simplifier l'arabe littéraire et le rapprocher de la langue parlée. Autrement, la langue française ne peut être utilisée dans le langage parlé, autant maintenir, et nous sommes obligés de toute les façons, la langue arabe. Maintenant, s'il faut faire des études avancées, autant opter pour l'anglais qui offre plus de littérature dans tous les domaines.
      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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      • #4
        Par pure curiosité, je me demande si l'Algérie serait prête à réintroduire officiellement le français. Serait-ce une si mauvaise idée?
        Zakia , je comprends ta légitime préoccupation mais si on veut réellement s'ouvrir sur le monde , c'est l'anglais qu'il faut choisir comme première langue étrangère , le français nous cantonnera à la seule France et si on fait le bilan depuis 62 , ce face à face nous est largement défavorable.

        Commentaire


        • #5
          Merci Bledard. Un très bon article et une spécialiste qui résume parfaitement bien la situation.

          Par pure curiosité, je me demande si l'Algérie serait prête à réintroduire officiellement le français. Serait-ce une si mauvaise idée?
          Ca permettrait à pas mal d'algériens de rentrer et d'être utiles au développement du pays. Je suis certaine qu'il y en a qui sont bloqués par ça (entre autres).

          Est-il possible d'harmoniser le Tamazight pour en faire une langue administrative? J'ai des doutes. Il me semble que les dialectes sont trop différents d'une région à l'autre du pays.
          je ne sais pas. Mais il faut faire la différence entre officielle et nationale.

          par exemple, le tamazight est langue nationale en Algérie (aucun autre pays ne l'a fait). Mais il n'est pas langue officielle.

          Ofiicielle, cela veut dire que tout ce qui attrait à l'administration à la communication officielle soit fait dans cette langue.

          Cela est impossible Aujourd'hui. Ni outils, Ni une une harmonisation ni des moyens.

          Le latin s'est imposé auparavant en Algérie, l'arabe, le français.. Mais jamais le Tamazaghit. Pourquoi? Parceque tout simplement celui-çi n'a jamais été une langue d''état ou de civilisation. les langues "officielles" algériennes ont toujours été des langues étrangères à l'autochtone.

          la mentalité berbère n'a jamais été un précurseur de fondation de civilisation. La civilisation nous a toujours été importée.. des phéniciens jusqu'aux français. Il faut faire avec et c'est le lot de toutes les nations qui se veulent modernes.

          Et pour résumer, le maitre de la langue arabe est Perse (Sibawaeh)!!! tout simplement parce que la civilsation musulmane était ouverte et à l'époque l'islam avait un projet de société qui a impliqué tout le monde.



          Dernière modification par bledard_for_ever, 30 mai 2009, 15h23.
          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            De bons constats mais pas de proposition...

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            • #7
              la linguiste rappelle qu’en 1949 le PPA (Parti du peuple algérien) a été le premier à soulever la question de la «pluralité linguistique» et à exiger la reconnaissance, à l’époque déjà, de la dimension amazighe dans la culture algérienne. «Cette revendication a été très vite violemment rejetée, les politiques craignaient la discorde et la division».
              Et c’est exactement ce qu’ils ont eu … He bien j’espère qu’ils sont satisfait aujourd’hui ... cette bande de visionnaires la crise berbéristes la source du problème.

              Le latin s'est imposé auparavant en Algérie, l'arabe, le français.. Mais jamais le Tamazaghit. Pourquoi? Parceque tout simplement celui-çi n'a jamais été une langue d''état ou de civilisation. les langues "officielles" algériennes ont toujours été des langues étrangères à l'autochtone.

              la mentalité berbère n'a jamais été un précurseur de fondation de civilisation. La civilisation nous a toujours été importée.. des phéniciens jusqu'aux français. Il faut faire avec et c'est le lot de toutes les nations qui se veulent modernes.
              Comment le berbère aurait-il pu devenir une langue d’état ou de civilisation alors que nous avons subit envahisseur après envahisseurs … mais aujourd’hui il n’y a aucune raison qu’il en soit ainsi a moins que l’on considère que les berbères sont toujours envahi … certaines variantes régionale de tamazight ont fait des progrès considérables grâce aux efforts de linguistes, d’intellectuels et d'internet … jadis ne se transmettant qu’oralement maintenant elle se transcrivent et remplissent parfaitement la fonction qui est la leur qui est la communiquer entre locuteurs.
              Les berbérophones n’entendent plus admettre la marginalisation de leur langue chez eux au profit d’autres étrangères avec lesquelles ils n’ont aucune affinité qui plus est … on en a pas fini d’entendre parler … la question linguistique ne prendra fin que lorsque les berbérophones obtiennent l’officialisation de leur langues quitte a ce que ça le soit dans des entités régionale autonomes. Tamazight officielle chez les imazighen.

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              • #8
                De bons constats mais pas de proposition...
                Si. Il suffit de lire.

                la langue n'est pas un vecteur de civilisation, mais plutôt la résultante de civiliationS.

                En Algérie elle est bcp plus actuelle que d'autres pays. Pourquoi?

                C'est l'idée pernicieuse du colon français qui a instrumentalisé la langue et la culture pour se pérenniser. je résume:

                Les Kabyles (grande kabylie je précise) ont été l'instrument de l'idéologie la colonisation française.

                Jamais les turcs ne se sont aventurés à dominer cette région à dominer cette région montagneuse, les français l'ont fait en pratiquant la politique de la terre brûlée. La paupérisation de la grande kabylie est l'œuvre de la france (Bruno Etienne).

                Ensuite, pour pacifier le pays on a fait un zoom sur la région la plus martyrisée, on a mis les moyens. L'école publique obligatoire de jules ferry l'était aussi en Algérie mais unqiuement grande Kabylie!

                Ce qui a donné après l'indépendance, une population lettrée en Français en charge de reprendre en main la poursuite de l'état Algérien. Il était francophone, et ses cadres étaient majoritairemnt Kabyles et ruraux.

                Il suffisait de savoir lire et écrire en français pour assurer la contunuité des services publics. De simples cheminots sont devenus directeurs à 25 ans !! puisque les colons sont partis.

                Aujourd'hui encore l'essentiel du pouvoir l'armée l'exécutif le secteur économique privée et publique est détenu par les kabyles. Avec comme fer de lance le français comme langue de travail.

                Ce n'est pas une mauvaise chose car en majorité ce sont des Algériens jaloux de leur pays et oeuvre pour lui, mais ils ont comme devoir de dessiner l'algérie linguistique de demain. Loin des extrémistes de tous bords et des frustrés d'Aujourd'hui.

                A Mon sens, pour ce faire et sans oublier le français il faut s'ouvrir vers d'autres horizons. La france c'est du passé....

                Rebrab l'a compris, un Kabyle francophone qui regarde vers le pays soleil levant....








                « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                • #9
                  Zakia , je comprends ta légitime préoccupation mais si on veut réellement s'ouvrir sur le monde , c'est l'anglais qu'il faut choisir comme première langue étrangère , le français nous cantonnera à la seule France et si on fait le bilan depuis 62 , ce face à face nous est largement défavorable.
                  Ce n'est pas une mauvaise idée non plus

                  Je parlais surtout pour les algériens qui maîtrisent bien mieux le français que l'arabe (mon cas). Personnellement, ce qui m'empêche de rentrer définitivement, c'est le handicap de la langue. Je ne la maîtrise pas assez que pour être professionnellement efficiente. Surtout avec les nouvelles lois sur l'arabisation de la Justice. Et pourtant qu'est-ce que j'aimerais me rendre utile chez nous. Il y a tellement à faire dans le domaine.

                  Tu me diras qu'il suffit de prendre des cours mais bon, ce n'est pas toujours aussi simple. Il faut aussi acquérir le bagage technique.

                  En soi, l'arabisation n'est pas une mauvaise chose mais je n'ai pas l'impression qu'elle a été très bien conduite. Ce n'est qu'une impression et je ne suis pas spécialiste de la question.


                  par exemple, le tamazight est langue nationale en Algérie (aucun autre pays ne l'a fait). Mais il n'est pas langue officielle.
                  Oui je le sais, je l'ai souvent répété dans divers posts Le fait que le tamazight soit reconnu dans la constitution est en soi déjà énorme. Ca veut dire qu'on peut prendre toutes les mesures nécessaires pour le préserver et le promouvoir. Mais je ne vois pas comment on pourrait en faire une langue officielle. Il faut bien que le pays ait une langue qui soit comprise par tous. Le choix de l'arabe en tant que langue officielle était judicieux me semble-t-il. Je pense aussi que d'ici une ou deux générations, le problème ne se posera plus. Par contre, pour ce qui concerne la 2ème langue, je rejoins pleinement DZone, développer l'anglais serait bien plus malin.
                  « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                  • #10
                    Le fait que le tamazight soit reconnu dans la constitution est en soi déjà énorme. Ca veut dire qu'on peut prendre toutes les mesures nécessaires pour le préserver et le promouvoir. Mais je ne vois pas comment on pourrait en faire une langue officielle. Il faut bien que le pays ait une langue qui soit comprise par tous. Le choix de l'arabe en tant que langue officielle était judicieux me semble-t-il. Je pense aussi que d'ici une ou deux générations, le problème ne se posera plus. Par contre, pour ce qui concerne la 2ème langue, je rejoins pleinement DZone, développer l'anglais serait bien plus malin.
                    Le fait qu'il soit langue nationale inscrit dans la constitution, contrairement à d'autres pays cela veut dire que l''état a une responsabilité envers cette langue.

                    Un journaliste francophone a posé une question à Ouyahia en berbère, le premier ministre a répondu en bérbère. Un autre journaliste a dit mr le premier ministre je ne comprends pas. Ouyahia sur le ton cassant qu'on lui connait a répondu : je réponds dans une langue nationale. c'est votre problème !!!

                    Cela résume l'incompréhension et le chemin qui reste à faire pour cette langue.

                    L'état doit mettre les moyens pour qu'il soit partagée parce que c'est notre langue à tous même si on est pas locuteur, et les minables cesser de l'instrumentaliser parce que nous avons avons marre des résidus du colonialsme.

                    Officielle? Pourquoi pas... ça serait un défi majeur, elle ne l'a jamais été pendant des millénaires elle pourrait l'être dans qls centenaires ça serait un choix de civilsation.

                    On sera peut être les chinois les japonais ou les perses de l'Afrique.

                    Mais les minables et suppôts du colonialisme doivent être tenus à l'écart.




                    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                    • #11
                      Le problème c'est que la plupart des algériens ne sont nullement fiers de parler l'arabe et le reste est fier de ne pas le parler. Somme toute, un peuple qui n'avancera jamais. ils tourneront toujours en rond, ils n'apprendront jamais l'anglais. Vous avez la preuve ici-même, faut pas aller chercher loin.
                      Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                      J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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                      • #12
                        L'état doit mettre les moyens pour qu'il soit partagée parce que c'est notre langue à tous même si on est pas locuteur, et les minables cesser de l'instrumentaliser parce que nous avons avons marre des résidus du colonialsme.

                        Officielle? Pourquoi pas... ça serait un défi majeur, elle ne l'a jamais été pendant des millénaires elle pourrait l'être dans qls centenaires ça serait un choix de civilsation.
                        En effet, pourquoi pas? Mais comme tu le soulignes très bien, à condition qu'elle ne soit pas instrumentalisée. Instrumentalisation, qui soit dit au passage, est faite à des fins bien peu avouables et qui vont bien peu dans le sens des aspirations de la population. Je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais je vis dans un pays où certains ont instrumentalisé le néerlandais...le pays tient encore tout juste mais ce n'est pas brillant. C'est un miracle que les gens ne se soient pas encore étripés. Ce n'est dû qu'au fait que les principes démocratiques soient solidement ancrés dans les moeurs. Il faut bien avouer que chez nous, nous en sommes loin. Laisser des M'henni & co soulever ce lièvre, c'est à terme, atomiser le pays sans profit pour personne.

                        Il me paraît judicieux dans un premier temps, de préserver et oeuvrer à la promotion des différents dialectes puis ensuite d'uniformiser le tamazight. Ca doit se faire en parallèle avec le développement économique et social du pays. Dans 2 ou 3 générations, on pourra alors envisager d'officialiser le tamazight et d'en faire également une langue de communication officielle. Mais d'ici là, il me semble bien plus urgent d'asseoir la démocratie et d'assurer le bien-être à tous les algériens.
                        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                        • #13
                          Perso, je suis d'avis que l'Algérie tergiverse trop sur cette question des langues. Tant qu'elle continuera à tergiverser, elle sera schizophrène à tous les niveaux de l'activité. Il lui faut se brancher une fois pour toutes, et bien encadrer et promouvoir les langues retenues.
                          Je pense que le pire de la politique algérienne se situe à ce niveau de tergiversation.

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                          • #14
                            Zakia,

                            Vaste programme.

                            Mais courageux celui qui prendra l'initiative de projetter dans un avenir lointain l'officialisation du tamazight...

                            C'est un long travail linguistique (ou sont les experts?), social (bonjour l'éducation de masse) et diplomatique (quid des états voisins?)...

                            Je pense que l'Algérie a retenu la leçon et elle ne veut plus être un laboratoire pour les rétrogrades qui nous entourent de l'ouest à l'extrême orient...

                            ça serait bien de rendre obligatoire son enseignement dans les régions berberophones et optionnelle dans les régions qui ne le sont pas.

                            ça serait déjà une révolution à notre portée.

                            Son officialisation est un choix civilisationnel qui relève de l'utopie.


                            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                            Commentaire


                            • #15
                              Son officialisation est un choix civilisationnel qui relève de l'utopie.
                              Bah pas nécessairement. Mais clairement pas en 2 coups de cuiller à pot. Et certainement au forceps comme le voudraient d'aucuns.


                              Le pays est jeune et il peut très bien en profiter pour un jour se forger son identité et sa langue.

                              ça serait bien de rendre obligatoire son enseignement dans les régions berberophones et optionnelle dans les régions qui ne le sont pas.
                              Je serais plutôt pour une obligation sur tout le territoire avec un recadrement de l'histoire. Parce que j'ai l'impression qu'on prend quelques libertés avec cette dernière et que certains sont occupés à en forger une parfaitement mythique qui n'aurait jamais existé ailleurs que dans le cerveau de quelques timbrés.
                              « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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