Le maroc en tant que pays maghrebin non pétrolier commence serieusement a chercher des sources d'énergie non pétrolières, en plus de la cherté de cette matière,les réserves pétrolières dans le monde sont surévaluées pour des raisons geostrategiques,nous risquons donc d'être a court de pétrole dans pas très longtemps.
C'est pour cela que l'on parle sérieusement d'installer 3 ou 4 réacteurs nucléaires de la nouvelle génération dans la région entre el jadida et safi on parle de 1000 MW qui est énorme,bon signe l'AIEA a donne son accord.
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source :
http://www.kompass.ma/actualite/det...rc=eco&niveau=1
• Les études finalisées
• Le site du réacteur localisé entre Safi et Essaouira
LA production de l’électricité à travers l’énergie nucléaire est de nouveau à l’ordre du jour. Même s’il n’est pas encore explicite, ce choix prend forme. La rareté des ressources énergétiques au Maroc, doublée de la durable flambée des prix du pétrole, pousse dans ce sens.
Menées pendant 10 ans, entre 1985 et 1995, les études relatives à la faisabilité technique et économique d’un tel projet ont été relancées. Finalisées, elles sont désormais entre les mains de l’Office national de l’électricité (ONE). «Ces études ont été concluantes à plus d’un titre. Même les cahiers des charges pour le lancement d’éventuels appels d’offres sont prêts», déclare Abdelhamid Mekki Berrada, président de la Commission nationale de la sûreté nucléaire. Cette déclaration, accordée à L’Economiste en marge de la conférence sur «l’énergie nucléaire entre aujourd’hui et demain» (24 et 25 novembre à Rabat), témoigne de l’état d’avancement du projet. Le site devant abriter le projet de réacteur nucléaire a d’ores et déjà été identifié. Il est situé entre les villes de Safi et Essaouira. Désormais propriété de l’ONE, il a également été agréé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et pourra recevoir trois à quatre centrales nucléaires. La remise sur le tapis de ce projet coïncide avec le lancement, tant au niveau européen qu’aux Etats-Unis, d’une troisième génération de réacteurs HTR (très haute température). Fruit d’une longue expérience, ces nouveaux réacteurs répondent aux besoins en sécurité des Etats et garantissent le moins de risques possibles pour la santé des citoyens et l’environnement», affirme Berrada, également président de l’Association des ingénieurs en génie atomique du Maroc. Au-delà du projet, le nucléaire est également une affaire d’infrastructures et de réglementation. Le Maroc est l’un des premiers pays signataires des accords de non-prolifération des armes nucléaires. Il dispose d’un réseau électrique de haute tension, interconnecté notamment avec l’Europe. Le cadre réglementaire instaurant un système de contrôle de cette énergie existe. Le nucléaire est aussi une question de recherche scientifique. Situé à 25 km de Rabat et relevant du centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), le Centre d’études nucléaires de Maâmora met les bouchées doubles. Le laboratoire de ce centre est opérationnel depuis 2003. La construction du réacteur nucléaire expérimental est achevée. Celui-ci devrait être mis en service en 2006, selon Khalid Medouiri, directeur général de CNESTEN. Reste l’engagement politique. La décision de l’ONE est des plus attendues. Preuve en est la présence à cette rencontre de plusieurs représentants d’agences et groupes opérant dans le domaine du nucléaire, tant américains qu’européens. Parmi eux, General Atomics et American Nuclear Society (USA) et le Commissariat à l’énergie atomique (France). Le mise en place d’un système de financement et le renforcement des mesures de contrôle de qualité devront suivre l’engagement de l’Etat. Ils constitueront les dernières pierres à ajouter à l’édifice d’un projet d’électronucléaire prévu à l’horizon 2015-2020.
Dans le monde
L’ÉNERGIE nucléaire est utilisée depuis plus de cinquante ans dans la production de l’électricité. Elle assure actuellement près de 17% de la production électrique dans le monde. La crise du pétrole dans les années 70 a stimulé les commandes et la construction de centrales nucléaires. Leur nombre est actuellement de 144. Même conjoncture, même conséquence, cette technologie connaît actuellement une demande de plus en plus croissante. Celle-ci est boostée également par le récent lancement de réacteurs de troisième génération. Des pays comme la Finlande et la France ont d’ores et déjà entamé la construction de centrales de ce type. La Chine et l’Inde ont passé plusieurs commandes.
«Le besoin sera d’un réacteur à 1.000 megawatts»
Président de l’Association des ingénieurs en génie atomique du Maroc (AIGAM), Abdelhamid Mekki Berrada milite pour l’électronucléaire comme seule alternative durable pour une indépendance énergétique du pays.
- L’Economiste: Quelles sont les perspectives du développement de l’énergie nucléaire au Maroc?
- Abdelhamid Mekki Berrada: Le Maroc se prépare depuis déjà trois décennies à l’introduction des applications du nucléaire. Les applications classiques, à savoir l’utilisation de radioéléments dans des secteurs comme la médecine et certaines industries, sont adoptées depuis les années 50. Des ateliers comme celui de la RAM ont recours à cette technologie. Leurs services sont sollicités par plusieurs compagnies qui ont placé leur confiance dans nos compétences et notre savoir-faire. Nous n’attendons plus que la production de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire. Nous nous y préparons depuis des années, notamment après le choc pétrolier des années 70. L’Office national de l’électricité, où j’étais directeur général adjoint, nous avait autorisé à faire des études dans ce sens. Ces études sont actualisées régulièrement et sont à la disposition des pouvoirs publics. Nous n’avons ni charbon ni pétrole. Le nucléaire est la seule alternative durable.
- Le Maroc dispose-t-il de suffisamment de ressources humaines pour entretenir une telle technologie, connue pour ses risques?
- Le type d’ingénierie dont aura besoin le Maroc sera lié à l’exploitation. Et le Maroc est riche de 200 ingénieurs atomistes, docteurs en physique et en chimie nucléaires. Formés au Maroc et à l’étranger, ces ingénieurs, et face à l’absence de postes dans ce domaine au pays, partent malheureusement exercer ailleurs. En Europe notamment, où certains occupent des postes de responsabilité. La construction d’un réacteur nucléaire au Maroc permettra de les faire revenir.
- A combien estimez-vous le coût de la mise en place d’un réacteur nucléaire?
- Tout dépendra de la demande et du constructeur à ce moment-là. Une chose est sûre, un réacteur troisième génération européen, avec une puissance de 1.500 megawatts, coûte environ 3 milliards d’euros. Le besoin national sera d’un réacteur à 1.000 megawatts. Le prix sera donc revu à la baisse. Mais aussi cher qu’un tel projet puisse être, les économies qu’il permettra de réaliser sont énormes. A cela s’ajoute la capacité qu’aura le Maroc à diversifier ses sources d’énergie et à garantir une plus large autonomie vis-à-vis du pétrole et du charbon, dont il ne dispose pas. Les importations en ressources d’énergie du Maroc avoisinent les 97% de ses besoins. Une dépendance vis-à-vis de laquelle le moment est venu de faire un choix
C'est pour cela que l'on parle sérieusement d'installer 3 ou 4 réacteurs nucléaires de la nouvelle génération dans la région entre el jadida et safi on parle de 1000 MW qui est énorme,bon signe l'AIEA a donne son accord.
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source :
http://www.kompass.ma/actualite/det...rc=eco&niveau=1
• Les études finalisées
• Le site du réacteur localisé entre Safi et Essaouira
LA production de l’électricité à travers l’énergie nucléaire est de nouveau à l’ordre du jour. Même s’il n’est pas encore explicite, ce choix prend forme. La rareté des ressources énergétiques au Maroc, doublée de la durable flambée des prix du pétrole, pousse dans ce sens.
Menées pendant 10 ans, entre 1985 et 1995, les études relatives à la faisabilité technique et économique d’un tel projet ont été relancées. Finalisées, elles sont désormais entre les mains de l’Office national de l’électricité (ONE). «Ces études ont été concluantes à plus d’un titre. Même les cahiers des charges pour le lancement d’éventuels appels d’offres sont prêts», déclare Abdelhamid Mekki Berrada, président de la Commission nationale de la sûreté nucléaire. Cette déclaration, accordée à L’Economiste en marge de la conférence sur «l’énergie nucléaire entre aujourd’hui et demain» (24 et 25 novembre à Rabat), témoigne de l’état d’avancement du projet. Le site devant abriter le projet de réacteur nucléaire a d’ores et déjà été identifié. Il est situé entre les villes de Safi et Essaouira. Désormais propriété de l’ONE, il a également été agréé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et pourra recevoir trois à quatre centrales nucléaires. La remise sur le tapis de ce projet coïncide avec le lancement, tant au niveau européen qu’aux Etats-Unis, d’une troisième génération de réacteurs HTR (très haute température). Fruit d’une longue expérience, ces nouveaux réacteurs répondent aux besoins en sécurité des Etats et garantissent le moins de risques possibles pour la santé des citoyens et l’environnement», affirme Berrada, également président de l’Association des ingénieurs en génie atomique du Maroc. Au-delà du projet, le nucléaire est également une affaire d’infrastructures et de réglementation. Le Maroc est l’un des premiers pays signataires des accords de non-prolifération des armes nucléaires. Il dispose d’un réseau électrique de haute tension, interconnecté notamment avec l’Europe. Le cadre réglementaire instaurant un système de contrôle de cette énergie existe. Le nucléaire est aussi une question de recherche scientifique. Situé à 25 km de Rabat et relevant du centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), le Centre d’études nucléaires de Maâmora met les bouchées doubles. Le laboratoire de ce centre est opérationnel depuis 2003. La construction du réacteur nucléaire expérimental est achevée. Celui-ci devrait être mis en service en 2006, selon Khalid Medouiri, directeur général de CNESTEN. Reste l’engagement politique. La décision de l’ONE est des plus attendues. Preuve en est la présence à cette rencontre de plusieurs représentants d’agences et groupes opérant dans le domaine du nucléaire, tant américains qu’européens. Parmi eux, General Atomics et American Nuclear Society (USA) et le Commissariat à l’énergie atomique (France). Le mise en place d’un système de financement et le renforcement des mesures de contrôle de qualité devront suivre l’engagement de l’Etat. Ils constitueront les dernières pierres à ajouter à l’édifice d’un projet d’électronucléaire prévu à l’horizon 2015-2020.
Dans le monde
L’ÉNERGIE nucléaire est utilisée depuis plus de cinquante ans dans la production de l’électricité. Elle assure actuellement près de 17% de la production électrique dans le monde. La crise du pétrole dans les années 70 a stimulé les commandes et la construction de centrales nucléaires. Leur nombre est actuellement de 144. Même conjoncture, même conséquence, cette technologie connaît actuellement une demande de plus en plus croissante. Celle-ci est boostée également par le récent lancement de réacteurs de troisième génération. Des pays comme la Finlande et la France ont d’ores et déjà entamé la construction de centrales de ce type. La Chine et l’Inde ont passé plusieurs commandes.
«Le besoin sera d’un réacteur à 1.000 megawatts»
Président de l’Association des ingénieurs en génie atomique du Maroc (AIGAM), Abdelhamid Mekki Berrada milite pour l’électronucléaire comme seule alternative durable pour une indépendance énergétique du pays.
- L’Economiste: Quelles sont les perspectives du développement de l’énergie nucléaire au Maroc?
- Abdelhamid Mekki Berrada: Le Maroc se prépare depuis déjà trois décennies à l’introduction des applications du nucléaire. Les applications classiques, à savoir l’utilisation de radioéléments dans des secteurs comme la médecine et certaines industries, sont adoptées depuis les années 50. Des ateliers comme celui de la RAM ont recours à cette technologie. Leurs services sont sollicités par plusieurs compagnies qui ont placé leur confiance dans nos compétences et notre savoir-faire. Nous n’attendons plus que la production de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire. Nous nous y préparons depuis des années, notamment après le choc pétrolier des années 70. L’Office national de l’électricité, où j’étais directeur général adjoint, nous avait autorisé à faire des études dans ce sens. Ces études sont actualisées régulièrement et sont à la disposition des pouvoirs publics. Nous n’avons ni charbon ni pétrole. Le nucléaire est la seule alternative durable.
- Le Maroc dispose-t-il de suffisamment de ressources humaines pour entretenir une telle technologie, connue pour ses risques?
- Le type d’ingénierie dont aura besoin le Maroc sera lié à l’exploitation. Et le Maroc est riche de 200 ingénieurs atomistes, docteurs en physique et en chimie nucléaires. Formés au Maroc et à l’étranger, ces ingénieurs, et face à l’absence de postes dans ce domaine au pays, partent malheureusement exercer ailleurs. En Europe notamment, où certains occupent des postes de responsabilité. La construction d’un réacteur nucléaire au Maroc permettra de les faire revenir.
- A combien estimez-vous le coût de la mise en place d’un réacteur nucléaire?
- Tout dépendra de la demande et du constructeur à ce moment-là. Une chose est sûre, un réacteur troisième génération européen, avec une puissance de 1.500 megawatts, coûte environ 3 milliards d’euros. Le besoin national sera d’un réacteur à 1.000 megawatts. Le prix sera donc revu à la baisse. Mais aussi cher qu’un tel projet puisse être, les économies qu’il permettra de réaliser sont énormes. A cela s’ajoute la capacité qu’aura le Maroc à diversifier ses sources d’énergie et à garantir une plus large autonomie vis-à-vis du pétrole et du charbon, dont il ne dispose pas. Les importations en ressources d’énergie du Maroc avoisinent les 97% de ses besoins. Une dépendance vis-à-vis de laquelle le moment est venu de faire un choix
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