Je suis allé demander mes droits, j’ai eu un an de prison
Par : Aït Saâdi Arabe
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Âgé de 43 ans, je suis un malade chronique atteint d’une insuffisance rénale depuis le 01/01/2007, jour de ma première hospitalisation à l’hôpital de Aïn El Hammam. Une date qui a vu ma vie basculer vers des soins intensifs et des séjours réguliers dans les hôpitaux sans oublier bien sûr les séances d’hémodialyse, répétée trois fois par semaine, au CHU de Tizi Ouzou, des séances dont dépend entièrement ma survie.
Une situation qui a affecté sérieusement mon moral. Sans ressources et juste avec l’aide des bienfaiteurs, j’ai fait face à ma maladie et j’ai dû passer une année d’assurance puisque l’État prend en charge le transport et les frais médicaux des malades chroniques, une fois mon assurance délivrée et ceci 17 mois après le début de ma maladie, j’ai eu droit à mon premier remboursement des frais de transport facturé à 10,50 DA le kilomètre comme stipule le règlement, une bouffée d’oxygène vu ma situation financière. Puis j’ai dû aller demander auprès du centre de paiement de la Cnas (agence de Aïn El Hammam) le rappel des 17 mois passés sans ma carte d’assurance étant donné que mon assurance a été délivrée avec un certificat médical daté du 03/3/2007, date du début de mes séances d’hémodialyse. Une fois mon rappel viré après de longs pourparlers, j’ai constaté qu’il n’a pas été calculé sur la base de 10,50 DA/km.
Je suis allé voir le chef de centre de ladite agence pour demander des explications, il m’a exhibé des soi-disant règlements stipulant que les rappels de remboursement du transport sont calculés par place d’un taxi collectif (160 DA aller/retour) pour un itinéraire de 57 km (mon village à Aïn El Hammam vers Tizi Ouzou). En somme, après quelques calculs, j’ai constaté que mon pauvre rappel a été amputé de 211 548 00 DA. Je suis allé pour la énième fois voir le chef de centre en question et à ma triste surprise il ne voulait rien entendre ! Alors, dites-moi, s’il vous plaît, comment peut-on facturer différemment des remboursements de transport pour la même maladie, le même itinéraire et pour les mêmes soins. Malheureusement, comme mon moral a été toujours au plus bas depuis le début de ma maladie, j’ai perdu la raison et je me suis disputé avec lui verbalement. Sans aucune pitié, il n’a pas lésiné à m’ester en justice en déposant plainte auprès du tribunal de Aïn El Hammam pour offenses et injures. Comme je n’avais ni les moyens, ni le temps, ni l’indépendance à répondre aux convocations du tribunal vu mes séances vitales d’hémodialyse, l’affaire a été instruite et jugée en mon absence. Quelques semaines plus tard, la cour me condamna à une année de prison ferme et à
2 500 DA d’amende. Faisant face à ce jugement, j’ai dû formuler un pourvoi en cassation tout en présentant tous les justificatifs nécessaires de mon état de santé. L’affaire a été jugée au mois d’avril 2009 pour un verdict de 20 000 DA d’amende.
Un jugement que j’ai contesté à travers un 2e pourvoi en cassation, en attendant le jugement de l’affaire au niveau du tribunal de Tizi Ouzou, je demande mes droits, pas la prison, et que justice soit faite.
Aït Saâdi Arabe
Village Tillillit,
Aïn El Hammam
(Tizi Ouzou)
Une situation qui a affecté sérieusement mon moral. Sans ressources et juste avec l’aide des bienfaiteurs, j’ai fait face à ma maladie et j’ai dû passer une année d’assurance puisque l’État prend en charge le transport et les frais médicaux des malades chroniques, une fois mon assurance délivrée et ceci 17 mois après le début de ma maladie, j’ai eu droit à mon premier remboursement des frais de transport facturé à 10,50 DA le kilomètre comme stipule le règlement, une bouffée d’oxygène vu ma situation financière. Puis j’ai dû aller demander auprès du centre de paiement de la Cnas (agence de Aïn El Hammam) le rappel des 17 mois passés sans ma carte d’assurance étant donné que mon assurance a été délivrée avec un certificat médical daté du 03/3/2007, date du début de mes séances d’hémodialyse. Une fois mon rappel viré après de longs pourparlers, j’ai constaté qu’il n’a pas été calculé sur la base de 10,50 DA/km.
Je suis allé voir le chef de centre de ladite agence pour demander des explications, il m’a exhibé des soi-disant règlements stipulant que les rappels de remboursement du transport sont calculés par place d’un taxi collectif (160 DA aller/retour) pour un itinéraire de 57 km (mon village à Aïn El Hammam vers Tizi Ouzou). En somme, après quelques calculs, j’ai constaté que mon pauvre rappel a été amputé de 211 548 00 DA. Je suis allé pour la énième fois voir le chef de centre en question et à ma triste surprise il ne voulait rien entendre ! Alors, dites-moi, s’il vous plaît, comment peut-on facturer différemment des remboursements de transport pour la même maladie, le même itinéraire et pour les mêmes soins. Malheureusement, comme mon moral a été toujours au plus bas depuis le début de ma maladie, j’ai perdu la raison et je me suis disputé avec lui verbalement. Sans aucune pitié, il n’a pas lésiné à m’ester en justice en déposant plainte auprès du tribunal de Aïn El Hammam pour offenses et injures. Comme je n’avais ni les moyens, ni le temps, ni l’indépendance à répondre aux convocations du tribunal vu mes séances vitales d’hémodialyse, l’affaire a été instruite et jugée en mon absence. Quelques semaines plus tard, la cour me condamna à une année de prison ferme et à
2 500 DA d’amende. Faisant face à ce jugement, j’ai dû formuler un pourvoi en cassation tout en présentant tous les justificatifs nécessaires de mon état de santé. L’affaire a été jugée au mois d’avril 2009 pour un verdict de 20 000 DA d’amende.
Un jugement que j’ai contesté à travers un 2e pourvoi en cassation, en attendant le jugement de l’affaire au niveau du tribunal de Tizi Ouzou, je demande mes droits, pas la prison, et que justice soit faite.
Aït Saâdi Arabe
Village Tillillit,
Aïn El Hammam
(Tizi Ouzou)
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