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C’est pour vous « l’étranger »

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  • C’est pour vous « l’étranger »

    C’est pour vous « l’étranger »
    Vous ce vieillard tout ridé
    Je voudrais par ces quelque mots
    Vous offrir cela comme une fleur
    Que grâce à vous on pense à ceux
    Qui sont aux portes du tombeau
    Vieillis, courbés ridé par les années
    Mais qui sont emplis d’humanité
    Car ils ont vécus, ils ont aimés

    Vous étiez seul assis sur ce banc
    La neige tombait abondamment
    Vous étiez seul dans ce froid
    Moi je rentrais juste du marché
    J’avais les deux bras chargé
    De fleurs de légumes et de fruits variés
    J’étais en retard pour préparer le déjeuner

    Je vous ai vus vous étiez si loin
    La neige tombait sur le chemin
    Des gros flocons qui se posaient
    Sur ce banc où vous étiez
    Votre main était toute gelée
    Elle s’appuyait sur cette cane
    Votre main était si loin
    Elle ne bougeait pas malgré ce froid

    Je vous ai vus si frêle si seul
    Tellement voûté par les années
    Les rides qui creusaient tant de sillons
    J’ai crus déceler des larmes
    Qui devenaient des cristaux
    Sur votre visage là dans ce froid
    Et ces gros flocons en tourbillons
    Qui recouvraient ce banc gelé

    Je vous ai sentis si absent
    Comme sortit du monde des vivants
    Vous sembliez si éloigné
    De cette neige qui pouvait vous emporter

    Je vous ai souris doucement
    Je ne voulais pas vous effrayer
    Je voulais vous sortir de cette torpeur
    Qui pouvait vous être fatale
    Je vous ai juste proposé
    de venir vous accompagner
    Ou de venir prendre un café
    Histoire de vous réchauffer
    Vous m’avez dit « ça va aller »

    Je vous ai accompagné un bout de chemin
    Et puis vous m’avez dit merci
    Et je vous ai suivis sur cette route
    Une ombre courbée par les années
    Et puis un point et puis plus rien

    En retournant à la maison
    Un voisin qui vous connaît de loin
    M’a expliquer qui vous étiez
    Que votre fils avant venait
    Mais que c’était il y a des années
    Et que depuis il vit sa vie
    Et vous avez laissé tomber dans l’oubli.

    Une ombre courbée par les années
    Et puis un point et puis plus rien.

    morjane
    27/11/05

  • #2
    tu sais Morjane je te lis depuis très longtemps, j'apprécie tes écrits de plus en plus, mais je viens de me rendre compte que je ne te l'avais jamis dis.
    Bravo!

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    • #3
      Merci Kouca, tu sais, j'avais été très touché de voir ce vieillard comme ça avec cette neige qui tombait, les gens qui passaient sans un regard, sans vouloir le voir et lui semblait déja ailleurs.

      Je te souhaite une merveilleuse journée.

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      • #4
        Merci Morjane pour ce bel hommage aux personnes âgées.

        Je ne comprends pas comment on peut abandonner ses parents au moment ou ils ont le plus besoin de nous!

        Allâh (تعالى) a dit: "et ton Seigneur a décrété: "n'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère: si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point: "Fi!" et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses." (S17/V23)

        Allâh (تعالى) a dit: "Et par miséricorde; abaisse pour eux l'aile de l'humilité; et dis: "Ô mon Seigneur, fais-leur; à tous deux; miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit"." (S17/V24)

        Merci encore Morjane pour cet appel et le rappel.

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