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l’Algérie premier importateur en Afrique

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  • l’Algérie premier importateur en Afrique

    Ce n'est pas réellement une bonne nouvelle, enfin je trouve, que de savoir que l'Algérie est le premier importateur en Afrique de produits alimentaires. Cela souligne sa forte dépendance agro-alimentaire et souligne la faiblesse de ses exportations hors hydrocarbures.

    C'est le défi que doit relever l'Algérie augmenter ses exportations hors hydrocarbures et avoir une véritable volonté politique d'entreprise et d'entreprendre et bien sur encourager les investisseurs à venir s'implanter.

    ====

    “L’Algérie n’a pas jusqu’ici réussi à assurer son autosuffisance alimentaire. Avec une balance très déficitaire dans les industries agroalimentaires, elle est le premier importateur africain de denrées alimentaires”. C’est ce que constatent les réseaux euroméditerranéens des agences de promotion des investissements (Anima) dans une étude sur le secteur agroalimentaire dans la région euroméditerranéenne publiée récemment.

    Le document ajoute que la production du secteur en Algérie est modeste : 3 milliards de dollars en 2001, soit à peine 7% de l’ensemble de la région Moyen-orient et Afrique du Nord (Mena). La part des produits agroalimentaires dans les exportations algériennes en 2003 ne dépasse pas 0,3%. Dans un tableau explicatif sur les forces et faiblesses du commerce extérieur par pays, le document relève que l’Algérie est le premier importateur de la région. Son commerce extérieur est déficitaire pour l’ensemble des produits.

    L’analyse de la situation actuelle des industries agroalimentaires dans les pays Meda conduit à un diagnostic assez contrasté. Certaines faiblesses sont inquiétantes. Une production qui représente à peine 1,5% du total mondial, pour nourrir près de 4% de la population du globe. Un déficit commercial en augmentation régulière et qui a frôlé en 2003 les 10 milliards de dollars. Un déséquilibre marqué surtout pour les céréales. Dans le cas de l’Algérie, l’étude d’Anima parle de “dépendance alimentaire assez forte”, au même titre que l’Égypte.

    Parmi les handicaps recensés par le rapport : la sécheresse, productivité agricole basse, qualité inégale de l’outil de production, produit non normalisé, faiblesse de la chaîne logistique et de l’industrie de l’emballage, atomisation de l’offre, pénurie de moyens de paiement, faible modernisation du secteur de la transformation. Cette situation se traduit par un déficit commercial d’autant plus préoccupant que la libéralisation progressive des échanges extérieurs, notamment avec l’Europe, exposera dans les années à venir les producteurs et les agriculteurs locaux à une concurrence croissante et de plus en plus forte qu’ils ne sont pas encore préparés à affronter.

    La production agricole algérienne, à peine 7% de l’ensemble de la région
    L’étude précise qu’une politique de mise à niveau et de la promotion de petits producteurs peut jouer un rôle d’appoint en valorisant le produit traditionnel, pour lequel il existe une demande sur le marché du nord, mais il ne suffira pas. Il faut également favoriser l’émergence des firmes de dimension industrielle.

    Aussi, l’appel aux investisseurs étrangers s’avère nécessaire. Sur ce plan, ils sont pour l’instant limités. “Les 100 premières multinationales alimentaires n’ont aujourd’hui que 160 filiales, dans les pays du sud de la Méditerranée, contre plus de 2 000 en Europe de l’Ouest et 400 en Europe de l’Est”, note Anima qui juge ces chiffres modestes et qui de plus progressent plus lentement qu’en Asie ou dans les PECO (pays de l’Est) au cours des dix dernières années.

    Le document d’Anima parle “d’industrie peu mature et d’un développement industriel limité”, se basant sur une autre étude réalisée en 2004, comparant les performances des industries agroalimentaires des pays Meda et celles des pays d’Europe du Sud, à partir d’un indice synthétique de performance intégrant la productivité de travail, la capacité de production et la croissance de la valeur ajoutée.

    Performances agroalimentaires : l’Algérie au 14e rang sur 16 pays

    L’Algérie est classée au 14e rang sur 16 pays avec un indice de 1,4 très loin derrière la France classée au premier rang avec un indice de 5,1 mais aussi de la Tunisie classée à la 11e place.

    Les rédacteurs du document estiment que l’absence d’un marché intégré dans les pays du sud de la Méditerranée constitue un handicap pour le développement des industries locales, qui ont du mal à trouver des débouchés pour leurs produits. L’étude fait référence à l’apparition “d’entreprises privées de grande taille dans certains pays”, en citant le cas de Cevital en Algérie, Poulina en Tunisie et le groupe ONA au Maroc.

    Le document note, cependant pour le cas de l’Algérie, l’existence d’opportunités pour les investisseurs étrangers, liées notamment à la taille et au dynamisme du marché, aux possibilités de l’agriculture et de la pêche, aux multiples faiblesses de la filière agroalimentaire, rendant nécessaires pour les années à venir des investissements importants à tous les niveaux, emballage, transformation, logistique, distribution…
    Parmi les implantations récentes, l’étude cite les français Castel, Lesaffre.

    l’Algérie premier importateur en Afrique

  • #2
    le rapport complet

    le rapport complet est ici, au passage très instructif
    http://www.animaweb.org/Documents/Agriculture.pdf

    Au maroc il va falloir se décider si le pays va continuer a subventionner des filiales peu rentables sinon déficitaires comme le blé et le sucre avec tout ce que cela coûte aux caisses de l'état, ou sil va falloir sacrifier le social a l'économique, dure décision pour un décideur politique, si l'on connaît le nombre de personnes aux maroc vivant de cultures subsidiaires totalement déficitaires.

    Se pose aussi au maroc le problème de la logistique,l'absence de créativité dans l'élaboration de nouveaux produits, la défaillance en un marketing efficace (valeur ajoutée pour les produits de la mer,nouvelles agricultures,agricultures bios...),la sécheresse, le manque de modernisation, la dépendance envers les exportations, et le concurrence de la contrebande.

    Mais finalement l'industrie agro alimentaire ne se débrouille pas si mal que ca au maroc puisqu'elle représente selon le rapport 20 % des exportations de la région MEDA en 2003 loin derrière la turquie avec 44 % mais devant israel avec 10,7%.

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    • #3
      Ce n'est pas une tres bonne nouvelle de realiser notre dependance et notre insuffisance alimentaire. Il semble que l’Algérie est le premier importateur dans pleines de choses, il y a juste qqs jours on a lu qu’elle était le premier importateur de blé, et là encore, c’est les produits alimentaires.
      Comparée à la population, a la superficie…aux opportunités et ressources, l’équation n’est pas du tout équilibrée, et pourtant, elle devrait l’être…Une politique de gestion, fondée et les efforts consacrés sont la solution.

      Merci pour l'info.

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      • #4
        Ce n'est pas une tres bonne nouvelle de realiser notre dependance et notre insuffisance alimentaire (écrit Thirga.)

        Au contraire, c'est très bien de réaliser enfin la dépendance de l'Algérie notamment dans le secteur alimentaire.

        C'est d'ailleurs toujours très bien d'être conscient et informé des réalités.

        Ce ne peut être qu'en partant des réalités que l'on peut traiter et résoudre les problèmes.

        Ce n'est qu'en connaissant les insuffisances productives en biens de consommations du pays qu'il est possible d'initier des programmes d'investissement et de production.

        Se voiler la face n'a jamais rien résolu.

        La situation est grave mais elle n'est pas désespérée.
        Dernière modification par HaouchSmaîl, 28 novembre 2005, 01h34.

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        • #5
          insuffisance alimentaire pas dans l'algerie seul mais dans tout le maghreb s'explique par les années de secheresse qui a frappé tout le maghreb.

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          • #6
            hamza non pas seulement le probleme de l agriculture est aussi due a une mauvaise gestion de l eau , par exemple avec un taux d envasement des barrages algeriens qui est tres importants car mal entrenus
            de plus , l algerie est victime d une reforme agraire mal conduite qui nous a conduit a disposer de fermes peu productivres et de salariés peu motivés

            d autres part tu oublis de citer l explosion demographique dans nos pays qui est a mon sens la principale raison du deficit de certaines productions et notament les céreales

            morjane : developer l agriculture n est pas seulement bon pour nos<exportations , mais surtout pour alleger notre facture alimentaire qui est l une des plus importantes du monde , notament pour les cereales
            enfin, l agriculture nous servira aussi a entrainer les secteurs des services( banques transport, assurances ) et industriels( industries de tranformations , engrais , pesticides ..)
            l 'Australie est en bonne santé économique , avec une légère tension sur les prix

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            • #7
              L'agriculture est une chose qui est donnée à presque n'importe quel pays. Bien sûr, des facteurs extérieurs non négligeables tel que la sécheresse peuvent faire fluctuer les productions mais un peu d'imagination et de sérieux le peuvent aussi !
              Il faut toujours miser à fond dans ce secteur quel que soit sa situation ! Et il ne faut surtout pas oublier toutes les activités en aval : usines de transformation, progamme d'aide aux exportations... L'Algérie veut "rattraper" son retard pour la production de certains produits (tomates) mais derrière ça, rien du tout (pas d'usines de transformation). Les surplus vont à la poubelle.

              Les autres secteurs sont dans le même état lamentable : banque, urbanisme, formation... C'est de l'incompétence et du bricolage !
              La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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              • #8
                Le constat est accablant: les gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays ont été incapables de mettre en place une stratégie claire pour développer l'agriculture algérienne. C'est un peu prévisible dès lors que les portefeuilles ministériels sont distribués à des incompétents dont le seul mérite est d'être un ex-moudjahid, membre d'un clan, fils de tel ou tel...etc.

                Il est temps de réformer le secteur agricole algérien et en finir avec la culture de la médiocrité, et celà commence par assainir le ministère et les directions départementales de l'agriculture.

                - merci pour l'info.

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                • #9
                  ce n'est pas seueleument la secheresse..


                  Mais la mauvaise gestion..

                  Et oui ca fait tres peur...
                  We were all Born newbies... some grow up with the time and some just dont...

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