Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des photos faites de bactéries!

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des photos faites de bactéries!

    Les bactéries, comme a été vu auparavant, n'ont pas tjrs un rôle négatif, et peuvent aussi servir a autre chose que la destruction.
    Une équipe de chercheurs de l’UCSF (University of California – San Francisco) sont parvenus à mettre au point un Film biologique « des photographies “vivantes” », constitué de milliards de bactéries communes (Escherichia Coli) réactifs à la lumière, Principe du film photographique classique.
    Des chercheurs de l’Université de Californie – San Francisco sont parvenus à réaliser des photographies “vivantes” en utilisant des bactéries communes.

    Escherichia Coli –que nous appellerons E. coli—est une bactérie commune, dont il existe une multitude de souches à l’état naturel, sans compter celles que l’homme a créé à des fins de recherche. On la trouve notamment dans notre appareil digestif, où elle participe activement à l’assimilation des aliments. Parfois, elle prolifère de façon anarchique et rejette alors une toxine en quantités telles que l’organisme ne peut la tolérer, entraînant de sévères complications, comme dans l’affaire des steaks hachés congelés qui a fait grand bruit, voici quelques semaines, dans le Sud-Ouest de la France.

    E. coli est abondamment utilisée par les chercheurs, en raison notamment de sa facilité de manipulation, et du fait que son patrimoine génétique peut être aisément modifié. C’est ce dernier point qui a particulièrement retenu l’attention d’une équipe de chercheurs de l’UCSF (University of California – San Francisco). Ils sont en effet parvenus à mettre au point un "film biologique", constitué de milliards de ces bactéries, et réactif à la lumière, comme un film photographique classique, mais sans l'emploi de composants chimiques hautement toxiques.

    Introduite à l'occasion d'une compétition organisée par le célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston, cette trouvaille, sous l'égide de Chris Voigt, doctorant et assistant du titulaire de la chaire de chimie pharmaceutique, a recueilli un franc succès.

    "Notre 'photographie vivante' est l'exemple même de ce que nous pouvons créer à l'avenir dans ce nouveau domaine qu'est la biologie de synthèse", indique Voigt.

    Grâce à ses 100 mégapixels par pouce carré, soit dix fois plus que les imprimantes les plus performantes, cette nouvelle technique apporterait une précision dans la résolution encore jamais atteinte.

    Le principe de cette innovation se rapproche de ce que produit un écran d'ordinateur: soit la bactérie est "élevée" dans un environnement sombre, soit au contraire elle vit dans la lumière; dans le premier cas, elle produira un pigment noir, alors que dans le second, elle n'en fabriquera pas. La bactérie "sombre" absorbera la lumière visible, sans la réfléchir ni la réfracter, tandis que son homologue "claire" fera l'inverse. La répartition de ces deux sortes de bactéries sur un support approprié, une fois exposé à la lumière, donnera un cliché formé de points de couleur, après traitement approprié des bactéries.

    En effet, comme mentionné plus haut, la bactérie E. coli vit en temps normal dans notre appareil digestif, et ne voit donc jamais la lumière du jour. Les chercheurs ont par conséquent dû manipuler son patrimoine génétique pour la rendre réceptive à la lumière; pour ce faire, ils lui ont ajouté une protéine spéciale, tirée d'une algue bleu-verte, et susceptible de réactions photo-chimiques. Le métabolisme de la bactérie a lui aussi été modifié dans le but de lui faire produire une substance donnant à la protéine additionnelle la faculté de détecter la lumière dans un environnement bactérien.

    Un autre gène de la bactérie a été altéré, afin que cette dernière puisse produire des pigments d'autres couleurs que le noir.

    Le projecteur de lumière a lui aussi été spécialement conçu pour cette expérience, tandis que le substrat sur lequel les bactéries étaient élevées se voyait doté d'un additif particulier.

    En projetant une image –par exemple celle d'une personne—sur la boîte de Petri dans laquelle se trouvent les bactéries pendant 12 à 15 heures (!), soit le temps qu'il faut à la colonie d'E. coli pour proliférer en nombre suffisant, on obtient au fond de la boîte l'image fidèle du sujet. On peut alors arrêter le projecteur, et conserver la "photographie" à faible température afin de stopper la prolifération des bactéries, et la dégradation de l'image…

    Les applications pratiques de cette nouvelle technologie dépassent les seules limites de la photographie. Par exemple, en manipulant les gènes des bactéries, on peut les amener à produire des précipités de polymères ou de métaux précieux. En activant ces gènes par la lumière, on pourrait imprimer avec une grande précision, et même en relief, des détails à l'échelle de la cellule. On pourrait également profiter de cette technique pour créer des organes de remplacement pour l'être humain, simplement en faisant réagir des bactéries communes à certaines longueurs d'onde lumineuses.

    Les chercheurs poussent déjà leurs études un cran plus loin: ils comptent donner à leurs bactéries la capacité de communiquer entre elles, par exemple pour former une bordure autour d'une image.

    Cette technologie d'avenir (?) fait l'objet de nombreuses expérimentations dans d'autres universités américaines, notamment au Texas, et britanniques, comme à Oxford.

    C'est donc bien plus qu'un simple caprice de chercheur.

    A suivre…
    GenerationNT.
Chargement...
X