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La foire, un simple rituel ?

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    La foire, un simple rituel ?

    Bien sûr, il y a la crise. Mais cela n’explique pas tout. Pas des absences de taille, comme celle de nos “frères émiratis” sur lesquels nous comptions beaucoup, de la Grande-Bretagne avec laquelle nous entretenons un intense partenariat… judiciaire, celle de l’Espagne dont nous sommes le principal fournisseur de gaz, celle de la Corée du Nord dont nous constituons un important marché pour ses véhicules et ses produits électroniques.
    Même si ceux qui échangent avec nous ne font pas l’effort de se payer un stand à la Safex ! Il n’y a apparemment que la Chine qui, faute d’investir, s’investit, pour mériter les marchés de travaux publics et de construction qu’elle réalise. Et puis pour la Chine, les foires et les expositions constituent une industrie d’une importance telle que ce ne sont que les frais d’une participation à la Foire d’Alger en deviennent insignifiants. Quand on pense que le volume des transactions conclues, à l’occasion de la seule Foire de Canton, avoisine les trente milliards de dollars !
    Ni la place retrouvée dans le concert des nations ni les surplus de recettes pétrolières régulièrement agités comme appât politico-commercial n’attirent plus les fournisseurs ni surtout les investisseurs étrangers. En tout cas, si attrait il y a, il fléchit plutôt qu’il n’augmente. Ce n’est pas la quarantaine, parce qu’en Algérie, le potentiel d’affaires subsiste, mais la confusion en matière de politique économique, la valse des réglementations en matière d’investissement et le retard sciemment mis à réformer les banques et l’administration ne peuvent que faire douter les partenaires d’une réelle volonté de mettre en place un environnement attractif et transparent, propre à encourager le commerce et l’investissement dans notre pays.
    Au contraire, depuis une année, une véritable levée de boucliers contre l’investissement étranger et contre l’importation s’exprime à travers le discours du gouvernement et les mesures prises sur la structure du capital social des entreprises étrangères de droit algérien, désormais forcément mixtes, qui viendraient à naître. Les mesures, destinées à rattraper les largesses dont certains investisseurs étrangers privilégiés ont bénéficié et qui ont sanctionné le Trésor public, semblent mal tomber en cette période de crise où les IDE ne semblent pas se bousculer. Le véritable tabou que constituent la question foncière et la culture de la corruption achève de dévaloriser la destination Algérie pour les capitaux. Dans ce contexte, à quoi peut servir une foire ? À jauger l’intérêt des opérateurs étrangers pour le marché ? Si c’est le cas, la leçon de ce retrait partiel de nos possibles partenaires doit être tirée ?
    Certaines présences, comme celle de la Chine, semblent se justifier par le simple principe d’échange de bons procédés. Elles ne doivent pas cacher le recul de nos partenaires historiques, comme l’Espagne ou la France ou même l’Italie qui comptent six exposants en moins par rapport à la dernière édition de la FIA.
    D’un autre côté, il y a une telle concurrence entre les différentes foires internationales qu’il n’en reste pas beaucoup de courues. L’activité évolue vers les foires thématiques et les salons spécialisés qui ciblent leur public.
    Si elle ne représente plus un indicateur du développement, la FIA ne serait plus qu’un rituel de prestige ?
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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