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Les Compagnons de la chanson Kabyle

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  • Les Compagnons de la chanson Kabyle

    bonjour fa

    juste un petit partage avec vous


    Les Compagnons de la chanson Kabyle

    les Kabyles appartiennent a la famille qui se désigne comme des
    IMAZIGHEN signifiant homme libre
    et non a celle des berberes de barbares ainsi que les romains les nommaient
    ils sont les premiers habitants de l'Afrique du nord et ce depuis des
    millénaires
    suite a de multiples invasions notamment arabes a partir du 6eme
    siècle nombreux furent les Imazighenes qui trouvèrent refuge dans les
    massifs montagneux du Maghreb
    la Kabylie région montagneuse située a l'est d'Alger constitue
    aujourd'hui le foyer le plus important de résistance culturelle et politique
    de ce peuple qui a su préserver sa langue,son alphabet et sa culture
    spécifique
    en France notamment ou les maghrébins sont volontiers étiquètes"arabes" la
    communauté Kabyles présente depuis la fin du 19eme siècle est numériquement
    plus importante que celle formée par les arabophones
    perçue comme un genre mineur tout juste bon pour l'animation des noces et
    des banquets la chanson kabyle a longtemps souffert de cette marginalité et de
    ce mépris
    conservée pourtant en patrimoine les mélomanes avises entendez les citadins
    amateurs du classique andalou lui reprochaient son indigence instrumentale
    essentiellement des bendires ou des t'bals
    et des flutes ou des ghaitas et son incapacité a tracer quelques arabesques
    sophistiques
    mais savent t'ils que le mode lydique rebaptiser mezmoum d'origine grec et
    adopter puis retravaillé par les berbères dans l'antiquité et préserver
    oralement est un ornement majeurs de la musique andalouse? et que
    lorsqu'après la chute de grenade en 1492
    les musiciens toutes ethnies confondues ont trouve refuge au maghreb ils se
    sont réapropries tout les rytmes locaux?
    bien plus tard quand de nouveaux styles en rupture de ban avec
    l'académisme tranchant des noubas andalouses 24 suites au total dont il n'a
    été préserver que 11 ont émergés ils ont subi l'influence du terroir
    c'est le cas du chaabi (populaire algerois) lance par le Kabyle cheikh
    Nador vers 1920 et talentueusement amplifie par un autre Kabyle
    El Hadj Mohamed El Hanka et du haouzi neé dans les faubourgs de tlemcen qui
    a repris des textes du"melhoun" poésie chantée en semi dialectale arabe
    rédiges pour la plupart par des berbères du sud Marocain
    il est cependant sur que les berberophones ont souvent nourri un complexe
    d'infériorité vis a vis de la musique arabe ou prétendue telle
    est ce du fait qu'ils se sentaient minoritaire linguistiquement
    minoritaires??
    toujours est t'il qu'au début du siècle au moment des premier 78t en kabyle
    des artistes comme si Said Benhmed Fattouma blidia ou Yasmina se sont crus
    obliges d'arabiser certains titres voire d'en interpréter quelques uns en
    arabe sinon les compositions relevaient du folklore des airs dansants
    servis par un accompagnement instrumental minimaliste bien que
    progressivement a partir de 1927 des chanteurs tel que Said Elghoundillot
    commencent a introduire un banjo un violon ou une mandoline thématiquement
    les "medh"(louange au bon dieu et a ses saints) et les lecon de morale
    occupent une place de choix dans le répertoires
    Dernière modification par absent, 02 juin 2009, 10h30.

  • #2
    peu a peu des vocalistes s'inspirant de leur vécu produisent des strophes
    evocant la nostalgie du pays et .. les ravages de l'alcool
    en 1939 Cheikh Nourredine parle pudiquement de la misère sexuelle
    dans ayellis tsmourth "fille du pays" et de la perspective du retour a
    travers " aker ma teddoudh anrouh"
    mais celui qui s'illustrera comme le véritable chantre de "l'emmigritude" se
    nomme Cheikh El Hasnoui natif d'un village proche de tizi ouzou la
    métropole kabyle, le cheikh a débarque a Paris en 1932, après avoir vécu
    quelques temps a Alger puis transite par l'Espagne. La legende pretend que
    cet inconditionnel du chaabi de la casbah d'Alger avait quitte l'Algerie non
    pour des raisons économiques mais -une première!- par depit amoureux.
    en 1946 El Hasnaoui qui taquine habituellement la mandole enregistre chez
    Odeon des morceaux révélateurs de l'état d'esprit de l'emigration
    d'alors:"ayemma,ayemma", "ijah arrayis","ayatwakhal aberkane" El Hasnoui a raccroche quelque années plus tard
    aigri par le manque de reconnaissance,des jeunes chanteurs arabophones comme
    Hamidou,Kamel Messaoudi et Abdelmadjid El Meskoud tout les trois d'origines
    kabyle ont remis a l'honneur quelques
    uns de ses succès



    dans les années 50,au contact de producteurs et musiciens arabophones (le
    Tunisien influent Mohamed Jamoussi et l'Algerien
    Mohamed El kamel)et sous l'influence des commedies musicales fabriquer au
    Caire,les chanteurs kabyles immigres ,de plus en plus present sur le marche
    du disque,optent pour une orchestration luxuriante,telle qu'elle est montrer
    dans laes melos a la gloire de Farid El Arache,ou Abdel Halim Hafez,stars de
    la musique Égyptienne ou dans les cabarets vrais faux palais des mille et
    une nuit avec leurs
    danseuses du ventre qui fleurissent un peut partout a Paris.
    Slimane Azem qui sera le premier chanteur engage de
    l'après-indépendance,Allaoua Zerrouki,Ahcen Mezzani,Ourida (primée dans un
    concour de beaute en Italie),Hannifa,Cherifa,Farida,Bahia Farah,Mohamed
    Hilmi,Kamel Hamadi ou Amouche Mohamed s'entourent de formations a l'aise
    dans la technique Égyptienne
    tout les enregistrement s'imprègnent de cette atmosphère étrangement
    doucereuse obtenue,dans les conditions du direct (une seule prise en
    générale en studio) par l'adition d'instrument divers:
    accordéon,derbouka,luth,quanoun(cithare),clarinett e....
    la chanteuse Hanifa,dans cet elan jubilatoire,entonne meme "ayafrokhiw"(mon
    oiseau) fredonnée avec succès par la libanaise Sabah. d'autres Saadaoui
    Sallah et Akli Yahiaten notamment,feront une double carrière,en arabe et en
    kabyle.il faut souligner que numériquement majoritaire,la communauté kabyle
    a encourager de nombreux chanteurs arabophones comme Mazouni et Dahmane El
    Harrachi
    jusqu'au milieu des annees 60,le shema orchestral(sublimé par Chrif
    Kheddam,partisan d'une ligne orientaliste tempérée par quelques portées
    puisées dans le classique européen) gardera sensiblement
    les mêmes configurations exception faite des thèmes abordes et de
    l'architecture d'une grosse poignées de mélodies demeurées fidèles
    au cachet villageois kabyle.on devra tout de même a bon nombres
    de ces artistes les chansons les plus poignantes sur ce que"immigre"
    veut dire(en particulier l'emovant "atas isevragh" ,j'ai longtemps
    attendu,de Slimane Azem).
    après l'indépendance,en Algérie même,ce model,exalte par la télé et la
    chaine 1(arabophone) ainsi que par le flot de films en provenance
    d'ou?je vous laisse deviner
    alors que le pouvoir tente de décréter l'arabo-andalou comme musique
    officielle. la kabylie n'est pas plus épargnée que les autres regions et se
    rue sur les disques des grands ténors égyptiens ainsi
    que sur ceux des clones locaux.
    la mode est au luth,instrument de base de toutes les cuisines musicales,et
    plus il y'a de musiciens autour d'un chanteur,plus sa cote grimpe.reléguée
    en arrière plan, en panne de chef de file d'une tradition qui reste a
    révolutionner et se morfondant dans les fêtes de mariages et de
    circoncisions,la musique du pays réel souverainement ignorée par les
    medias,attendait son sauveur.

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    • #3
      le sursaut d'orgueil initial est attribue historiquement au veteran Taleb
      Rabah qui,arme d'une guitare et accompagner d'une darbouka et d'une
      tar(tambourin porvu de cyimballetes), marque une rupture importante avec les
      figures du passe,sa chanson "Dalila",sur le mode traditionnel
      montagnard,remue les foules kabyles et opère comme une douche froide.réveil
      brutal sur un jeune homme appel a un destin légendaire.
      Lounis Ait Menguellet,c'est lui,est né en 1950 a Ighil Bwamas
      un endroit couve par la chaine montagneuse de Djurdjura
      tout petit il ecoutait Slimane Azem(interdit d'antenne en Algerie mais
      diffuse sur la tranche horaire en kabyle de radio paris), Cheikh El Hasnoui
      et Taleb Rabah et il est fascine par les recit autour de la vie
      Parisienne contes par des immigres en vacance au pays. en 1967,guitare en
      bandoulière,il se pressente a l'émission "chanteur de demain"chaine 2,pou
      y' interpréter un morceau de sa composition
      "ma trud" (si tu pleure) les auditeurs, ébahis,découvrent qu'on pouvait
      effectuer une prestation de qualité sans avoir recours a un aréopage
      de musiciens autour de soi.d'autant que Lounis,textuellement,renoue avec la
      poésie chére a Si Mohand en y'incluant un langage d'aujourd'hui,propice a
      une réflexion sur l'existence et ses aléas et les blocages(puritanismes?) de
      la société kabyle.des son premier 45t
      réaliser a Oran,le berceau géographique du rai,il annonce la couleur:
      (mon cœur oppresse/a besoin de se raconter ) et se fait l'écho du malaise
      grandissant parmi les jeunes
      un monde s'affaisse,un autre ne demande qu'a renaitre
      dans le sillage de Lounis apparaissent de nouvelles tètes:
      Atmani et Slimani,chapperonnees par Kamel Hamadi,le seul ancien
      a ne pas perdre de vue l'évolution du chant kabyle du cout cette "école
      Ait Menguellet" reaprend aux kabyles a aimer leurs traditions musicales même
      si pour l'instant,elle ne depassent pas les limites regionales que seule
      Taos Amrouche avait tente de rehabiliter lors d'un concert exeptionnelle au
      theatre de la ville a Paris
      ailleurs, le chaabi impulse par El Hanka passe tranquillement sa route
      le "asri"(ye ye a la sauce Algerinne) attire le badaud ,le
      "gharbi"(Oranais)se métamorphose et le "charqui"(oriental)
      est plus que jamais mediatise dans les complexes touristiques
      ayant pignon sur plages dorées,des groupes Algériens,au nom américanisés et
      reproduisant des standards pop ou rock
      ditraient les touristes en goguette.ces musiciens a l'esprit"flower
      power",rompus aux exercices de style anglo saxon(et de la variete
      française),vont jouer un role important dans la montée d'une musique
      novatrice,en train de germer dans les cerveaux de kabyles urbanises
      (Alger est la premiere grande ville kabyles devant Paris,Bedjaia et Tizi
      Ouzou) et senssibles aux discours du "protest-song"de Bob Dylan,Pete Seeger
      ou Joan Baez.





      annees militantes

      1973.Dans un studio de la radio kabyle,on attend avec impatience
      la chanteuse Nouara,aux cordes vocales magnifiques.
      deux jeunes musiciens,intimides,patientent en triturant leurs guitares.
      la diva ne donne pas signes de vie et le producteur de
      l'émission,affolé,demande a l'un des deux d'interpréter lui même, sur fond
      d'arpèges et de basse acoustique,la chanson qu'il avait écrit spécialement
      pour Nouara et... le standard explose.
      l'auteur de cet engouement est somme de décliner son identité et il répond:
      Idir , sacrifiant a cette tradition ancestrale berbère qui veut que l'on
      baptise de ce prenom,signifiant "il vivra",de son vrai nom
      Hamid Cheriet,Idir est ne en 1949 a Ait Lahcene,un village perche sur une
      montagne blanche en hiver et rousse en été.l'enfant apprend tres tot a jouer
      de la flute,initié par des bergers de cette région réputée pour sa
      bijouterie artisanale.
      la répression coloniale( le père,paysan,cachait des résistant)contrains la
      famille a fuir vers Alger sa première surprise dans la capitale est le
      bruissement d'une langue (l'arabe),jusque la inconnue de lui.a l'age
      d'adolescent(adulte devrait on dire si l'on se fie a l'appreciation
      locale),Idir est hante par la nécessite de tisser des liens avec la kabylie
      de son enfance et il entreprend de recueillir des poèmes et des chants que
      la lime impitoyable du temps commençait a grignoter.
      nous somme au seuil des années 70,année de tout les dangers pour la culture
      berbère.l'Algérie dirigée par des militaires fonctionnarises
      et acquis aux thèses panaberistes,subissait une politique d'arabisation
      sauvage ayant pour objectif criminel de gommer toute trace de la langue
      populaire(berbère comme l'arabe dialectale).
      en cette période, les premières banderoles rédigées en tamazigth
      apparaissent sur les gradins des stades ou joue la J.S.K(jeunesse sportive
      kabyle)qui deviendra l'equipe phare du pays tous entier.le régime de fer du
      colonel Boumediene procédé a ses premières arrestations en désignant
      les"fauteurs de troubles"comme des ennemis du "romantisme
      révolutionnaire,mal gueris des séquelles coloniales et manipules par
      l'étranger".c'est dans ce contexte qu'est sorti un 45t sous une pochette
      sans photo ou l'on pouvait lire le nom de Idir et le titre de deux
      chansons.le succès de "A vava inouva" premier tube international
      maghrébin,dont il existera des vessions en
      grec,français,espagnole,arabe,sous un emballage moderne,est immédiat et
      impose d'entrée la chanson kabyle sur tout le territoire national."a vava
      nouva"séduit l'auditoire arabophone qui ne connaissaient du chant kabyle
      qu'"ih ya mohand"d'Aouhid Youssef,
      se moquant des deboires d'un immigre rentre au village avec une épouse
      française,et "walagh tasekurth",une vieille rengaine folklorique.même la
      presse aux ordres prend acte de ces saut qualificatif et la télévision
      invite les nouveaux conquistadors sur ses plateaux ou l'animateur ne manque
      jamais de poser la question qui tue:"pourquoi ne chantez vous pas en arabe?"
      car sur les pas de Idir,surgit toute une génération
      d'auteurs-compositeurs-interprètes,universitaires pour la plus part d'entre
      eux.la "bête de scène"Djamel Allam,ami de Jacques Higelin,d'Arezki et
      Brigitte Fontaine,triomphe avec "maradioughal"(quand il reviedra,sur un
      immigre dont on attend la venue au pays) Nourredine,look a la Dylan avec des
      petites lunettes cerclées et porte harmonica,enthousiasme avec
      "chenoud"(prénom féminin) ,les Abranis(formation rockabyle,fondée a
      Paris)bousculent les normes avec leurs cheveux longs,leurs guitares et leurs
      orgue et Ferhat(de la troupe Imazighen Imoula),laureat du premier festival
      de la chanson moderne a Alger,revendique déjà haut et fort sa culture
      berbère

      Commentaire


      • #4
        face a cette armada impressionnante qui fait partout salle comble
        les gouvernants prennent peur et réagissent par la censure et
        l'intimidation.
        en 1974,l'unique chaire de berbère,parrainée par le regrette
        écrivain Mouloud Maameri(dont l'ouvrage "la colline oubliée" a ete adapte
        récemment au cinéma,devenant ainsi le premier film parlant en berbère),est
        supprimée.
        dans la foulée,les chanteurs kabyles
        modernistes les plus en vue sont interdit de scène,y'compris dans leurs
        propre région.
        en 1975,la majeure partie d'entre eux gagne la France ou toute une
        communauté,au fait de leurs "exploits", les accueillera, par la suite,comme
        des héros.
        toutefois, leurs débuts seront difficiles en l'absence de structures
        efficaces(nous ne parlons pas des cafés ou des cabarets
        qui ne font pas partie de leurs culture): le seul réseau efficace
        (dans l'organisation des concerts) était l'amicale des Algeriens en Europe,
        une courroie de transmission du F.L.N,ouvertement hostile,bien
        entendu,a la chanson contestataire kabyle.
        c'est la maison de disque Pathe, en accord avec le label Algérien "l'Oasis"
        qui édite le premier 33t de Idir dont les ventes s'envoleront tres vite
        tandis que son auteur,
        "a vava inouva", est classe en bonne position dans le hit parade Français,
        juste derrière Mike Brant, Djamel Allam trouve refuge
        chez "l'escargot", une boite ou souffle l'esprit soixante huitard et qui
        publie avec enthousiasme un bel album avec le nom de l'artiste formulé
        dans les trois langues: berbère, arabe, français.
        ces enregistrements , élabores dans les studios qui n'ont rien a voir
        avec ceux, préhistoriques d'Algerie, inaugurant une nouvelle ere.
        les pochettes , plus esthétique, incluent a l'intérieur la traduction des
        paroles et pour la première fois, des bardes Algériens collaborent
        avec des musiciens Europeens : le célèbre batteur de jazz Dede cecarelli
        travaille au cote d'Idir et Jean Musy, chef d'orchestre repute, arrange les
        morceaux de Djamel.
        pour la première fois également, des "bledards" seduisent et décomplexent
        des enfants issue de l'émigration qui redécouvrent
        les charmes du patrimoine de leurs origines, sous une garde -robe musicale
        plus proche de leurs gouts. Dans les salles de spectacles, jouant a guichets
        fermes, des admirateurs français se mêlent a la foule maghrebine.
        cette période faste pousse des commerçants kabyles ( dont beaucoup de
        cafetiers) a s'investir dans la production discographique.
        le plus beau fleuron en sera "Azwaw", une societe d'edition dont Idir
        assurera, pendant quelque temps, la direction artistique.
        il engage des musiciens Algeriens, le batteur Arezki Baroudi, le bassiste
        Hachemi Bellali et le clavier Lahouri Bennadjadj, issue de formation rock et
        brillants tant sur scene qu'en studio.
        le précurseur de la chanson kabyle moderne enregistre "a yarach nagh"( la
        relève), son deusieme opus (dans lequel il utilise un synthe,
        instrument repris par les pionniers du rai électrique) et lance sur le
        marche, inonde désormais par d'autres concurrents kabyles (numidie musique)
        ou apparentes ( triomphe music), une ribambelle de rondelles de cire.
        paradoxalement, alors que le moderne kabyle est considéré comme la référence
        absolue, le mouvement manifeste quelques signes inquiétants d'essoufflement.
        a force de se caricaturer, ce courant perd peu a peu de sa sève créatrice
        même si les thèmes en faveur de la reconnaissance de
        l'Amazighité de l'Algerie continuent de mobiliser la population berberophone
        la bas, en Algerie, un môme d'oran ne loupe pas une miette du clip d'Idir,
        visible a la tele, et s'apprête lui même a enregistrer son premier album.il
        s'appelle Cheb Khaled.

        En 1978,parait chez "Azwaw édition" un 45t portant deux titres : "ah ya
        thulawin" ( vous les femmes), tres dansant, et "ifenanen", hommage ému a
        Slimane Azem, El Hasnoui, Ait Menguellet et Idir.
        celui ci en est le chef d'orchestre et le compositeur interprete, dote d'une
        voix tres bluesy , est un jeune homme repérer dans les cafes du 18eme
        arrondissement ou il égayait la clientèle. ce fan de Dahman El Harrachi
        mijote une musique a base de synthè, de guitare, de batterie, de basse et
        de mandole, aboutissant sur un compromis
        entre moderne et traditionnelle. le succès est foudroyant et son nom, a
        nouveau comme a l'epoque de ses aines, traversée la méditerranée en sens
        inverse.
        ce fils d'immigré se nomme MATOUB LOUNES et son style amorce un changement
        de cap : finesses melodiques du chaabi accouplées aux subtilités rythmiques
        kabyles et textes coups de poing au ton rageur et sans concession aucune
        pour la métaphore.
        a l'aube des années 80 trois tendances se dessinent :
        la voie Idir, enpruntee par Sofiane, Menade, Brahim Izri ou Malika
        Domrane,la marque de fabrique Matoub, copiée par le groupe Agraw et
        Takfarinas et le mieux disant poétique d'Ait Menguellet ( qui fait un tabac
        chez les immigres avec "le trajet usine domicile" -si lkhoudma lusine
        sakhame - et remplit son premier Olympia en 1979), parodié
        par Hamidouche et compagnie. seul motif de fierte (et de tristesse eu
        egard au bilan sanglant): le "printemps berbere" eclate a Tizi Ouzou
        en avril 1980, deverssant le contenu insurrectionnel des chansons dans la
        rue.
        pour faire taire et mater la révolte, le pouvoir de Chadli envoie ses C.N.S
        ( équivalent des C.R.S) en kabylie.

        Commentaire


        • #5
          Au niveau musical, seul un trio féminin, monté par trois
          jeunes sœurs issue de l'immigration et dénommé Djurdjura,
          parvient a maintenir (médiatiquement aussi) la popularité du chant kabyle en
          privilégiant le thème du problème de la femme musulmane, ce qui lui vaudra
          d'atteindre surtout le publique Français et les jeunes
          "beurettes".
          au milieu des années 80, en Algérie d'abord, le rai prend le relai
          comme genre dominant.
          moins mélodique que la chanson kabyle et plus transgressif que
          contestataire, il s'illustre par un propos qui rejoint les préoccupations
          sociales des jeunes (désir d'aimer librement) et un tempo chaloupe, propice
          a l'évasion par la danse.
          installe dans les rue par le poste cassette, plus "démocratique", sonnant
          ainsi la fin du vinyle, le rai, annonciateur d'une fureur de vivre, juge
          impropre a la consommation familiale et jusque la rejeté vers la périphérie
          ( boites de nuit de la cote ouest et saisons des mariages)
          est finalement reconnu, par un pouvoir aux abois et soucieux
          de fermer une nouvelle brèche, comme "partie intégrante du patrimoine
          national".
          c'était en 1985. l'année même ou, un 29 octobre, Ait Menguellet
          est inculpe puis incarcéré pour détention.... d'armes de collection
          alors qu'on lui en voulait parce que lors d'un concert dans l'Algerois,
          il avait apporte publiquement son soutien au chanteur Ferhat
          ( l'homme aux treize arrestations) emprisonné
          pour creation de ligue des droits de l'homme!!

          La percée du rai n'empêche pas la chanson kabyle d'exister et, en 1986,
          Takfarinas crée même l'événement avec " Way Telha " (Qu'elle est belle), un
          titre classe en tète du hit-parade local de la chaine III (francophone), et
          son cote spectaculaire sur scène : tenue a la Prince, orchestre ou la
          section cuivres fait des merveilles et chorégraphies exécutées par le ballet
          de Sidi Bel-Abbes. Il faut dire qu'en ce moment la, Idir n'enregistrait
          plus, se contentant de tournées, et que Djamel Allam s'etait tourne vers le
          cinéma, laissant le champ désert. Des jeunes, le remuant Rabah Asma, Kamel
          Igman ou Azwaw Oussadi, installes en France et quotidiennement diffuses sur
          Beur FM,s'emparent du créneau en se démarquant du militantisme trop appuyé
          de leurs inspirateurs et en optant pour le cote " danse de défoulement",
          correspondant davantage a la demande du public.
          Il a fallu attendre l'année 94 pour assister a une offensive -pacifique- de
          l'art musical kabyle. Idir enregistre un nouveau disque moitie traditionnel,
          moitie moderne et se fait l'initiateur de plusieurs projets. Auparavant, le
          12 mai 1992 a l'Olympia d'un roi du rai internationalise par "Didi", il
          avait chante, en duo avec Khaled (l'un en Kabyle, l'autre en arabe, du
          jamais vu!), "El Harba Win" (adaptation de "Zwits Rwits" d'Idir) face a un
          parterre en délire,. La situation politique de l'Algérie,marquée par un
          climat d'une rare violence et que les chanteurs kabyles dénonçaient depuis
          1973, et la position de la Kabylie comme région emblématique hostile a toute
          forme de dictature, réinjecte la part de militantisme qui avait disparu des
          couplets.

          le 25 septembre 1994, l'enlèvement de Matoub Lounes fait la " une" de la
          presse mondiale qui va commenter abondamment l'assassinat de Cheb Hasni,
          quatre jours plus tard.

          depuis, jamais autant, la conscience berbère ne s'était aussi clairement
          affirmée.

          le public communautaire kabyle, et s'identifiant de plus en plus comme tel,se
          rend massivement aux concert d'ait menguellet, toujours aussi populaire, Idir, de Ferhat
          ou de Matoub Lounes

          (le 25 juin 1998 l'enfant terrible de la kabylie, Matoub Lounes
          assassine prés de son village, Taourirt Moussa.est a l'image de
          son destin ,tumultueux,tragique et passionne.
          hai par le systeme, ennemi publique des islamistes, adulé
          par la jeunesse kabyles, frondeur et iconoclaste,
          Matoub a toute sa vie défendu sa langue, sa liberté,sa tradition,
          l'échange entre les cultures et la démocratie
          sa mort, attribuée aux islamistes, laisse des zones d'ombre.
          Au cœur d'une Algerie encore enfermée dans un système
          militaire et mafieux et des valeurs arabo islamiques imposées.)

          présent massivement, les Malika Domrane ( qui a fui après des menaces de mort), Brahim Izri, le groupe tayfa (kabylo breton), Takfarinas, Djamel Allam, Abdelli(produit par Peter Gabriel), Afous ou autres, comme la formation Thisses (qui est rester en Algérie) retrouvent les chemins des studios et des salles de concert. et surtout la foi en l'art Kabyle.

          Rabah Mezouane

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          • #6
            et aprés un si long et dur combat ........que reste -t-il de cette chanson kabyle??? ici même pas un concert qui vaut la peine hormis celui d'Ait menguelett de temps à autre !!! tu écoutes cette chanson rebelle ,elle est devenu synunyme de chanson qui fait danser !!! personne pour prendre le relai malheureusement !!! de jeunes kabyles qui ne font que massacrer encore cette perle avec plus d'expressions en français qu'en kabyle !!! Dommage et bien triste de lire tout ça et écouter de l'autre côté tel et telle qui te dis : "fous de toi "......" viens on danse.." comme si cela ne pouvait se dire stekvaylit !!!!! bien dommage !!

            Sahit a misn'tmourthiw pour le partage !!!

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            • #7
              azul felam ... pas de quoi mam c'est un plaisir de partager cela

              comme tu le dit si bien il est bien dommage que certains "artistes" face descendre aussi bas la musique kabyle

              tu écoutes cette chanson rebelle ,elle est devenu synunyme de chanson qui fait danser
              c'est ce que l'on a toujours voulus nous faire croire mais les grands artistes cités plus haut nous
              nous ont démontrer tout le contraire
              et que parmi les nouveaux il ya heureusement la relève

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              • #8
                bsr misn'

                et que parmi les nouveaux il ya heureusement la relève
                et oui !!!!!!! combien trois ,quatre ,...........!!!! malheureusement on a que de l'ancien dans nos lecteurs !!!!

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