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Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968

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  • Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968

    La France de 1945 à 1969 est l’un des thèmes clés du programme d’histoire de terminale. Pour faire le point sur cette période, voici quelques extraits de "Redécouvrir l’histoire de France", de Julien Maraval. Et quelques conseils sur la meilleure façon de réviser.

    Histoire : de la fin de la guerre d’Algérie à mai 1968


    De Gaulle n’est pas au bout de ses peines. Et s’il réussit à se dépêtrer du guêpier algérien, il ne sortira pas indemne des manifs de 1968.

    Les partisans de l’Algérie française ne désarment pas, au contraire.

    L’OAS (Organisation de l’armée secrète), qui regroupe des activistes "ultras", est fondée en février 1961. Le 22 avril, les généraux Salan, Jouhaud, Challe et Zeller prennent le pouvoir à Alger. Mais face à ce "quarteron de généraux en retraite", le président réagit promptement. Dès le lendemain (23 avril), il se fait attribuer les pleins pouvoirs en vertu de l’article 16, proclame l’état d’urgence et s’assure de la fidélité de l’armée.

    Le putsch fait long feu : Challe et Zeller se rendent, Jouhaud et Salan rejoignent les rangs de l’OAS, qui se lance alors dans une vague d’attentats meurtriers (dont celui du "Petit-Clamart", perpétré le 22 août 1962 contre le général de Gaulle). Les négociations avec le FLN aboutissent le 18 mars 1962 à la signature des accords d’Évian.

    Massivement approuvés par référendum le 8 avril 1962 (90,7 % de "oui"), ils consacrent l’indépendance de l’Algérie. L’été 1962 apporte un épilogue dramatique à la guerre : 800 000 Européens et 100 000 "harkis" (Algériens qui ont combattu avec l’armée française) fuient les exactions du FLN dans un climat de haine croissante qu’exacerbent les attentats quotidiens de l’OAS. Des dizaines de milliers de harkis, qui n’ont pu fuir l’Algérie, sont massacrés par le FLN.


    L’usure du pouvoir et la crise de Mai 68.

    À la surprise générale, de Gaulle est mis en ballottage lors de l’élection présidentielle de 1965 face au candidat de la gauche unie, François Mitterrand, et la majorité parlementaire gaulliste est affaiblie après les élections législatives de 1967. L’opposition, longtemps réduite à l’impuissance, se renforce peu à peu. Tout commence à Nanterre, avec un mouvement étudiant animé par Daniel Cohn-Bendit. Début mai, la révolte étudiante a gagné le quartier Latin. Une jeunesse qui veut "changer la vie" forge les slogans d’une révolution poétique et libertaire : "Sous le pavé, la plage", "L’imagination au pouvoir", "Ici, on spontane", "Il est interdit d’interdire"… Face au gouvernement qui a choisi la manière forte (Cohn-Bendit, citoyen allemand, est expulsé et 127 étudiants sont arrêtés le 3 mai), le mouvement se radicalise et des heurts violents éclatent contre la police (nuit du 10 mai) qui tente de détruire les barricades.

    "La réforme, oui, la chienlit, non !"

    Mais une crise sociale sans précédent prolonge bientôt le mouvement étudiant. Le mouvement de grève déclenché le 13 mai pour protester contre les "violences policières" se généralise rapidement. Avec 9 millions de grévistes, la France connaît le plus grand conflit social de son histoire. "La réforme, oui, la chienlit, non !" tempête le vieux général le 19 mai…

    La reprise en main.

    Le 29 mai, il quitte brusquement et mystérieusement l’Élysée, ce qui stupéfie l’opinion. En fait, il s’est rendu en Allemagne auprès du général Massu pour des raisons que l’on ignore encore ! En tout cas, le voilà de retour et requinqué dès le 30 mai. Il annonce sèchement la dissolution de l’Assemblée et de nouvelles élections. Le soir du 30 mai, 700 000 partisans du général parcourent les Champs-Élysées. Les élections sont un triomphe pour les gaullistes et leurs alliés (23-30 juin), qui bénéficient de la volonté d’ordre d’une population qu’ont apeurée les troubles du mois de mai. Le prestige du général est néanmoins ébranlé. Il tente de regagner l’opinion en organisant un nouveau référendum portant sur la régionalisation et la réforme du Sénat. Le référendum se transforme en vote pour ou contre de Gaulle. Mis en échec (le "non" recueille 53 % des suffrages), le président démissionne aussitôt (27 avril 1969) et se retire à Colombey-les-Deux-Églises, où il meurt le 9 novembre 1970.

    Extraits de "Il n'y a pas d'âge pour... Redécouvrir l'Histoire de France", de Julien Maraval, Editions l'Etudiant.

    letudiant.fr
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