C'est en mai prochain que devra entrer en service la deuxième connexion électrique entre l'Espagne et le Maroc. C'est ce que viennent de déclarer, lundi, les responsables de l'opérateur espagnol Red Electrica de Espa-a, REE, cités par l'agence EFE.
Les travaux du projet d'interconnexion qui a nécessité un investissement de plus de 115 millions d'euros, consentis à parts égales par l'ONE et la REE, sont actuellement en cours, affirme-t-on. Les mêmes responsables espagnols indiquent, par ailleurs, qu'une enveloppe supplémentaire de 6 millions d'euros sera investie par la REE à titre de réparations socio-économiques et pour la protection de l'environnement dans la zone concernée par le projet.
A rappeler que cette interconnexion n'a pas fait l'unanimité parmi les différents acteurs locaux. Les pêcheurs de la ville de Tarifa ont, notamment, lancé une vaste campagne de protestations, il y a un peu plus d'une année. Pour eux, "le deuxième câble présenterait une menace pour les activités de la pêche dans la région".
Les responsables des opérateurs électriques ont assuré alors que le câble n'aurait aucun impact sur l'environnement. "Des études d'impact environnemental, avait-on affirmé, ont été menées et elles sont concluantes». «Le câble n'aura aucun effet sur l'environnement et l'écosystème marin", avait-on assuré des deux côtés.
Depuis, le projet a poursuivi son cours. Et à partir de mai prochain, cette deuxième série de câbles pourra transporter quelque 700 Mégawatt par heure entre les deux rives du Détroit.
La partie sous-marine de la pose du premier des trois câbles électriques qui forment cette deuxième connexion devait commencer hier si les conditions climatiques le permettaient. L'opération de la pose des deux autres câbles débutera en janvier prochain, affirme-t-on auprès de l'opérateur électrique.
Ces trois câbles seront accompagnés en outre, de câbles de fibres optiques destinés aussi bien à la gestion de l'interconnexion électrique qu'à l'amélioration des services des télécommunications entre les deux pays.
La mise en place de cette seconde interconnexion est subventionnée par l'Union européenne et financée à hauteur de 60 millions d'euros par chacun des deux opérateurs électriques des deus pays.
En plus de constituer l'un des principaux instruments de coopération entre le Maroc et l'Espagne, la première phase de cette interconnexion électrique améliore déjà la stabilité des réseaux électriques des deux pays. Elle a notamment permis à l'Espagne, souligne-t-on, de faire face à des moments critiques comme ceux survenus en été 2003 et 2004, période pendant laquelle les pics de le demande énergétique espagnole n'ont pu être satisfaits que grâce à un apport de l'énergie produite par l'ONE.
Considérée par le Maroc et l'Espagne comme un projet stratégique d'intérêt commun, l'interconnexion des deux réseaux de transport d'électricité relie le poste 400 kV de Melloussa au Maroc au poste 400 kV Puerto de la Cruz en Espagne.
Ce renforcement des capacités de transport permettra de faire passer la capacité physique de puissance de 700 MWH à 1.400 MWH. La consolidation de l'interconnexion entre les deux réseaux permet ainsi d'augmenter leur capacité d'échange commercial de 400 MW à 1.000 MW. Et elle contribuera, certainement, à la stabilité de la fréquence et la sécurité des réseaux électriques des pays situés sur la rive Sud de la Méditerranée. L'interconnexion permet également d'améliorer l'exploitation technique et économique des installations de production, la centrale thermique à cycles combinés de Tanger notamment et de transport d'énergie entre les deux pays.
Initié en 1986, le projet a été confronté à de multiples obstacles. Le premier protocole pour la réalisation de cet ouvrage n'a été signé qu'en été 1988 et le contrat définitif, cinq ans plus tard, en juillet 1993, entre l'ONE et la Red Electrica de Espa-a.
Une «guerre du câble» a été lancée, dès l'année 1996, par un collectif d'associations d'activistes écologistes et acteurs de la société civile de la région du Détroit de GiKhalid Alioua lors d'une conférence de presse
Dossier Mehdi Ben Barka: le juge Patrick Ramael à Rabat
braltar. Mais, il y avait surtout une décision ferme aussi bien au niveau politique qu'économique pour parachever ce projet d'une importance capitale pour les deux pays.
L'opposition au projet était fondée sur des arguments écologistes. Le gouvernement espagnol et le collectif des associations protestataires sont parvenus à un accord portant sur une enveloppe importante, plus de 6 millions d'euros, pour le développement de cette région et des aides pour les pêcheurs.
Et le mouvement qui, au début, s'opposait farouchement à la pose des câbles électriques a commencé à militer, ensuite, pour le développement de l'énergie renouvelable, éolienne en l'occurrence, avant d'embrasser la cause des émigrés et d'appeler à une liberté totale du mouvement des personnes à travers les frontières Sud de l'Europe. Ce collectif d'associations auquel se sont jointes des ONG originaires de plusieurs pays européens, a élargi, depuis, son action aux domaines de l'art, de la culture, du travail social et des droits de l'Homme.
Il est à rappeler, en outre, que le branchement a mis un terme à deux ans de négociations entrecoupées par les lobbyings écologistes de Tarifa. Ces négociations ont repensé les clauses techniques et commerciales à l'avantage du Maroc. L'interconnexion a été inaugurée en mai 1998 par Abderrahmane Youssoufi, alors Premier ministre.
source : Libération
Les travaux du projet d'interconnexion qui a nécessité un investissement de plus de 115 millions d'euros, consentis à parts égales par l'ONE et la REE, sont actuellement en cours, affirme-t-on. Les mêmes responsables espagnols indiquent, par ailleurs, qu'une enveloppe supplémentaire de 6 millions d'euros sera investie par la REE à titre de réparations socio-économiques et pour la protection de l'environnement dans la zone concernée par le projet.
A rappeler que cette interconnexion n'a pas fait l'unanimité parmi les différents acteurs locaux. Les pêcheurs de la ville de Tarifa ont, notamment, lancé une vaste campagne de protestations, il y a un peu plus d'une année. Pour eux, "le deuxième câble présenterait une menace pour les activités de la pêche dans la région".
Les responsables des opérateurs électriques ont assuré alors que le câble n'aurait aucun impact sur l'environnement. "Des études d'impact environnemental, avait-on affirmé, ont été menées et elles sont concluantes». «Le câble n'aura aucun effet sur l'environnement et l'écosystème marin", avait-on assuré des deux côtés.
Depuis, le projet a poursuivi son cours. Et à partir de mai prochain, cette deuxième série de câbles pourra transporter quelque 700 Mégawatt par heure entre les deux rives du Détroit.
La partie sous-marine de la pose du premier des trois câbles électriques qui forment cette deuxième connexion devait commencer hier si les conditions climatiques le permettaient. L'opération de la pose des deux autres câbles débutera en janvier prochain, affirme-t-on auprès de l'opérateur électrique.
Ces trois câbles seront accompagnés en outre, de câbles de fibres optiques destinés aussi bien à la gestion de l'interconnexion électrique qu'à l'amélioration des services des télécommunications entre les deux pays.
La mise en place de cette seconde interconnexion est subventionnée par l'Union européenne et financée à hauteur de 60 millions d'euros par chacun des deux opérateurs électriques des deus pays.
En plus de constituer l'un des principaux instruments de coopération entre le Maroc et l'Espagne, la première phase de cette interconnexion électrique améliore déjà la stabilité des réseaux électriques des deux pays. Elle a notamment permis à l'Espagne, souligne-t-on, de faire face à des moments critiques comme ceux survenus en été 2003 et 2004, période pendant laquelle les pics de le demande énergétique espagnole n'ont pu être satisfaits que grâce à un apport de l'énergie produite par l'ONE.
Considérée par le Maroc et l'Espagne comme un projet stratégique d'intérêt commun, l'interconnexion des deux réseaux de transport d'électricité relie le poste 400 kV de Melloussa au Maroc au poste 400 kV Puerto de la Cruz en Espagne.
Ce renforcement des capacités de transport permettra de faire passer la capacité physique de puissance de 700 MWH à 1.400 MWH. La consolidation de l'interconnexion entre les deux réseaux permet ainsi d'augmenter leur capacité d'échange commercial de 400 MW à 1.000 MW. Et elle contribuera, certainement, à la stabilité de la fréquence et la sécurité des réseaux électriques des pays situés sur la rive Sud de la Méditerranée. L'interconnexion permet également d'améliorer l'exploitation technique et économique des installations de production, la centrale thermique à cycles combinés de Tanger notamment et de transport d'énergie entre les deux pays.
Initié en 1986, le projet a été confronté à de multiples obstacles. Le premier protocole pour la réalisation de cet ouvrage n'a été signé qu'en été 1988 et le contrat définitif, cinq ans plus tard, en juillet 1993, entre l'ONE et la Red Electrica de Espa-a.
Une «guerre du câble» a été lancée, dès l'année 1996, par un collectif d'associations d'activistes écologistes et acteurs de la société civile de la région du Détroit de GiKhalid Alioua lors d'une conférence de presse
Dossier Mehdi Ben Barka: le juge Patrick Ramael à Rabat
braltar. Mais, il y avait surtout une décision ferme aussi bien au niveau politique qu'économique pour parachever ce projet d'une importance capitale pour les deux pays.
L'opposition au projet était fondée sur des arguments écologistes. Le gouvernement espagnol et le collectif des associations protestataires sont parvenus à un accord portant sur une enveloppe importante, plus de 6 millions d'euros, pour le développement de cette région et des aides pour les pêcheurs.
Et le mouvement qui, au début, s'opposait farouchement à la pose des câbles électriques a commencé à militer, ensuite, pour le développement de l'énergie renouvelable, éolienne en l'occurrence, avant d'embrasser la cause des émigrés et d'appeler à une liberté totale du mouvement des personnes à travers les frontières Sud de l'Europe. Ce collectif d'associations auquel se sont jointes des ONG originaires de plusieurs pays européens, a élargi, depuis, son action aux domaines de l'art, de la culture, du travail social et des droits de l'Homme.
Il est à rappeler, en outre, que le branchement a mis un terme à deux ans de négociations entrecoupées par les lobbyings écologistes de Tarifa. Ces négociations ont repensé les clauses techniques et commerciales à l'avantage du Maroc. L'interconnexion a été inaugurée en mai 1998 par Abderrahmane Youssoufi, alors Premier ministre.
source : Libération
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