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Les vagues frappent les côtes de plus en plus fort

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  • Les vagues frappent les côtes de plus en plus fort

    Les vagues qui vont et viennent dans les océans sont riches d'enseignement, que ce soit en matière de géophysique ou encore d'écologie. C'est ce qui ressort d'une étude publiée le 21 mai dans la revue américaine Science et rédigée par un chercheur californien de l'université La Jolla de San Diego, Peter Bromirski. Fait de plus en plus rare dans le monde des publications scientifiques, cet Américain a signé seul sa publication.

    Les tempêtes et les cyclones génèrent des vents importants à la surface des océans, ce qui forme la houle. Or, une partie de l'énergie de la houle est transmise à la terre, sous forme de vibrations, lorsque les vagues viennent frapper les côtes. Ces vibrations constituent ce que les sismologies considèrent comme un « bruit » ambiant qui interfère et gêne l'étude des tremblements de terre mesurés par les sismographes, ces instruments qui enregistrent les mouvements du sol. En effet, lors d'un tremblement de terre, les vibrations créées par le mouvement soudain d'une fracture de la croûte terrestre (une faille) parcourent la Terre. Les sismographes détectent et enregistrent ces vibrations, c'est-à-dire l'activité sismique, qui sont trop faibles pour être perçues par l'homme.

    Pour Peter Bromirski, l'enregistrement de ce bruit est directement lié à l'intensité des tempêtes océaniques et imputable aux changements climatiques. Du coup, pour l'étude du réchauffement climatique, les rôles s'inversent : les tremblements de terre constituent le bruit dont les sismographes doivent être débarrassés.

    Microséismes

    Dans cette optique, Peter Bromirski a comparé les relevés des sismographes sur des longues périodes. Le fait de disposer de tels enregistrements depuis 1930 et la stabilité des plates-formes d'enregistrement (les appareils sont toujours les mêmes) constituent un avantage indéniable lorsque l'on veut étudier un phénomène sur plusieurs décennies.

    Le scientifique a ainsi constaté que le bruit des vagues, leur impact sur la côte, a augmenté au fil des ans. Cette augmentation étant liée au changement climatique, les données sismiques trouvent une nouvelle vocation. «Comme le climat affecte les vagues et que ces dernières créent des vibrations, observe-t-il, on obtient, en comparant les enregistrements des sismographes à différentes périodes, des informations sur l'évolution du climat.»

    Parmi les vibrations relevées, certaines ont des périodes (le temps entre deux vagues) de quelques secondes à quelques dizaines de secondes, c'est ce que l'on appelle les microséismes. L'étude des vibrations engendrées par les vagues peut être utilisée pour la tomographie sismique, c'est-à-dire l'étude de la géologie par la technique de propagation des ondes utilisée dans l'industrie pétrolière.

    Il y a également des vibrations de périodes de plusieurs minutes, c'est ce qui s'appelle le «ronflement» de la terre. Ces deux types de vibrations peuvent être utilisées pour obtenir des informations sur le climat. Elles peuvent également servir à localiser les tempêtes océaniques et donc à prévenir leur arrivée sur les côtes.

    Par Le Figaro

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