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Helen Alexander à la tête du patronat britannique,

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  • Helen Alexander à la tête du patronat britannique,

    À 52 ans, Helen Alexander va devenir mardi la première femme à la tête de la plus importante organisation patronale en Grande-Bretagne, la Confederation of British Industry (CBI).

    Après Laurence Parisot en France, Henryka Bochniarz en Pologne et Emma Marcegaglia en Italie, c'est la quatrième femme qui obtient ce poste aussi symbolique dans un pays d'Europe. Mariée et mère de trois enfants, Helen Alexander succède à Martin Broughton, président de British Airways.

    Son élection lors de l'assemblée générale de la CBI, mardi, est une simple formalité. Son mandat de deux ans démarre en revanche dans une période très difficile pour l'économie britannique. Les deux rôles principaux de son nouveau métier, exercé à titre bénévole, seront de représenter le patronat lors des discussions avec le gouvernement et de faire la promotion des entreprises britanniques à l'étranger.

    Comme ailleurs en Europe, le pays est plongé dans une récession brutale. Or Helen Alexander préfère faire d'ores et déjà preuve d'une grande prudence en refusant de se rallier au cortège d'analystes qui voient dans quelques indicateurs positifs les signes d'une reprise précoce de l'économie.

    Rolls Royce et British Telecom

    «Peu d'entre nous dans les affaires ont eu à affronter une période aussi incertaine», avait-elle averti dès le 18 mai dernier, à l'occasion de l'annonce de sa nomination pour le poste. Elle sait déjà que deux sujets vont dominer son mandat : la sortie de la récession et la vigilance sur la politique fiscale du prochain *gouvernement, confronté à des finances publiques qui sont dans un état quasiment catastrophique.

    Mais Helen Alexander dis*pose pour elle de deux qualités très importantes pour rassurer le patronat britannique. Elle a d'abord dirigé avec un succès incontestable une entreprise réputée, le magazine The Economist. Elle connaît ensuite très bien le mode de gouvernance des sociétés britanniques, pour avoir fait partie de plusieurs conseils d'administration ces dernières années, dont ceux de Rolls Royce et de British Telecom. L'année dernière, elle avait d'ailleurs provoqué une grande surprise en quittant son poste de directrice du plus célèbre hebdomadaire britannique. Quand elle avait rejoint The Economist, en 1985, en tant que directrice du marketing, l'hebdomadaire ne tirait qu'à 264 000 exemplaires. Lorsqu'elle a laissé son poste de PDG, l'année dernière, le magazine vendait plus de 1,3 million d'exemplaires, dont 1,1 million hors des frontières du Royaume-Uni.

    The Economist est devenu grâce à elle une entreprise très profitable. Un succès qui défie la conjoncture, dans un secteur où la majorité des titres n'arrivent pas à enrayer le lent déclin de leurs ventes. Un succès qui n'est pas seulement dû au marketing, la première spécialité d'Helen Alexander, mais également à des choix éditoriaux originaux.

    «C'est bien de partir quand les gens attendent encore quelque chose de vous», explique cette femme qui a parfaitement su géré la transition avec son successeur.

    Par Le Figaro

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