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Anayat Durrani : le droit au retour n’est pas négociable

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  • Anayat Durrani : le droit au retour n’est pas négociable

    “Liberté pour la Palestine. Renforcement de notre mouvement global”, tel était le thème de l’Assemblée Internationale Annuelle Al-Awda qui s’est tenue du 22 au 24 mai à Garden Grove, Californie, attirant quelque 1 000 participants. L’Assemblée commémorait le soixante-et-unième anniversaire de la Nakba, la Catastrophe, et 61 années de lutte pour le retour.

    “Notre objectif est de maintenir le droit au retour au centre de toute discussion de la cause palestinienne”, a déclaré Zahi Damuni, co-fondateur de Al-Awda.

    Parmi les orateurs se trouvait Cindy Sheehan, dont le fils Casey a été tué pendant qu’il servait en Irak. Sheehan avait retenu l’attention internationale quand elle protestait contre la guerre d’Irak, en campant en bordure du ranch texan du Président George Bush.

    “Mon fils est la victime de la politique étrangère des USA, comme le peuple de Palestine est la victime de la politique étrangère des USA”, a dit Sheenan. Elle s’est exprimée contre l’« aide » à Israël, décrivant la relation entre les Etats-Unis et Israël comme une « alliance impie » et affirmant que « davantage d’Américains éprouveraient de la compassion pour la cause palestinienne si seulement ils connaissaient la vérité ».

    Fernando Suarez Del Solar, un Mexicain qui a perdu son fils Jesus quand celui-ci a marché sur une bombe à fragmentation tandis qu’il combattait lors de l’invasion de l’Irak en 2003, s’est rendu en Irak et a été profondément ému par la visite d’un camp de réfugiés palestiniens à la frontière jordanienne. Il a demandé à des enfants ce qu’ils désiraient le plus et une fillette de 10 ans lui a répondu : « Je veux aller chez moi. Je viens de Palestine ».

    Richard Becker, membre de l’association Agissons Maintenant pour Arrêter la Guerre et Mettre fin au Racisme (ANSWER), a déclaré que l’administration américaine est enfin en train de se rendre compte qu’elle doit appréhender sérieusement la question palestinienne, ce qui ouvre la voie à un conflit avec le gouvernement israélien. « Ce que veulent les responsables israéliens, c’est la terre. Ils veulent la totalité de la terre de Palestine », a dit Becker. « Les USA ont une perspective différente. Ce qu’ils veulent, c’est dominer la région et éliminer toute résistance susceptible de se mettre en travers de leur domination. Et cette domination fait elle-même partie d’une stratégie de domination globale ».

    Michael Prysner, ancien combattant de la guerre d’Irak et militant de ANSWER s’est déclaré en faveur du droit au retour pour tous les Palestiniens réfugiés et pour des compensations aux dommages subis. « Concernant toute personne impliquée dans le massacre de Gaza, depuis les généraux israéliens jusqu’aux politiciens américains et aux responsables des médias qui ont truqué la réalité, nous demandons leur inculpation pour crimes de guerre » a-t-il ajouté.

    Pour le professeur Jess Ghannam, de l’Université de Californie, les Palestiniens constituent le plus ample et le plus ancien problème de réfugiés dans le monde. « Ce qui a commencé en 1948 avec 800 000 réfugiés s’est amplifié bien au-delà de six millions de réfugiés », a-t-il dit. Plus de 100 000 habitants de Gaza ont été déplacés et ont perdu leur maison, par suite de l’attaque israélienne de décembre 2008. Il a rappelé que des personnes qui habitent Gaza ont perdu leur maison en 1948, l’ont perdue de nouveau en 1967, de nouveau en 2002, et pour la quatrième fois cet hiver.

    Jamal Nassar a démenti que l’offensive israélienne contre Gaza ait été une riposte aux attaques de missiles par le Hamas, en violation du cessez-le-feu. « C’est un mensonge. C’est en fait par les Israéliens que le cessez-le-feu a été violé, tandis que nous, aux USA, étions occupés par l’élection d’un nouveau président », a dit Nassar. « Le 5 novembre, Israël a pénétré dans Gaza, y a tué plusieurs militants palestiniens et détruit quelques maisons. Tel a été le début de la rupture du cessez-le-feu ». A propos du nouveau gouvernement israélien, il a noté que « notre ennemi est distinctement arrivé aux extrêmes. A chaque fois que votre ennemi arrive aux extrêmes, il montre au grand jour ses vrais objectifs".

    Au sujet de la couverture médiatique à Gaza, Khaled Dawoud, correspondant d’Al-Jazeera, a souligné à quel point Israël avait fait un mauvais calcul quant à la manière dont son offensive à Gaza serait perçue. « Israël a commencé cette guerre avec un très solide plan de propagande sur la façon dont le monde extérieur percevrait ce conflit », a rappelé Daoud, ajoutant qu’Al-Jazeera avait montré les côtés qu’Israël ne voulait pas qu’on voie, « ce que le reste du monde ne montre pas ». Il a fortement souligné le rôle des « journalistes citoyens » et d’Internet pour aider à exposer la situation réelle sur le terrain et à la révéler au reste du monde.

    Le Britannique George Galloway a soulevé la question du prochain convoi américain Viva Palestina, dont il est attendu qu’il collecte 10 millions de dollars, et qui doit quitter New-York le 4 juillet par voie aérienne vers Le Caire où les participants vont acheter 500 camions et ambulances et accéder à Gaza par le passage de Rafah. Le parrainage financier du convoi sera assuré par Pasteurs pour la Paix. Des Américains conduiront le convoi dans des véhicules portant des drapeaux américains. Des vétérans du Vietnam et le militant pour la paix Ron Kovic, héros du film d’Oliver Stone « Né le 4 juillet », sera co-leader du convoi.

    Galloway a souligné qu’il convenait que le convoi parte d’Amérique « là où un Noir, dont le père n’aurait pas été servi dans les cafétérias de Washington, occupe maintenant la Maison Blanche, construite par des esclaves noirs ». Il estime que l’élection d’Obama est significative. « Parce qu’il connaît la vérité. Il est le premier président qui sait quelque chose de la Palestine”.

    Le légendaire parlementaire britannique a rappelé à son auditoire cette petite fille qui, après l’entrée réussie à Gaza du convoi britannique Viva Palestina, lui a demandé : « Où sont les Arabes ? ». Cette fois, dit-il, il y aura une réponse. « Les pays arabes vous ont laissé tomber. Mais les Arabes d’Amérique sont totalement avec vous ».

    Source : http://weekly.ahram.org.eg/2009/949/re5.htm

    (Traduit par Anne-Marie PERRIN pour CAPJPO-EuroPalestine)

    CAPJPO-EuroPalestine
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