Tweet
Aïn Témouchent: Une tonne de drogue reste à trouver
Affaire du zodiac étranger récupéré à Aïn Témouchent
Après la saisie de plusieurs colis de 25 à 30 kilos rejetés par la mer à Aïn Témouchent ces dernières années, les services de sécurité sont passés à une autre phase : celle de la récupération de zodiacs étrangers truffés de drogue. La dernière embarcation a été rejetée par un courant ouest le 12 avril dernier avec, à son bord, plus de 2,6 tonnes de kif traité, du carburant, des produits alimentaires, des gilets de sauvetage et un téléphone satellitaire Eridium dont le réseau assure une couverture mondiale. Cet outil de communication est actuellement l’un des éléments essentiels de l’enquête pour l’identification du réseau international de trafic de drogue. Outre les 2,6 tonnes et les colis récupérés sur plusieurs plages du pays lors des dernières intempéries, une tonne de kif supplémentaire devrait être retrouvée et est activement recherchée. Les opérations de ratissage se poursuivent. Dans le même temps, la radio locale de Aïn Témouchent continue de lancer des appels aux pêcheurs et à toute la population afin de les sensibiliser à coopérer dans la recherche de ces colis empoisonnés.
Selon le lieutenant-colonel Réda Aïdaoui, commandant du groupement de gendarmerie de Aïn Témouchent, les renseignements en possession de ses éléments font état d’une quantité globale de cinq tonnes de cannabis transportée par le zodiac de fabrication polonaise, récupéré le 12 avril dernier. En effet, la quantité récupérée est imputée d’une tonne. Une thèse confirmée, également, par l’analyse du mode opératoire du réseau international qui ne devrait pas mobiliser un zodiac quadrimoteur de marque Go-Fast, de plus de 12 mètres de long et d’une vitesse de croisière de 500 km/h. Le zodiac Go-Fast pouvant transporter cinq tonnes de marchandises et trois tonnes de carburant, il n’aurait pas pu être mobilisé pour l’acheminement de la moitié de cette quantité. La crainte que le reste de la drogue soit récupéré par des narcotrafiquants nationaux pour l’inondation du marché de la consommation locale s’installe, d’où le renforcement des efforts pour éviter qu’une telle catastrophe n’arrive.
Pour rappel, le Go-Fast avait été repéré dans la houle à près de 200 mètres au large de la plage S’baïat, par les éléments de la section de sécurité et d’intervention (SSI) qui intervenaient en compagnie des gardes côtes afin de récupérer quatre migrants clandestins de différentes nationalités africaines dont les corps avaient été rejetés par la mer. Une vidéo projetée par les services de la gendarmerie montre à quel point la mission des services de sécurité était difficile dans une opération effectuée en fin de journée dans une mer déchaînée et des températures allant jusqu’à moins dix degrés. Une intervention risquée qui a duré plusieurs heures avant la récupération du zodiac utilisé pour l’acheminement vers la France d’une marchandise d’une valeur estimée à cinq millions de dollars.
Des gilets similaires…
L’enquête avance grâce à l’identification du moyen de transport et la détermination de l’itinéraire tracé pour l’acheminement de la marchandise. De nouveaux éléments sont intervenus ces derniers jours, apprend-on, notamment le répertoire des appels enregistrés dans la mémoire du téléphone satellitaire saisi. Ce dernier porte des numéros de plusieurs pays méditerranéens. Autre élément important entrant dans le cadre de cette enquête, une éventuelle relation entre les corps des Africains rejetés par la mer et cette affaire. Les services de sécurité estiment, en effet, qu’il ne peut pas s’agir d’un pur hasard si les gilets découverts dans le navire et ceux qui sont portés par les migrants clandestins sont identiques. Les recherches se poursuivent pour l’identification des corps rejetés par la mer et du réseau de narcotrafiquants. D’importants moyens humains et matériels ont été déployés.
En outre, tout comme la marchandise transportée, la destination des Africains retrouvés morts était l’Europe, d’où la thèse que les deux formes de criminalité se sont associées dans une seule et même affaire. D’ailleurs, selon des enquêtes nationale et internationale sur les réseaux criminels, la relation étroite entre les différentes formes de crime organisé se confirme.
Les mêmes réseaux sont généralement impliqués à la fois dans le trafic de drogue, l’émigration clandestine, la contrebande, le blanchiment d’argent et, bien sûr, le terrorisme.
La Nouvelle République
Après la saisie de plusieurs colis de 25 à 30 kilos rejetés par la mer à Aïn Témouchent ces dernières années, les services de sécurité sont passés à une autre phase : celle de la récupération de zodiacs étrangers truffés de drogue. La dernière embarcation a été rejetée par un courant ouest le 12 avril dernier avec, à son bord, plus de 2,6 tonnes de kif traité, du carburant, des produits alimentaires, des gilets de sauvetage et un téléphone satellitaire Eridium dont le réseau assure une couverture mondiale. Cet outil de communication est actuellement l’un des éléments essentiels de l’enquête pour l’identification du réseau international de trafic de drogue. Outre les 2,6 tonnes et les colis récupérés sur plusieurs plages du pays lors des dernières intempéries, une tonne de kif supplémentaire devrait être retrouvée et est activement recherchée. Les opérations de ratissage se poursuivent. Dans le même temps, la radio locale de Aïn Témouchent continue de lancer des appels aux pêcheurs et à toute la population afin de les sensibiliser à coopérer dans la recherche de ces colis empoisonnés.
Selon le lieutenant-colonel Réda Aïdaoui, commandant du groupement de gendarmerie de Aïn Témouchent, les renseignements en possession de ses éléments font état d’une quantité globale de cinq tonnes de cannabis transportée par le zodiac de fabrication polonaise, récupéré le 12 avril dernier. En effet, la quantité récupérée est imputée d’une tonne. Une thèse confirmée, également, par l’analyse du mode opératoire du réseau international qui ne devrait pas mobiliser un zodiac quadrimoteur de marque Go-Fast, de plus de 12 mètres de long et d’une vitesse de croisière de 500 km/h. Le zodiac Go-Fast pouvant transporter cinq tonnes de marchandises et trois tonnes de carburant, il n’aurait pas pu être mobilisé pour l’acheminement de la moitié de cette quantité. La crainte que le reste de la drogue soit récupéré par des narcotrafiquants nationaux pour l’inondation du marché de la consommation locale s’installe, d’où le renforcement des efforts pour éviter qu’une telle catastrophe n’arrive.
Pour rappel, le Go-Fast avait été repéré dans la houle à près de 200 mètres au large de la plage S’baïat, par les éléments de la section de sécurité et d’intervention (SSI) qui intervenaient en compagnie des gardes côtes afin de récupérer quatre migrants clandestins de différentes nationalités africaines dont les corps avaient été rejetés par la mer. Une vidéo projetée par les services de la gendarmerie montre à quel point la mission des services de sécurité était difficile dans une opération effectuée en fin de journée dans une mer déchaînée et des températures allant jusqu’à moins dix degrés. Une intervention risquée qui a duré plusieurs heures avant la récupération du zodiac utilisé pour l’acheminement vers la France d’une marchandise d’une valeur estimée à cinq millions de dollars.
Des gilets similaires…
L’enquête avance grâce à l’identification du moyen de transport et la détermination de l’itinéraire tracé pour l’acheminement de la marchandise. De nouveaux éléments sont intervenus ces derniers jours, apprend-on, notamment le répertoire des appels enregistrés dans la mémoire du téléphone satellitaire saisi. Ce dernier porte des numéros de plusieurs pays méditerranéens. Autre élément important entrant dans le cadre de cette enquête, une éventuelle relation entre les corps des Africains rejetés par la mer et cette affaire. Les services de sécurité estiment, en effet, qu’il ne peut pas s’agir d’un pur hasard si les gilets découverts dans le navire et ceux qui sont portés par les migrants clandestins sont identiques. Les recherches se poursuivent pour l’identification des corps rejetés par la mer et du réseau de narcotrafiquants. D’importants moyens humains et matériels ont été déployés.
En outre, tout comme la marchandise transportée, la destination des Africains retrouvés morts était l’Europe, d’où la thèse que les deux formes de criminalité se sont associées dans une seule et même affaire. D’ailleurs, selon des enquêtes nationale et internationale sur les réseaux criminels, la relation étroite entre les différentes formes de crime organisé se confirme.
Les mêmes réseaux sont généralement impliqués à la fois dans le trafic de drogue, l’émigration clandestine, la contrebande, le blanchiment d’argent et, bien sûr, le terrorisme.
La Nouvelle République
Commentaire