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Source Marianne en ligne
La taxe sur les transactions proposée par la France serait de 0,05%. Elle pourrait rapporter 30 milliards par an.
Mais les Anglais s'y opposent : ils veulent sauver la City.
Au moment où la spéculation bat son plein sur les marchés des changes... renaît l’idée d’une taxe pour financer les pays pauvres. Rappelons d’abord une petite définition : les marchés de change sont des places où l’on échange tous les jours et à tout instant des dollars contre des livres ou des yens ou des yuans ou des euros ou des francs suisses etc.
Qui échange ? Les spéculateurs qui prévoient des variations de parité : s’ils prévoient que le dollar va baisser face à l’euro, ils vendent du dollar, ou, mieux, ils achètent à terme du dollar. ils vendent aujourd’hui du dollar qu’ils n’ont pas et qu’ils rachèteront dans une semaine. C’est de la spéculation pure : vendre ce qu’on ne possède pas, mais qu’on achètera plus tard à un prix inférieur, ou acheter sans avoir un sou, mais en payant plus tard en revendant plus cher ce qu’on a acheté aujourd’hui. Bref. La spéculation bat son plein...
Les Anglais farouches défenseurs de la spéculation
Et d'abord à Londres. Les Anglais sont particulièrement intéressés par la spéculation parce que leur livre est convertible en euros. Les Français se moquent de la spéculation sur le mark puisque le mark et le Franc n’existent plus tant mieux. Et c’est là qu’interviennent les bonnes âmes. Les spéculateurs sont des gens totalement inutiles, qui coûtent cher, et qui peuvent être passablement nuisibles en provoquant des effets de panique ou au contraire d’engouement. La France propose de taxer les changes et d’affecter le produit de la taxe au développement du tiers monde...
C’est donc la reprise de la Taxe Tobin, inventée par le Prix Nobel James Tobin et popularisée par l’association Attac. Attac veut dire « association pour la taxation des transaction pour l’aide aux citoyens ». Les changes représentent 3000 milliards de dollars par jour. Imaginons une taxation infime de l’ordre de 0.005, ou un peu moins, on pourrait récolter quelques 30 milliards de dollars disent les Français. Les Américains ne sont pas contre. Les Allemands non plus. Les Anglais, farouchement contre ; Imaginez que le métier de spéculateur disparaisse ! C’est la City de Londres qui disparaîtrait.
D’autres pistes pour aider les pauvres...
La taxe sur les billets d’avions, pour le sida (idée de Chirac) mise en place dans 11 pays et qui rapporte un peu moins d’un milliard par an ; une taxe sur les émissions de CO2, une taxe sur la fraude fiscale (250 milliards d’euros de fraude fiscale en Europe)... Les deux milliards de pauvres auquel on peut ajouter les deux milliards de moins pauvres attendent.
La taxe sur les transactions proposée par la France serait de 0,05%. Elle pourrait rapporter 30 milliards par an.
Mais les Anglais s'y opposent : ils veulent sauver la City.
Au moment où la spéculation bat son plein sur les marchés des changes... renaît l’idée d’une taxe pour financer les pays pauvres. Rappelons d’abord une petite définition : les marchés de change sont des places où l’on échange tous les jours et à tout instant des dollars contre des livres ou des yens ou des yuans ou des euros ou des francs suisses etc.
Qui échange ? Les spéculateurs qui prévoient des variations de parité : s’ils prévoient que le dollar va baisser face à l’euro, ils vendent du dollar, ou, mieux, ils achètent à terme du dollar. ils vendent aujourd’hui du dollar qu’ils n’ont pas et qu’ils rachèteront dans une semaine. C’est de la spéculation pure : vendre ce qu’on ne possède pas, mais qu’on achètera plus tard à un prix inférieur, ou acheter sans avoir un sou, mais en payant plus tard en revendant plus cher ce qu’on a acheté aujourd’hui. Bref. La spéculation bat son plein...
Les Anglais farouches défenseurs de la spéculation
Et d'abord à Londres. Les Anglais sont particulièrement intéressés par la spéculation parce que leur livre est convertible en euros. Les Français se moquent de la spéculation sur le mark puisque le mark et le Franc n’existent plus tant mieux. Et c’est là qu’interviennent les bonnes âmes. Les spéculateurs sont des gens totalement inutiles, qui coûtent cher, et qui peuvent être passablement nuisibles en provoquant des effets de panique ou au contraire d’engouement. La France propose de taxer les changes et d’affecter le produit de la taxe au développement du tiers monde...
C’est donc la reprise de la Taxe Tobin, inventée par le Prix Nobel James Tobin et popularisée par l’association Attac. Attac veut dire « association pour la taxation des transaction pour l’aide aux citoyens ». Les changes représentent 3000 milliards de dollars par jour. Imaginons une taxation infime de l’ordre de 0.005, ou un peu moins, on pourrait récolter quelques 30 milliards de dollars disent les Français. Les Américains ne sont pas contre. Les Allemands non plus. Les Anglais, farouchement contre ; Imaginez que le métier de spéculateur disparaisse ! C’est la City de Londres qui disparaîtrait.
D’autres pistes pour aider les pauvres...
La taxe sur les billets d’avions, pour le sida (idée de Chirac) mise en place dans 11 pays et qui rapporte un peu moins d’un milliard par an ; une taxe sur les émissions de CO2, une taxe sur la fraude fiscale (250 milliards d’euros de fraude fiscale en Europe)... Les deux milliards de pauvres auquel on peut ajouter les deux milliards de moins pauvres attendent.