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La problématique de la gestion des déchets à Bouira

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  • La problématique de la gestion des déchets à Bouira

    Bouira, et à l’instar des autres wilayas de l'Algérie, se trouve confrontée à des problèmes environnementaux qui lui sont spécifiques. De tous les problèmes qui se trouvent actuellement posés et auxquels les autorités locales tentent de remédier, celui de la gestion des déchets semble se poser avec acuité.

    A l’échelle de la wilaya de Bouira, pas moins de 400 tonnes de déchets ménagers sont «produits» quotidiennement. Une grande quantité de ces déchets arrive, tant bien que mal, à être acheminée vers les décharges. Ceci parce que la wilaya enregistre une multitude de dépotoirs sauvages, dépassant son dispositif logistique, en termes de collecte des déchets ménagers.

    Cette situation est due, en partie, au caractère rural de Bouira qui compte un millier d’hameaux dont des bourgs implantés aux abords des oueds, notamment oued sahel. Cet état de fait n’échappe pas au directeur de l’environnement qui nous a appris que la réalisation d’un centre d’enfouissement à Ras Bouira, devant regrouper les communes de Haizer, Taghzout et Bouira, et la réalisation de trois décharges intercommunales contribueraient à une meilleure gestion des déchets et surtout à leur élimination.

    Par ailleurs, le schéma directeur de la gestion des déchets ne se limite pas uniquement à la réalisation du Centre d'enfouissement technique (CET) : il intègre aussi un plan de gestion des déchets dits spéciaux. Le plan en question concerne notamment les établissements du secteur sanitaire qui, publics et privés confondus, engendrent quelque 200 kg de déchets par jour. Parce que les déchets de cette nature sont tout particulièrement dangereux, le schéma en question prévoit une série de mesures de sécurité (le tri à la source, le conditionnement qui convient à chaque type de déchets, les conditions de stockage…)

    S’agissant de la collecte, notamment, des ordures ménagères, le contrôle échappe cependant aux responsables de l’environnement : l’opération est assurée par les services de la municipalité. Pour des raisons de trésoreries, ce dernier est relégué au second plan. Ce qui explique, en grande partie, la non-maîtrise de l’opération.

    De son côté, le citoyen a aussi une grande part de responsabilité. Lui aussi ne fait pas l’effort d’être ponctuel en sortant sa poubelle au moment qu’il faut, pas une minute après ou douze heures avant le passage des éboueurs. Ce non-respect de la ponctualité engendre un entassement de déchets à l’intérieur et tout autour des bacs à ordures implantés dans les différents quartiers. Au quartier de la gare routière de la ville de Bouira, les deux bacs à ordures installés débordent en permanence d’ordures ménagères. Et à la vitesse où les bacs sont débarrassés de ces déchets, ils sont aussitôt remplis.

    Là c’est le comportement des citoyens qu’il faut dénoncer, car, a on souvent tendance à blâmer les éboueurs qui accomplissent correctement leur boulot.

    Pour assurer un meilleur service sur ce plan, il faudrait, peut-être, engager une réflexion sur la possibilité de céder l’opération à un tiers au profil professionnel, tel que préconisé par le directeur de l’environnement de la wilaya de Bouira.

    Par ailleurs, un phénomène pour le moins inquiètant, et que l’on a cru disparu, se pose toujours avec acuité. Il s’agit, bien sûr, du fameux sachet noir. Pourtant, en 2005, de nouvelles dispositions contenues dans le règlement technique algérien régiront la production du sachet noir. En amont, une démarche pédagogique de sensibilisation entretenue par le secteur réussira à «dissuader» le citoyen.

    Depuis et pendant un certain temps, le plastique noir sera moins présent dans nos viles et villages. Mais ces nouvelles dispositions n’ont pas suffi à éradiquer définitivement le phénomène du sachet noir qui a fait un retour en force. Ce retour est plutôt favorisé par des filières de production du plastique exerçant pour la plupart en noir.

    En fait, les problèmes environnementaux ne se limitent pas seulement à ceux de la gestion des déchets et au phénomène du sachet noir, mais ils sont multiples et exigent, en plus du travail pédagogique et de sensibilisation qui doit se faire, la mise en oeuvre de moyens financiers et humains ainsi qu’une législation sans faille. A vrai dire, l’environnement est l’affaire de tous, aussi bien de l’Etat que des citoyens en Algérie.

    Par la Dépêche de Kabylie
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