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Présentation de l'Etoile et la comète au Palais de la culture, une pièce moderne et sombre, servie par un texte éclatant L'Etoile Noire signé Arezki Mellal
La plume et le comédien combinés sont ici le refuge d’une écriture scénique bien maîtrisée. Epurée, la pièce met en scène Nedjma, ou la fusion d’une femme aussi bien révolté que passionnée par son pays, avec l’idée de l’Algérie, interpellant Kateb Yacine, son poète fou.
L’étoile et la comète - d’après un texte original, l’Etoile Noire, édition Barzakh 2008 in Arezki Mellal théâtre - fait se rencontrer ces deux prodigieux personnages pour s’interroger sur le sens de la vie et du combat qui a animé Kateb Yacine depuis qu’il a rencontré l’amour en la personne de sa cousine alors qu’il n’avait que 16 ans, combiné à celui de la Révolution.
Sacrifié au fronton du combat, l’amour est ainsi fait et Nedjma le lui renvoie en plein visage. Choix difficile du poète dont l’oeuvre demeure éternelle. La valeur d’un pays repose sur son histoire, et ses identités multiples, bafouées aujourd’hui, reniées, sous l’autel du pouvoir...«Le temps change, il est fait de sang et de privation.» Une guitare à droite de la scène chante par la voix de Nourredine Saoudi le mal de notre pays.. «Le paradis du poète est un enfer», dit-il. L’angoisse, l’aspect dramatique est bien appuyé par une lumière rougeâtre signée Chaker Yahiaoui, sur une scénographie de Mustapha Flici, avec la collaboration artistique de la chorégraphe Nacéra Belaza.
L‘histoire de l’Algérie est revisitée aux portes de ses valeurs ancestrales et son mythe kablouti. Quel est le prix de l’acte politique quand on sait que Lala Fatma N’soumer a fini tragiquement? Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe, etc...sont convoqués à notre mémoire pour dire toute la bravoure héroïque de ces résistants, la quintessence de l’amour de Yacine pour son pays. «Le théâtre n’est pas en danger. Il mène au danger. C’est nous qui sommes en danger! Levons nos voix!» scande-t-on à la fin.
Emouvant. Une phrase lourde de sens qui souligne toute la portée du théâtre engagé et son impact sur le devenir d’une société si cher à Kateb Yacine...
.Dans L’Etoile et la comète, Arezki Mellal (auteur de romans et de nouvelles) et Ziani Chérif Ayad, confrontent tout en rapprochant Nedjma du poète. Parfois la confrontation est vitale pour que la lumière de la vérité éclate...
Profonde pièce de théâtre, conçue par le Gosto théâtre et le système Friche la Belle de Mai de Marseille présentée mardi et mercredi derniers, devant un parterre d’invités prestigieux à l’exemple des comédiennes Fattouma Ousliha, Sonia, des écrivains et autres artistes et anonymes, elle a fait sensation.
Par l'Expression
La plume et le comédien combinés sont ici le refuge d’une écriture scénique bien maîtrisée. Epurée, la pièce met en scène Nedjma, ou la fusion d’une femme aussi bien révolté que passionnée par son pays, avec l’idée de l’Algérie, interpellant Kateb Yacine, son poète fou.
L’étoile et la comète - d’après un texte original, l’Etoile Noire, édition Barzakh 2008 in Arezki Mellal théâtre - fait se rencontrer ces deux prodigieux personnages pour s’interroger sur le sens de la vie et du combat qui a animé Kateb Yacine depuis qu’il a rencontré l’amour en la personne de sa cousine alors qu’il n’avait que 16 ans, combiné à celui de la Révolution.
Sacrifié au fronton du combat, l’amour est ainsi fait et Nedjma le lui renvoie en plein visage. Choix difficile du poète dont l’oeuvre demeure éternelle. La valeur d’un pays repose sur son histoire, et ses identités multiples, bafouées aujourd’hui, reniées, sous l’autel du pouvoir...«Le temps change, il est fait de sang et de privation.» Une guitare à droite de la scène chante par la voix de Nourredine Saoudi le mal de notre pays.. «Le paradis du poète est un enfer», dit-il. L’angoisse, l’aspect dramatique est bien appuyé par une lumière rougeâtre signée Chaker Yahiaoui, sur une scénographie de Mustapha Flici, avec la collaboration artistique de la chorégraphe Nacéra Belaza.
L‘histoire de l’Algérie est revisitée aux portes de ses valeurs ancestrales et son mythe kablouti. Quel est le prix de l’acte politique quand on sait que Lala Fatma N’soumer a fini tragiquement? Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe, etc...sont convoqués à notre mémoire pour dire toute la bravoure héroïque de ces résistants, la quintessence de l’amour de Yacine pour son pays. «Le théâtre n’est pas en danger. Il mène au danger. C’est nous qui sommes en danger! Levons nos voix!» scande-t-on à la fin.
Emouvant. Une phrase lourde de sens qui souligne toute la portée du théâtre engagé et son impact sur le devenir d’une société si cher à Kateb Yacine...
.Dans L’Etoile et la comète, Arezki Mellal (auteur de romans et de nouvelles) et Ziani Chérif Ayad, confrontent tout en rapprochant Nedjma du poète. Parfois la confrontation est vitale pour que la lumière de la vérité éclate...
Profonde pièce de théâtre, conçue par le Gosto théâtre et le système Friche la Belle de Mai de Marseille présentée mardi et mercredi derniers, devant un parterre d’invités prestigieux à l’exemple des comédiennes Fattouma Ousliha, Sonia, des écrivains et autres artistes et anonymes, elle a fait sensation.
Par l'Expression