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  • la Tunisie est touchée par la crise.

    La Tunisie est touchée par la crise économique
    Nos banquiers ont multiplié leurs prestations en affichant des bons résultats et des bénéfices en augmentation et leurs
    discours comme à l'accoutumée, pour affirmer haut et fort que la Tunisie n'est nullement touchée par la crise financière,
    ni la crise économique.
    Il n'en demeure pas moins que plusieurs signes de fléchissements de notre économie, de baisse de croissance et de
    difficultés économiques pour certains secteurs se profilent à l'horizon.
    Pour commencer, on peut affirmer que notre système financier ferme et fortement régulé par la BCT n'est pas à priori
    touché par la crise financière, mais il faut aussi comprendre que cette crise bancaire s'est transformée actuellement en
    crise économique, avec une réelle récession en Europe, au Japon et aux USA.
    L'économie tunisienne est de ce point de vue, une économie ouverte sur le monde, mondialisée et caractérisée par 3
    secteurs, qui seront fortement touchés ou du moins perturbés.
    L'économie tunisienne est une économie d'exportation, or, avec la baisse de la consommation mondiale et surtout en
    Europe, qui absorbe 70% de nos exportations, on ne peut qu'être touché.
    L'économie tunisienne est une économie de sous-traitance, or avec la baisse des commandes et de la production
    industrielle en Europe, cela se répercute sur le marché de l'emploi et sur les industries manufacturières de manière
    directe.
    Un simple exemple toute la branche automobile a enregistré en moyenne une baisse de production de l'ordre de 25%
    en Europe, cela entraînera de manière directe une baisse de la production en Tunisie dans toute la branche de soustraitance.
    Celui qui affirmera le contraire, ne peut qu'être irréaliste ou tout simplement ignorant.
    Enfin, avec la baisse des revenus en Europe, notre tourisme recevra moins de visiteurs, ou du moins connaîtra un coup
    de frein.
    D'ailleurs, le Ministère de Développement Economique anticipe sur cette conjoncture difficile avec une prévision de
    croissance pour 2009, de 5%, contre 6% en 2008 et contre un minimum de 7% pour résorber nos 500.000 chômeurs.
    Au même moment, nos chères banques affichent des bénéfices records au 30 septembre 2008, la BH avec 32,39%
    de bénéfices en augmentation, soit 30 millions de DT, avec des prévisions de bénéfices annuelles de 55 millions de
    DT en 2008 et 60 millions de DT fin 2009.
    Et malgré cela les actions de la BH ont enregistré un recul de 9% dans la bourse, sachant que la BH a le taux le plus
    faible des crédits carbonés ou classées, qui est de 6,58% de l'ensemble des engagements de la BH.
    Même situation pour la l'ATB Bank qui a réalisé au 30 Septembre 2008, 22,529 millions de DT de bénéfice net, soit
    une augmentation de 49,61% par rapport à la même période de l'année dernière 2007.
    L'ATB anticipe une bénéfice net fin 2008 de 38 millions de DT en de 45 millions de DT fin 2009.
    Nos banques ne souffrent pas de liquidités, gagnent de l'argent et sont bien gérées, on ne peut qu'en s'en réjouir et
    applaudir. On doit même amener les banquiers de l'Europe et des USA faire des stages de gestion dans nos
    honorables institutions !
    Mais voilà, nos banques affichent de beau résultats, parce qu'elles ne prennent pas de risque, parce que le marché est
    régulé et non concurrentiel. Parce que le système bancaire tunisien ne se base pas sur le crédit et le financement de
    l'économie, mais plutôt sur la rente.
    Un seul chiffre explique ce système, 80% des revenus des banques tunisiennes proviennent des agios et taxes qu'elles
    perçoivent non sur le crédit mais sur toute transaction bancaire, remise de cheque, virement, traite ou même versement
    en espèce.
    Dans le monde 70% des revenus des banques proviennent des crédits aux entreprises et du financement de
    l'économie.
    En Tunisie, pour illustrer cette situation, on prend un salarié qui dispose d'un compte courant avec un salaire de 2.000


  • #2
    suite;
    DT, il passe 25 jours du mois créditeur d'argent à sa banque et devient débiteur uniquement 4 jours et pour une somme
    de 250 DT.
    Sa banque ne le rémunère pas sur le dépôt qu'il a effectué pendant 25 jours, mais le fait payer pour le débit qu'il a eu
    en 4 jours et lourdement en se faisant servir royalement et sans consentement de son compte.
    Un autre exemple, un client lance un chèque de 30 DT pour absence de provision sa banque le lui retourne impayée
    pour absence de provision, mais au passage se fait sucrer de son compte de la somme de 45 DT pour frais de cheque
    impayé.
    Voilà le système tunisien, protégé et couvert par la BCT qui approuve ses pratiques, comme 45 DT pour un chèque
    impayé, dont le coût n'est que de 4 DT pour la banque et devant l'absence d'une ODC active et surtout complaisante.

    Par G. Skander

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