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Une franchise en Algérie devient difficile à rentabiliser

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  • Une franchise en Algérie devient difficile à rentabiliser

    En Algérie, les « franchisés » de prêt-à-porter ferment les uns après les autres. D’autres envisagent de stopper leur politique de développement. Baux commerciaux inadaptés, interdiction de transférer les royalties, absence de législation… Pour de nombreux distributeurs de marques étrangères, une franchise en Algérie devient difficile à rentabiliser.

    Alors que Naf-Naf, rue Mohammed V à Alger, a baissé rideau tout comme les deux boutiques Etam de la rue Didouche, suivies par celle de Sidi Yahia, où Célio s’apprête aussi à fermer et où Quick n’arrive même pas à ouvrir son troisième restaurant, les chaînes étrangères ont-elles un intérêt à investir en Algérie ? « Une franchise devient difficile à rentabliser car le protectionnisme ambiant freine les affaires, dénonce l’un d’entre eux. La réglementation est devenue plus stricte. On passe notre temps à faire de la paperasse !

    Le ministère du Commerce exige par exemple une étiquette en arabe sur chaque produit. Or, les marques n’ont pas le personnel pour le faire. Nous devons faire nous-mêmes les étiquettes et les envoyer, ou nous déplacer nous-mêmes car certaines marques ne veulent pas le faire ! Imaginez un peu les retards dans la livraison… »

    Autre problème : les loyers, qui atteignent 700 000 DA pour 200 mètres carrés à Sidi Yahia, et l’impossibilité de signer des baux commerciaux de longue durée.

    « Il faut absolument changer la loi qui stipule que le contrat de location est libre, souligne un distributeur. Car notre investissement est beaucoup plus important que celui d’un commerce classique. Nous devons donc avoir plus de sécurité. » Les commerçants, encore associés au regard de la loi à des importateurs-distributeurs, attendent donc beaucoup de la législation en préparation qui devrait organiser leur activité mais qui tarde à venir.

    Enfin, certains se demandent si les mentalités sont réellement prêtes. « Ceux qui peuvent s’acheter des marques étrangères, en particulier pour l’habillement ou le linge de maison, préfèrent faire leurs courses à Paris », remarque un franchisé.

    Reste que l’ouverture du futur centre commercial de Bab Ezzouar, à l’est d’Alger, provoque un enthousiasme débordant de la part des marques telles que Marèse, Repetto, Guy Degrenne, les meubles Gautier, Lacoste… et même Zara, encore en négociations. Hind Benmiloud, présidente de l’Association algérienne de la franchise, aussi distributrice de Guy Degrenne, Geneviève Lethu et Carré Blanc, elle, en est sûre : « Le marché algérien est prêt pour la franchise, une garantie de qualité, de traçabilité et de sécurité pour le consommateur. Nous ne sommes pas LA solution au marché parallèle mais une alternative. »

    Par El Watan
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