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Au moins 38 personnes ont été tuées dans un attentat suicide en pleine prière du vendredi dans une mosquée du nord-ouest du Pakistan, non loin de la vallée de Swat où l'armée est engagée depuis un mois et demi dans une vaste offensive contre les talibans alliés à Al-Qaïda.
Quelque 230 attentats, commis par des kamikazes islamistes pour l'immense majorité, ont été perpétrés en moins de deux ans dans tout le pays, faisant près de 2.000 morts, selon un comptage de l'AFP.
A l'été 2007, Oussama ben Laden et les talibans pakistanais avaient déclaré le "jihad", la guerre sainte, à Islamabad pour son soutien à la "guerre contre le terrorisme" de Washington.
L'attentat de vendredi, dans le village de Hayagaï Sharqaï, dans le district du Haut Dir, n'a pas encore été revendiqué mais il s'est produit dans une région où la population est considérée comme étant très hostile aux talibans.
Peu avant le début de la grande prière, le kamikaze a tenté de pénétrer au coeur de la foule des fidèles quand son attitude suspecte a alerté certains, a expliqué au téléphone Atif ur-Rehman, le représentant du gouvernement dans le district."Des gens ont essayé de l'attraper alors qu'il se mêlait à la foule, mais il a déclenché sa bombe pendant l'altercation", a-t-il poursuivi. "Trente-huit personnes ont été tuées et une cinquantaine blessées", a annoncé Malik Naveed Khan, le chef de la police provinciale.
La plupart des attentats qui ensanglantent le Pakistan depuis juillet 2007 visent les forces de sécurité, en représailles aux différentes offensives de l'armée contre les talibans dans le nord-ouest, mais n'épargnent pas les civils, notamment dans les grandes villes. Certaines de ces attaques ont déjà touché des mosquées. Le 27 mars, un kamikaze avait tué une cinquantaine de fidèles dans un de ces lieux de culte à Jamrud, dans le nord-ouest, également pendant la grande prière du vendredi.
Les talibans avaient averti à plusieurs reprises ces derniers jours qu'ils intensifieraient leur campagne d'attentats pour venger les leurs tués dans l'offensive que l'armée à lancé le 26 avril dans trois districts voisins du Haut Dir, dans la vallée de Swat et ses environs. L'armée assure y avoir tué plus de 1.300 talibans en six semaines et perdu seulement 87 soldats, mais ces bilans sont impossibles à vérifier, l'accès aux zones de combats étant interdit.
Vendredi, l'opération a pris un nouveau tour dramatique, de nombreux civils ayant de nouveau été forcés à évacuer des villes et villages avant que l'armée ne donne l'assaut. Entre 2 et 2,5 millions de civils ont déjà fui les combats en six semaines, selon les estimations de l'ONU et du gouvernement, qui redoutent une catastrophe humanitaire.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hélicoptères de l'armée ont largué des tracts dans les zones de Kabal et Matta, des bastions des talibans au centre du district de Swat, enjoignant aux civils de quitter les lieux, ce qu'ils ont fait "massivement", selon des hauts responsables de l'administration locale.Mais de nombreux témoignages de rescapés recueillis par l'AFP, ainsi que des rapports d'ONG, ont accusé l'armée d'avoir déjà tué en six semaines de nombreux civils en bombardant des zones habitées sans discernement. Les mêmes témoignages et rapports accusent également les talibans de commettre des atrocités et de se servir des civils comme boucliers humains.
Par AFP
Quelque 230 attentats, commis par des kamikazes islamistes pour l'immense majorité, ont été perpétrés en moins de deux ans dans tout le pays, faisant près de 2.000 morts, selon un comptage de l'AFP.
A l'été 2007, Oussama ben Laden et les talibans pakistanais avaient déclaré le "jihad", la guerre sainte, à Islamabad pour son soutien à la "guerre contre le terrorisme" de Washington.
L'attentat de vendredi, dans le village de Hayagaï Sharqaï, dans le district du Haut Dir, n'a pas encore été revendiqué mais il s'est produit dans une région où la population est considérée comme étant très hostile aux talibans.
Peu avant le début de la grande prière, le kamikaze a tenté de pénétrer au coeur de la foule des fidèles quand son attitude suspecte a alerté certains, a expliqué au téléphone Atif ur-Rehman, le représentant du gouvernement dans le district."Des gens ont essayé de l'attraper alors qu'il se mêlait à la foule, mais il a déclenché sa bombe pendant l'altercation", a-t-il poursuivi. "Trente-huit personnes ont été tuées et une cinquantaine blessées", a annoncé Malik Naveed Khan, le chef de la police provinciale.
La plupart des attentats qui ensanglantent le Pakistan depuis juillet 2007 visent les forces de sécurité, en représailles aux différentes offensives de l'armée contre les talibans dans le nord-ouest, mais n'épargnent pas les civils, notamment dans les grandes villes. Certaines de ces attaques ont déjà touché des mosquées. Le 27 mars, un kamikaze avait tué une cinquantaine de fidèles dans un de ces lieux de culte à Jamrud, dans le nord-ouest, également pendant la grande prière du vendredi.
Les talibans avaient averti à plusieurs reprises ces derniers jours qu'ils intensifieraient leur campagne d'attentats pour venger les leurs tués dans l'offensive que l'armée à lancé le 26 avril dans trois districts voisins du Haut Dir, dans la vallée de Swat et ses environs. L'armée assure y avoir tué plus de 1.300 talibans en six semaines et perdu seulement 87 soldats, mais ces bilans sont impossibles à vérifier, l'accès aux zones de combats étant interdit.
Vendredi, l'opération a pris un nouveau tour dramatique, de nombreux civils ayant de nouveau été forcés à évacuer des villes et villages avant que l'armée ne donne l'assaut. Entre 2 et 2,5 millions de civils ont déjà fui les combats en six semaines, selon les estimations de l'ONU et du gouvernement, qui redoutent une catastrophe humanitaire.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hélicoptères de l'armée ont largué des tracts dans les zones de Kabal et Matta, des bastions des talibans au centre du district de Swat, enjoignant aux civils de quitter les lieux, ce qu'ils ont fait "massivement", selon des hauts responsables de l'administration locale.Mais de nombreux témoignages de rescapés recueillis par l'AFP, ainsi que des rapports d'ONG, ont accusé l'armée d'avoir déjà tué en six semaines de nombreux civils en bombardant des zones habitées sans discernement. Les mêmes témoignages et rapports accusent également les talibans de commettre des atrocités et de se servir des civils comme boucliers humains.
Par AFP
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