La solution consensuelle proposée par le Maroc est conforme au principe de l'autodétermination (Ministre des AE)
Londres - La solution consensuelle, proposée par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara, dans le cadre du respect de son intégrité territoriale, est conforme au principe de l'autodétermination, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri.
La nécessité de chercher une telle solution politique de gagnant-gagnant s'est imposée suite à l'impasse due à l'inapplicabilité d'un référendum, a dit le ministre, qui était l'invité de l'émission "Fi Assamim", diffusée mercredi soir par la chaîne de télévision en langue arabe de la BBC.
Les Nations Unies sont parvenues, dès l'année 2000, à la conclusion que cette option référendaire était inapplicable du fait des difficultés liées à l'identification des votants potentiels, a dit M. Fassi Fihri, soulignant que le Maroc a proposé l'initiative d'autonomie pour servir de plate-forme pour les négociations.
Rappelant la récupération graduelle par le Maroc de ses territoires qui étaient sous occupation espagnole, dont les régions de Sidi Ifni, Tarfaya et les régions du nord, M. Fassi Fihri a indiqué que l'autodétermination n'implique nullement le seul recours au référendum, qui ne signifie nécessairement pas le choix entre des options extrêmes.
Il a ajouté que la majorité des sahraouis se trouvent sur le territoire marocain où ils s'intègrent parfaitement, participent aux opérations électorales et jouissent des libertés qui règnent au Maroc, expliquant que le Royaume tente de parvenir à une solution avec l'Algérie et avec le Polisario, qui se trouve sur le territoire algérien.
Le Polisario n'a jamais existé durant la période coloniale espagnole, a martelé M. Fassi Fihri, ajoutant que ce mouvement ne peut en aucun cas prétendre représenter les sahraouis.
"Nous cherchons une solution acceptable pour toutes les parties afin de dépasser l'impasse et être en mesure de bâtir le Maghreb arabe", a-t-il ajouté, assurant que le Maroc ne souhaite pas un retour aux hostilités dans la région, en particulier après les efforts consentis au sein des Nations Unies et sur le plan international.
Ces efforts doivent être pris en compte, a-t-il dit, soulignant toutefois que le Maroc demeure prêt à défendre son intégrité territoriale.
Il a qualifié de "très négatives" les positions figées des autres parties, soulignant que le Maroc a assumé ses responsabilités en réagissant positivement à l'appel des Nations Unies.
Il a ajouté que le Maroc est prêt à s'engager dans une régionalisation élargie en commençant par les provinces du sud et, ce dans le cadre du respect des dispositions de la Constitution.
M. Taib Fassi Fihri a, par ailleurs, mis l'accent sur les liens de fraternité qui existent entre les peuples marocain et algérien frère et les relations de respect qui unissent SM le Roi Mohammed VI et le Président M. Abdelaziz Bouteflika.
Le Maroc est attaché à la normalisation des relations avec l'Algérie notamment à travers l'ouverture des frontières, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc est prêt à coopérer sur le plan bilatéral avec l'Algérie et en vue de parvenir à une solution à la question du Sahara marocain dans le cadre de l'ONU, conformément à l'appel du Conseil de sécurité.
L'ouverture des frontières est de nature à combattre les activités économiques illicites, a dit le ministre, soulignant la nécessité pour les deux pays voisins de travailler ensemble pour la normalisation des relations.
Le Maroc a proposé de distinguer la question du Sahara de l'intégration maghrébine, a poursuivi le ministre, expliquant que la question du Sahara peut être traitée dans le cadre des Nations Unies.
"Nous n'avons reçu aucune réaction positive de la part des frères algériens", a déploré M. Fassi Fihri, soulignant que la construction du Maghreb arabe est une nécessité stratégique et économique.
Or, la fermeture des frontières maroco-algériennes représente une entrave à l'intégration dans la région, a-t-il déploré.
S'agissant de la question des deux présides occupés de Sebta et Mellilia, le ministre, qui a réitéré l'attachement du Maroc aux vertus du dialogue y compris au sujet de la question de ces deux présides, a souligné que Sebta et Mellilia sont deux villes marocaines.
Le Maroc avait appelé au dialogue sur cette question, a-t-il fait observer, rappelant que Feu SM Hassan II avait demandé un tel dialogue dans le cadre d'une cellule de réflexion.
Notant que ce dossier fait l'objet des discussions entre le Maroc et l'Espagne, M. Fassi Fihri a relevé que le rapprochement maroco-européen n'entame en rien la marocanité de Sebta et Mellilia, soulignant qu'il n'y a pas lieu de faire une comparaison quelconque entre la question du Sahara et celle des deux présides.
Le ministre a émis le souhait de parvenir à une solution à cette question dans un cadre bilatéral avec l'Espagne.
Revenant sur la question de l'immigration clandestine, M. Fassi Fihri a noté que le Maroc traite cette question dans le cadre de sa souveraineté. Le Maroc est devenu un pays à la fois de transit et d'accueil de cette immigration en provenance de l'Afrique sub-saharienne, a-t-il dit, ajoutant qu'un dialogue est engagé avec l'Union européenne dans le but de parvenir à une vision globale fondée sur trois axes: la lutte contre l'immigration clandestine, l'encouragement de l'immigration régulière et le développement économique des pays émetteurs.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a, par ailleurs, abordé les relations maroco-iraniennes, expliquant que le Maroc a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec Téhéran suite aux déclarations provocatrices faites par certains milieux iraniens qui ont réservé un traitement singulier au Maroc suite à l'expression de solidarité par le Maroc envers le Royaume de Bahreïn, à l'instar de 44 autres pays arabes et étrangers.
Il a également abordé la décision du Maroc de transférer son ambassade du Venezuela à la République Dominicaine, rappelant dans ce sens la décision de Caracas de désigner son ambassadeur à Alger en tant qu'ambassadeur auprès de l'entité fantomatique de la "RASD" et de mettre en place une commission conjointe avec une telle entité.
Abordant la situation au Moyen-Orient, M. Taib Fassi Fihri a rappelé la position que le Maroc adopte depuis plusieurs décennies, à savoir le règlement global du conflit israélo-arabe à travers le retrait israélien de tous les territoires arabes occupés, y compris ceux du Liban et de la Syrie et la mise en place d'un Etat palestinien viable sur tous les plans.
Il a, dans ce sens, souligné l'importance de la coordination dans le cadre de la Ligue arabe, rappelant que le Maroc fait partie du comité chargé du suivi de l'initiative arabe de paix.
La cause palestinienne demeure au cœur des préoccupations de SM le Roi Mohammed VI, qui œuvre, en Sa qualité de Président du Comité Al-Qods, pour un règlement du conflit, a-t-il dit, appelant Israël à accepter un règlement sur la base de la vision de deux Etats indépendants.
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Londres - La solution consensuelle, proposée par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara, dans le cadre du respect de son intégrité territoriale, est conforme au principe de l'autodétermination, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri.
La nécessité de chercher une telle solution politique de gagnant-gagnant s'est imposée suite à l'impasse due à l'inapplicabilité d'un référendum, a dit le ministre, qui était l'invité de l'émission "Fi Assamim", diffusée mercredi soir par la chaîne de télévision en langue arabe de la BBC.
Les Nations Unies sont parvenues, dès l'année 2000, à la conclusion que cette option référendaire était inapplicable du fait des difficultés liées à l'identification des votants potentiels, a dit M. Fassi Fihri, soulignant que le Maroc a proposé l'initiative d'autonomie pour servir de plate-forme pour les négociations.
Rappelant la récupération graduelle par le Maroc de ses territoires qui étaient sous occupation espagnole, dont les régions de Sidi Ifni, Tarfaya et les régions du nord, M. Fassi Fihri a indiqué que l'autodétermination n'implique nullement le seul recours au référendum, qui ne signifie nécessairement pas le choix entre des options extrêmes.
Il a ajouté que la majorité des sahraouis se trouvent sur le territoire marocain où ils s'intègrent parfaitement, participent aux opérations électorales et jouissent des libertés qui règnent au Maroc, expliquant que le Royaume tente de parvenir à une solution avec l'Algérie et avec le Polisario, qui se trouve sur le territoire algérien.
Le Polisario n'a jamais existé durant la période coloniale espagnole, a martelé M. Fassi Fihri, ajoutant que ce mouvement ne peut en aucun cas prétendre représenter les sahraouis.
"Nous cherchons une solution acceptable pour toutes les parties afin de dépasser l'impasse et être en mesure de bâtir le Maghreb arabe", a-t-il ajouté, assurant que le Maroc ne souhaite pas un retour aux hostilités dans la région, en particulier après les efforts consentis au sein des Nations Unies et sur le plan international.
Ces efforts doivent être pris en compte, a-t-il dit, soulignant toutefois que le Maroc demeure prêt à défendre son intégrité territoriale.
Il a qualifié de "très négatives" les positions figées des autres parties, soulignant que le Maroc a assumé ses responsabilités en réagissant positivement à l'appel des Nations Unies.
Il a ajouté que le Maroc est prêt à s'engager dans une régionalisation élargie en commençant par les provinces du sud et, ce dans le cadre du respect des dispositions de la Constitution.
M. Taib Fassi Fihri a, par ailleurs, mis l'accent sur les liens de fraternité qui existent entre les peuples marocain et algérien frère et les relations de respect qui unissent SM le Roi Mohammed VI et le Président M. Abdelaziz Bouteflika.
Le Maroc est attaché à la normalisation des relations avec l'Algérie notamment à travers l'ouverture des frontières, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc est prêt à coopérer sur le plan bilatéral avec l'Algérie et en vue de parvenir à une solution à la question du Sahara marocain dans le cadre de l'ONU, conformément à l'appel du Conseil de sécurité.
L'ouverture des frontières est de nature à combattre les activités économiques illicites, a dit le ministre, soulignant la nécessité pour les deux pays voisins de travailler ensemble pour la normalisation des relations.
Le Maroc a proposé de distinguer la question du Sahara de l'intégration maghrébine, a poursuivi le ministre, expliquant que la question du Sahara peut être traitée dans le cadre des Nations Unies.
"Nous n'avons reçu aucune réaction positive de la part des frères algériens", a déploré M. Fassi Fihri, soulignant que la construction du Maghreb arabe est une nécessité stratégique et économique.
Or, la fermeture des frontières maroco-algériennes représente une entrave à l'intégration dans la région, a-t-il déploré.
S'agissant de la question des deux présides occupés de Sebta et Mellilia, le ministre, qui a réitéré l'attachement du Maroc aux vertus du dialogue y compris au sujet de la question de ces deux présides, a souligné que Sebta et Mellilia sont deux villes marocaines.
Le Maroc avait appelé au dialogue sur cette question, a-t-il fait observer, rappelant que Feu SM Hassan II avait demandé un tel dialogue dans le cadre d'une cellule de réflexion.
Notant que ce dossier fait l'objet des discussions entre le Maroc et l'Espagne, M. Fassi Fihri a relevé que le rapprochement maroco-européen n'entame en rien la marocanité de Sebta et Mellilia, soulignant qu'il n'y a pas lieu de faire une comparaison quelconque entre la question du Sahara et celle des deux présides.
Le ministre a émis le souhait de parvenir à une solution à cette question dans un cadre bilatéral avec l'Espagne.
Revenant sur la question de l'immigration clandestine, M. Fassi Fihri a noté que le Maroc traite cette question dans le cadre de sa souveraineté. Le Maroc est devenu un pays à la fois de transit et d'accueil de cette immigration en provenance de l'Afrique sub-saharienne, a-t-il dit, ajoutant qu'un dialogue est engagé avec l'Union européenne dans le but de parvenir à une vision globale fondée sur trois axes: la lutte contre l'immigration clandestine, l'encouragement de l'immigration régulière et le développement économique des pays émetteurs.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a, par ailleurs, abordé les relations maroco-iraniennes, expliquant que le Maroc a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec Téhéran suite aux déclarations provocatrices faites par certains milieux iraniens qui ont réservé un traitement singulier au Maroc suite à l'expression de solidarité par le Maroc envers le Royaume de Bahreïn, à l'instar de 44 autres pays arabes et étrangers.
Il a également abordé la décision du Maroc de transférer son ambassade du Venezuela à la République Dominicaine, rappelant dans ce sens la décision de Caracas de désigner son ambassadeur à Alger en tant qu'ambassadeur auprès de l'entité fantomatique de la "RASD" et de mettre en place une commission conjointe avec une telle entité.
Abordant la situation au Moyen-Orient, M. Taib Fassi Fihri a rappelé la position que le Maroc adopte depuis plusieurs décennies, à savoir le règlement global du conflit israélo-arabe à travers le retrait israélien de tous les territoires arabes occupés, y compris ceux du Liban et de la Syrie et la mise en place d'un Etat palestinien viable sur tous les plans.
Il a, dans ce sens, souligné l'importance de la coordination dans le cadre de la Ligue arabe, rappelant que le Maroc fait partie du comité chargé du suivi de l'initiative arabe de paix.
La cause palestinienne demeure au cœur des préoccupations de SM le Roi Mohammed VI, qui œuvre, en Sa qualité de Président du Comité Al-Qods, pour un règlement du conflit, a-t-il dit, appelant Israël à accepter un règlement sur la base de la vision de deux Etats indépendants.
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