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Fermeture de plusieurs bars-restaurants à Oran

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  • Fermeture de plusieurs bars-restaurants à Oran

    Oran n’échappe pas à la réglementation instruisant les points de vente des boissons alcoolisées, les bars et les restaurants servant de l’alcool, à fermer respectivement à 20h, 22h et minuit, pendant que les boîtes de nuit et autres discothèques doivent baisser rideau à 3h du matin.

    Cette semaine, une instruction émanant du wali d’Oran est venue s’ajouter aux textes législatifs promulgués depuis 1975, suivie de l’arrêté promulgué le juin 2006 fixant les horaires de fermeture des points de vente de boissons alcoolisées, des bars et des restaurants servant de l’alcool. Il s’agit de l’arrêté stipulant la fermeture dès 22 heures des établissements exerçant au niveau d’Aïn-Turk. Depuis la promulgation de ces textes, c’est la fin d’exercice pour ces commerces, car cette limite d’heure représente pour tous ces gérants «la mort» lente mais certaine de leur activité. Selon les représentants de l’Acico (Association des commerçants et investisseurs de la corniche oranaise), «le secteur est très fragile».

    «Alors que nos établissements arrivent à peine à séduire le touriste local, cet arrêté est un coup de massue, d’autant plus qu’il intervient à un moment où celle-ci connaît une forte récession», diront des membres de l’Asico. Suite à cette mesure, plusieurs établissements, entre bars, points de vente et restaurants servant de l’alcool, ont fait l’objet d’une fermeture administrative ou ont tout simplement mis la clé sous le paillasson. Conséquence directe de ces arrêtés : la création de bistrots et de points de vente clandestins, la filière aurait tendance à glisser dangereusement dans l’informel.

    Plusieurs bars, tels que «le Dauphin», «l’Océan», «le Fouquet», «Coq d’or» ou encore le «Hoggar», ont dû fermer ces deux dernières années. Alors qu’on ne s’étonne pas lorsqu’on voit des canettes et autres bouteilles de bière vides qui jonchent les bordures des rues et polluent dans les forêts et les plages. Souvent le motif de fermeture définitive ou temporaire est formulé ainsi : «Non-respect de la réglementation en vigueur.»

    Autrement dit, ces établissements ont été sanctionnés pour «tapage nocturne, défaut d’hygiène ou, le plus souvent encore, pour non-respect des horaires de fermeture». Les dépositaires n’échappent pas non plus à la réglementation qui les exhorte à fermer leur commerce dès 20 h, toutefois cette mesure a laissé la porte grande ouverte aux revendeurs qui transforment les cages d’escalier en un lieu de vente.

    Le plus souvent, ils «accrochent » leurs clients au-delà de 20 h au niveau de la rue Charlemagne, qui compte trois dépositaires. Ainsi le passant qui n’est pas au courant de ce nouveau type de «commerce illicite» s’étonne lorsqu’il s’entend dire «hey bière ? whisky ? vin ? Y a de tout si t’en veux suis-moi dans l’immeuble». Sans oublier le fait que ces revendeurs n’hésitent pas à fourguer de la mauvaise marchandise, et s’en suivent des disputes et des bagarres entre gangs spécialisés dans la vente illégale de boissons alcoolisées. Souvent et dans tous les domaines, lorsque on interdit tout, l’on assiste à la naissance de l’informel et de la clandestinité.

    L’Algérie est certes un pays musulman mais il est également un pays producteur et grand consommateur de boissons alcoolisées

    Dès lors, les concernés sont en droit de se demander où se trouve la limite entre le tolérable et l’interdit lorsque la demande est toujours aussi importante. Au moment où le «produit» sujet à polémique est autorisé, comme nous le confiait un dépositaire de boissons alcoolisés, «on peut boire mais faut toujours garder un œil sur sa montre !»

    Par Amel B., Le Soir
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