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Chaque jour je le vois

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  • Chaque jour je le vois

    Chaque jour je le vois,
    Tu t’éloignes pas à pas.
    Chaque instant est passé,
    Et pourtant si présent.
    Je le sais je le sens

    Elle est là insidieuse
    elle se repait je le sais
    Elle s’étale et s’installe
    Disparait comme une plaie
    Sur le sable.
    Mais rien n’est joué

    Elle creuse,
    insidieuse
    Elle se complait,
    malicieuse
    et remue,
    Sans répit
    les aiguilles
    De la nuit

    Chaque jour elle est là,
    Et la nuit et le jour,
    Sans un pli elle accomplit
    La lente destruction, l’abandon
    De la substance de la vie
    de ce qui nous relie

    Elle grignote ta mémoire.
    Elle te laisse dans le noir.
    Te laissant oublier
    Ce que tu m’as déjà, tant de fois dit
    tu t’agites et recherches
    Des objets, mes pensées

    Et j’oublie de m’énerver
    Car je sais que ce n’est pas toi
    C’est ta plaie et c’est à moi
    De t’aider à panser
    Tes pensées toutes morcelées.
    Alors on sourit, on se dit
    Que tout va

    je te serre dans mes bras.
    C’est la vie c’est comme ça
    Et puis on recrée, ce qui est a été
    Ce qui restera sera toujours toi

    Et puis maintenant, sans papa
    Qui pourtant de là haut
    Te protège, me rassure
    Moi je sais, je le sens
    Il murmure que tout va.
    Alors,
    Tout va.

    morjane
    06/06/09

  • #2
    peut être que l'absence fait moins mal grâce à l'oubli....

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    • #3
      Envoyé par lugana
      peut être que l'absence fait moins mal grâce à l'oubli
      Peut être, je sais et je ne sais pas, je me dis et je n'y crois pas, j'y crois et je ne m'entend pas alors je vois un coeur qui bat, et ça me va. Merci

      Commentaire


      • #4
        Que donnerait-on afin de ressusciter ces âmes qui nous ont laissé un vide que personne ne peut combler...
        toujours cette finesse à entraîner le lecteur par le biais d’une mélodie de mots, vers des labyrinthes qui débouchent toujours vers un épilogue auquel il s’attend le moins.
        Un plaisir de retrouver ta plume, Majestueuse Morjane.
        Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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        • #5
          C’est plein d'émotions!


          Merci Morjane
          une chose n'a pas de valeur parce qu'elle est chère, mais elle est chère parce qu'elle a une valeur!

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          • #6
            poignant

            Que dire ?
            Tu le sais, tu le vois et ca fait mal a l interieur de toi et pourtant chaque fois que ton coeur se serre , ton pere te donne une force pour tenir et donner ton amour a cet etre si chere qui par la pensee s eloigne de vous.

            peut etre une misericorde qui lui fait oublier la douleur de vivre ...sans lui.

            transpercant cet ecris, que dieu te facilite.

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            • #7
              Un texte d'une rare intensité, tant le sujet traité (et la façon dont il est traité) impose le respect,

              On reste souvent muet face a une telle souffrance, mais n'est ce pas finalement le meilleur réflexe...ne rien dire.

              Il est important de l'écrire néanmoins,

              Courage, et merci pour cet écrit poignant.
              Je n'ai que mes mots pour pleurer...

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              • #8
                Bonjour Mirages, May, Zac, Charaar,

                A vrai dire je n'ai pas trop de mots a vous offrir si ce n'est mille merci du fond du coeur pour avoir sentis compris et partagé.

                Merci .

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