En Algérie, à l’instar du FLN et du MSP, le RCD traverse une crise sans précèdent, conséquence de l’exclusion de tous ses cadres.
Ainsi, le député de la wilaya de Béjaïa, Djamel Fardjallah, n’y est pas allé par quatre chemins pour dénigrer le premier responsable du RCD, Saïd Sadi, qu’il qualifie "d’inamovible et de responsable de tous les maux dont souffre le parti actuellement".
Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne III, Djamel Fardjallah est revenu sur son exclusion du parti : "A l’instar de Tarek Mira et Ali Brahim, nous avons été victimes d’intimidations et de pression ainsi que de l’excès de zèle du chef qui abuse de ses prérogatives. Nous ne supportons plus sa furie." Avant d’ajouter : "Il constitue à lui seul une instance." Dans ce sillage, le député déchu dira : "Nous allons rassembler toutes les forces du parti pour essayer de refonder le parti avec des débats pour des propositions. Le RCD est en danger et il faut coûte que coûte le sauver du naufrage." En effet, le député de Béjaïa en a fait l’annonce hier : "Nous sommes en concertation avec les membres déchus et certains qui sont encore au RCD pour réunir la mouvance démocratique et tenter d’arracher le parti des griffes de Saïd Sadi."
Pour cela, Djamel Fardjallah attend beaucoup de la nouvelle loi qui régira les partis politiques : "J’espère que cette loi limitera le nombre de mandats à deux et que les partis s’ouvriront sur la société civile et assureront la transparence." Et d’aborder l’atmosphère au sein du RCD : "Toutes les décisions prises au sein du parti sont unilatérales comme la décision de geler les activités du parti, c’est Sadi qui a fait pression pour boycotter le plan d’action du gouvernement avant les élections."
Avant de le le qualifier de dictateur. "Il voulait se retirer de l’APN sans même se concerter avec les députés" a-t-il martelé. Concernant l’actualité du parti, le député radié du RCD, poursuit : "Le parti est agonisant, en témoignent les dernières manifestations d’Alger qui se sont soldées par un fiasco et un échec sans précédent, voilà où en est arrivé le parti, c’est une déconfiture."
Evoquant le drapeau noir hissé, il dira: "C’est une grave dérive et une atteinte aux valeurs et aux symboles de la nation et je suis totalement opposé à cela." Et de poursuivre : "Je me sens toujours militant du parti, c’est pour cela qu’aujourd’hui je me bats pour sauver le RCD d’un naufrage imminent.
Aujourd’hui, on ne peut pas parler de démocratie tant que les appareils sclérosés travaillent pour leur chef qui est inamovible. Aujourd’hui nous sommes plus que jamais à la croisée des chemins." Tout au long de son intervention, Fardjallah n’a pas épargné son ancien responsable : "Il faut faire passer l’intérêt politique sur le leadership et s’ouvrir sur la société civile, le combat des femmes et la lutte syndicaliste car le parti n’apporte presque plus rien au citoyen, en gros remettre à niveau les fondements du RCD."
Pour ce qui est du dernier boycott du RCD de l’élection présidentielle et du gel de ses activités, il dira presque amusé : "Comment peut-on se permettre de critiquer la candidature de Bouteflika à un troisième mandat et être soi même à la tête du parti depuis plus de 25 ans. Je vais vous dire, au RCD, la démocratie est passée au second plan."
Evoquant le MAK et si son leader, Ferhat M’Henni, a été approché pour un éventuel débat sur l’organisation des partis démocrates, il déclare : "Nous n’avons pas de contacts avec le MAK et je ne m’inscrits pas dans sa politique et son ordre d’idée. Je suis nationaliste et chacun est libre d’avoir sa ligne politique", tout en avouant que "certains militants du RCD se sont cachés derrière les slogans du MAK, conséquence des turbulences que traverse le parti". A la question de savoir s’il est en guerre de leadership avec Saïd Sadi, il martèle : "Ce n’est pas une question de leadership, mais on milite pour la transparence et le respect des idéaux"."Il reste les appareils et les moyens ainsi que les sièges. Le système a complètement moisi et aujourd’hui on veut lui donner un second souffle pour renouer avec son image d’autrefois", estime-t-il. Pour ce qui est du conseil national dont on annonce des débats houleux, le député réplique : "C’est un non-événement".
Sur un autre volet, Fardjallah annonce qu’"il y aura un procès des cadres exclus. Il y a une contestation structurée et nous sommes nombreux". Pour ce qui est de la volonté de Saïd Sadi de rajeunir l’encadrement de son parti, Fardjallah répond : "Il veut rajeunir les effectifs dans le seul but d’exclure toute succession et d’éloigner tout dauphin. Il oublie que c’est le plus vieux."
Par Hacène Merbouti, la Dépêche de Kabylie
Ainsi, le député de la wilaya de Béjaïa, Djamel Fardjallah, n’y est pas allé par quatre chemins pour dénigrer le premier responsable du RCD, Saïd Sadi, qu’il qualifie "d’inamovible et de responsable de tous les maux dont souffre le parti actuellement".
Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne III, Djamel Fardjallah est revenu sur son exclusion du parti : "A l’instar de Tarek Mira et Ali Brahim, nous avons été victimes d’intimidations et de pression ainsi que de l’excès de zèle du chef qui abuse de ses prérogatives. Nous ne supportons plus sa furie." Avant d’ajouter : "Il constitue à lui seul une instance." Dans ce sillage, le député déchu dira : "Nous allons rassembler toutes les forces du parti pour essayer de refonder le parti avec des débats pour des propositions. Le RCD est en danger et il faut coûte que coûte le sauver du naufrage." En effet, le député de Béjaïa en a fait l’annonce hier : "Nous sommes en concertation avec les membres déchus et certains qui sont encore au RCD pour réunir la mouvance démocratique et tenter d’arracher le parti des griffes de Saïd Sadi."
Pour cela, Djamel Fardjallah attend beaucoup de la nouvelle loi qui régira les partis politiques : "J’espère que cette loi limitera le nombre de mandats à deux et que les partis s’ouvriront sur la société civile et assureront la transparence." Et d’aborder l’atmosphère au sein du RCD : "Toutes les décisions prises au sein du parti sont unilatérales comme la décision de geler les activités du parti, c’est Sadi qui a fait pression pour boycotter le plan d’action du gouvernement avant les élections."
Avant de le le qualifier de dictateur. "Il voulait se retirer de l’APN sans même se concerter avec les députés" a-t-il martelé. Concernant l’actualité du parti, le député radié du RCD, poursuit : "Le parti est agonisant, en témoignent les dernières manifestations d’Alger qui se sont soldées par un fiasco et un échec sans précédent, voilà où en est arrivé le parti, c’est une déconfiture."
Evoquant le drapeau noir hissé, il dira: "C’est une grave dérive et une atteinte aux valeurs et aux symboles de la nation et je suis totalement opposé à cela." Et de poursuivre : "Je me sens toujours militant du parti, c’est pour cela qu’aujourd’hui je me bats pour sauver le RCD d’un naufrage imminent.
Aujourd’hui, on ne peut pas parler de démocratie tant que les appareils sclérosés travaillent pour leur chef qui est inamovible. Aujourd’hui nous sommes plus que jamais à la croisée des chemins." Tout au long de son intervention, Fardjallah n’a pas épargné son ancien responsable : "Il faut faire passer l’intérêt politique sur le leadership et s’ouvrir sur la société civile, le combat des femmes et la lutte syndicaliste car le parti n’apporte presque plus rien au citoyen, en gros remettre à niveau les fondements du RCD."
Pour ce qui est du dernier boycott du RCD de l’élection présidentielle et du gel de ses activités, il dira presque amusé : "Comment peut-on se permettre de critiquer la candidature de Bouteflika à un troisième mandat et être soi même à la tête du parti depuis plus de 25 ans. Je vais vous dire, au RCD, la démocratie est passée au second plan."
Evoquant le MAK et si son leader, Ferhat M’Henni, a été approché pour un éventuel débat sur l’organisation des partis démocrates, il déclare : "Nous n’avons pas de contacts avec le MAK et je ne m’inscrits pas dans sa politique et son ordre d’idée. Je suis nationaliste et chacun est libre d’avoir sa ligne politique", tout en avouant que "certains militants du RCD se sont cachés derrière les slogans du MAK, conséquence des turbulences que traverse le parti". A la question de savoir s’il est en guerre de leadership avec Saïd Sadi, il martèle : "Ce n’est pas une question de leadership, mais on milite pour la transparence et le respect des idéaux"."Il reste les appareils et les moyens ainsi que les sièges. Le système a complètement moisi et aujourd’hui on veut lui donner un second souffle pour renouer avec son image d’autrefois", estime-t-il. Pour ce qui est du conseil national dont on annonce des débats houleux, le député réplique : "C’est un non-événement".
Sur un autre volet, Fardjallah annonce qu’"il y aura un procès des cadres exclus. Il y a une contestation structurée et nous sommes nombreux". Pour ce qui est de la volonté de Saïd Sadi de rajeunir l’encadrement de son parti, Fardjallah répond : "Il veut rajeunir les effectifs dans le seul but d’exclure toute succession et d’éloigner tout dauphin. Il oublie que c’est le plus vieux."
Par Hacène Merbouti, la Dépêche de Kabylie
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