Les billets de Samy

[samy47]

Je suis étendu sur mon lit depuis plus d’une heure. Je regarde, ému, les hirondelles qui virevoltent dans leur manage incessant sous le ciel bleu du printemps. Tout autour de moi, j’observe ce silence religieux et pesant qui se propage à l’infini. Aucun son, aucune âme qui vive aux alentours, sauf le tic-tac régulier d’une vieille pendule, accrochée sur le mur d’en face avec soin par mes aieux

C’est dans cette modeste demeure où j’ai, petit à petit grandi. C’est aussi dans cette modeste demeure où j’ai entendu et savourer, toutes les nuits les plus belles histoires des orgres et des fées. Ici, c’est là haut dans la montagne où j’ai appris, sans peine, les vertus de l’amour et les vices de la haine.

Je ferme mes yeux désemparés, je souris, puis, sans le vouloir, je pleure sans retenue….

La modeste maison est vide. Aux souvenirs de mes nuits bernées, je remonte mon enfance pour oublier le temps qui se faufile, qui revient puis s'en va, au trot, à la même cadence que la vieille pendule d’en face.

Je voile la face et je m'endore toujours berné par mes rêves d'enfance

Mes pensées
Samy

[samy47]

Rien ne vaut la vie si on ne la croque pas en plein dent, si on n’en jouisse pleinement. Dans ces temps maudits, l’homme court souvent à sa perte. S’il ne sombre pas dans ses rêves d’hier, il caresse ses futures illusions.

Et dans sa course effrénée vers le bonheur promis, jaillissent souvent, un flots de déceptions Le désespoir s’installe, puis une peine et son lot de malheurs qui le consument à petit feu.

Pour s’oublier et s’échapper à sa douleur, il substitue son illusion par une autre illusion qui l’asservit et l’emprisonne. Il sera captif libre de ses chaînes. Il répudie toutes ses fausses illusions et ne garde que celles qui constituent la réalité.

Samy