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Taïeb-Ezzraïmi le manager qui a sauvé MOUZAIA

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  • Taïeb-Ezzraïmi le manager qui a sauvé MOUZAIA

    Parmi les centaines d'entreprises privatisés en Algérie, voici l'histoire de MOUZAIA et comment une entreprise public au bord de la faillite à pu étre sauvé par un entrpreneur Algérien :



    Une entreprise dans une énorme crise financière. Un homme, une date historique… Voilà l’historique de l’une des plus prestigieuses entreprises algériennes qui était, dans un passé récent, la fierté de tout le peuple algérien.
    L’entreprise en question n’est autre que celle des eaux minérales Mouzaïa, dans la wilaya de Blida. Pour ce qui est de l’homme, il ne s’agit que de
    M. Taïeb-Ezzraïmi, un stratège qui, en réalité, est également à la tête d’un illustre ensemble industriel, à savoir le groupe Sim. La date est celle du 24 janvier 2005, lorsque le PDG de Sim rachète la société en question, qui était au bord de la faillite, et par la même occasion préserve l’emploi de 245 travailleurs. Mieux encore, en l’espace de quelques mois, il recrute 14 autres employés pour arriver à un effectif actuel de 259 personnes. Le jour où nous nous sommes déplacés afin de réaliser ce reportage nos avons trouvé sur place un ouvrier très heureux en ce jour de ramadan car depuis plus de trois ans qu’il est employé dans l’entreprise de Mouzaïa en tant que contractuel, la veille on lui a fait signer sa décision d’agent permanent. Les larmes aux yeux, il voulait partager sa joie avec Rabah, le chef de service d’approvisionnement et le représentant syndical des travailleurs.
    Il ignorait que nous étions des journalistes et nous fait part des ses sentiments envers cette entreprise et son nouveau Directeur général. Ce même Rabah nous fait part de son opinion après la privatisation de son entreprise et essaye de nous résumer la situation très critique dans laquelle elle se débattait. Il commence d’abord par fustiger les anciens responsables qui ont défilé à la tête de la société des eaux minérales et nous explique que la faute de la faillite leur incombe : «La responsabilité de la dégradation est à mettre au compte des responsables et c’est grâce au syndicat nationaliste que nous avons défendu notre entreprise. Nous avons toujours attiré l’attention des hauts responsables sur la déroute de notre société» Ce syndicaliste nous informe également sur les sacrifices auxquels ont fait face les travailleurs : «Depuis 1999, nous réclamions le changement radical, et à la fin de l’année 2000, nous avons constaté que la crise était très profonde et nous avons convenu, d’un commun accord avec notre administration, de geler toutes les primes et de ne garder que le salaire de base. Encore mieux, nous avons même accepté de rester deux mois en chômage technique et de ne percevoir que 65% du salaire de base». Cette entreprise qui existe depuis 1949, après la découverte de cette source en 1925 par un colon du nom de M. Leblanc, d’où l’ancienne appellation «Source Leblanc», fut nationalisée en 1967, et rebaptisée Société nationale des eaux minérales algériennes (SNEMA), spécialisée dans la production d’eaux minérales naturelles. Est-elle arrivée à vivre ce marasme et quel avenir était réservé à ces travailleurs qui se répartissaient en cadres supérieurs, agents de maîtrise, agents d’exécution et autres contractuels ? La providence a voulu qu’un homme, un vrai patron pense à voler au secours de cette entreprise et aux membres des familles qui s’en nourrissaient.
    Le site de l’entreprise s’étale sur une superficie de 86 250 m2 et est constituée de 5 lignes de production, à savoir une ligne d’eau minérale gazeuse en bouteilles en grand et petit modèle, une ligne de soda en bouteilles grand et petit modèle, une ligne de siroperie, une capsulerie de six presses et une ligne de PET. Tous les produits sont actuellement conditionnés dans des bouteilles en verre et en plastique.
    Avec la venue de M. Taïeb-Ezzraïmi, la distribution des produits Mouzaïa couvre tout le territoire national. Concernant l’eau minérale, il faut que le lecteur sache qu’elle ne subit aucun traitement chimique. C’est à dire qu’après le forage, elle passe dans deux filtres ; le premier est un filtre à sable et le second à charbon qui ont pour rôle de supprimer les quelques impuretés qui peuvent s’y trouver. Aucun additif de minéraux n’est mis en place. Ensuite le produit est mis en bouteille après que celle-ci ait été lavée et que le mireur veille au grain à ce qu’elle ne présente aucune anomalie et vérifie la conformité du produit. La mise en bouteille se fait avec un matériel dont une partie est nouvellement acquise. Un nouveau matériel sera incessamment installé car le PDG de cette entreprise compte renouveler l’équipement qui date de 1972 et créer ainsi une nouvelle ligne. Le même PDG a décidé d’augmenter les salaires, comme nous l’indique le représentant des travailleurs ; payer les dus des employés ainsi que les primes des trois dernières années. Il a remboursé les dettes héritées de l’entreprise et qui s’élevaient à 530 millions de DA et dont plus de 65% sont actuellement épongées. Par la pratique de faire associer les employés à toutes les décisions à prendre pour le bien de l’entreprise est un signe de mise en confiance et l’ouvrier retrouve sa considération et son envie de travailler et par la même occasion produire plus. C’est ainsi que la production dans cette unité a sensiblement augmenté depuis que le PDG du Groupe SIM a pris en mains l’entreprise Mouzaïa. A titre d’exemple, les prévisions pour l’année 2005 sont passées jusqu’à 41 600 000 cols (bouteilles) pour les eaux minérales gazeuses, 13 800 000 en bitter et 1 080 000 PET d’un litre.
    Toujours en matière de prévisions, les responsables de l’entreprise Mouzaïa se fixent comme objectif d’aller toujours de l’avant et d’augmenter la production, assurer une autosuffisance financière de l’unité, créer une dynamique de développement dans le marché des eaux minérales et enfin maintenir et renforcer la paix sociale. Pour ce dernier point, il faut faire la remarque que l’entreprise, par son action, participe de manière directe à la stabilité du pays. Pour l’instant, le groupe a réalisé un investissement de 188 millions de dinars et compte réaliser pour les deux prochaines années un montant de 596 millions de dinars. Le dynamisme du groupe va de telle façon qu’il prouve que l’organisation de l’entreprise souffrait énormément d’un manque flagrant d’initiative. Un homme est arrivé. Une entreprise est sauvée. Les postes d’emploi sont préservés. Voilà la situation actuelle d’une société qui a failli mettre la clé sous le paillasson s’il n’y avait pas la volonté des hommes.
    In la nouvelle république


    Vidéo de présentation de l'entreprise

    http://www.cojub.com/videos/mouzaia.wmv

    Vitrine de l'entreprise (avant privatisation)

    http://www.cojub.com/gba/mouzaia.htm



    Stanislas
    “If you think education is expensive, try ignorance”
    Derek Bok
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