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Massacre dans une mosquée en Thaïlande

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  • Massacre dans une mosquée en Thaïlande

    Des inconnus ont ouvert le feu au cours des prières du soir dans une mosquée du sud, islamisé, de la Thaïlande, faisant 10 morts et 12 blessés, a annoncé lundi la police.

    La journée a été marquée par des violences sans précédent depuis des mois dans cette région à dominante musulmane proche de la frontière de Malaisie, en proie à une rébellion qui a fait plus de 3.000 morts en cinq ans.

    Un ouvrier agricole bouddhiste a ainsi été abattu par des hommes circulant en moto, dans le district de Rangae, et neuf militaires ont été blessés par une bombe qui a explosé à leur passage, dans le district voisin de Rueso.

    Au moins cinq individus armés de fusils d'assaut ont pénétré dans une mosquée du district de Cho Airong et ils ont ouvert le feu alors que les victimes étaient prosternées pour prier, a déclaré à la télévision le colonel Prinya Chaidilok, porte-parole régional de l'armée.

    Les trois districts sont tous situés dans la région de Narathiwat, l'une des trois provinces à dominante musulmane du sud de la Thaïlande où, depuis vendredi, le regain de violences a fait 19 morts et 40 blessés.

    Aucune revendication crédible n'a été enregistrée. La région, était un sultanat musulman indépendant jusqu'à son annexion, il y a un siècle, par la Thaïlande, à dominante bouddhiste.

    source : Reuters

  • #2
    Thaïlande: l'armée nie que des forces de sécurité aient attaqué une mosquée

    NARATHIWAT, Thaïlande (AFP) — Le chef de l'armée thaïlandaise, le général Anupong Paojinda, a accusé mardi les rebelles séparatistes du Sud musulman d'avoir perpétré une attaque sanglante la veille contre une mosquée et de chercher à en rendre responsables les forces de sécurité.

    Juste avant de partir pour la région, le général Anupong a condamné "cet acte barbare", que les insurgés cherchent "à tort" à imputer à des éléments de l'armée, alors qu'ils "terrorisent" eux-mêmes la population et tentent "d'internationaliser" la question.

    Lundi soir, des hommes armés ont pris d'assaut une mosquée du district de Cho-ai-rong de la province de Narathiwat, frontalière de la Malaisie, et ont ouvert le feu de manière indiscriminée sur des fidèles qui priaient, tuant onze personnes et en blessant douze autres, selon un dernier bilan officiel.

    Il s'agit d'un des incidents les plus graves depuis le regain de séparatisme dans l'extrême sud du royaume thaïlandais, il y a près de cinq ans et demi.
    Des villageois ont accusé des éléments des forces de sécurité thaïlandaises d'avoir perpétré le massacre, expliquant que les rebelles séparatistes musulmans, actifs dans cette région, n'auraient jamais attaqué une mosquée.

    "Je ne sais pas qui sont les auteurs, mais les autorités devront répondre aux doutes et aux questions des villageois", a déclaré à l'AFP Abdul Rausa Aree, président du Conseil provincial musulman de Narathiwat.

    Le gouvernement de Bangkok a ordonné au général Anupong de se rendre dans l'extrême sud pour enquêter et faire en sorte que "les auteurs soient retrouvés", a déclaré Suthep Thaugsuban, vice-Premier ministre en charge de la sécurité nationale.
    "C'est une question très sensible", a-t-il admis.

    En avril 2004, 32 personnes, dont des rebelles présumés, avaient été tuées par les forces de sécurité lors d'un raid contre la mosquée de Krue Se.

    Les violences se sont nettement intensifiées au cours de la semaine écoulée dans le Sud musulman et l'attaque de lundi soir est intervenue quelques heures après un accord entre les Premiers ministres de Thaïlande et de Malaisie en vue de renforcer la coopération, y compris économique, dans cette région.

    Un porte-parole de l'armée, le colonel Parinya Chaidilok, a déclaré que les hôpitaux locaux manquaient de sang à la suite de multiples attentats qui ont fait au total 27 morts et 68 blessés depuis tout juste une semaine.

    Parmi ces victimes figurent des forces de sécurité thaïlandaises et des enseignants bouddhistes, qui sont régulièrement la cible de groupes d'insurgés à propos desquels on sait peu de choses, sauf qu'ils sont hostiles à la "domination de Bangkok" sur la région.

    L'insurrection séparatiste dans les trois provinces de l'extrême sud avait commencé le 4 janvier 2004 lorsque des rebelles avaient attaqué un camp de l'armée thaïlandaise, également dans le district de Cho-ai-rong, tuant quatre soldats et s'emparant d'armes.

    Depuis, les violences séparatistes ont fait plus de 3.700 morts.
    Dans cette région, les habitants sont très majoritairement d'ethnie malaise et de confession musulmane, contrairement au reste de la Thaïlande, essentiellement bouddhiste. Les villageois parlent le yawi, et non le thaï, et nombre d'entre eux s'insurgent régulièrement contre "l'impunité" dont jouissent selon eux les soldats thaïlandais.

    La région était un sultanat relativement indépendant avant son annexion par Bangkok il y a plus d'un siècle.

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