Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L'euro fort pèsera sur la balance commerciale de l'Algérie en 2009

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L'euro fort pèsera sur la balance commerciale de l'Algérie en 2009

    La balance commerciale de l'Algérie sera affectée par un euro fort, en raison de la dépendance du pays aux exportations en hydrocarbures libellées en dollars. C'est le moins que l'on puisse dire, quand on voit le dollar, monnaie d'exportation pour l'Algérie, s'affaiblir. Déjà fragilisé par les inquiétudes concernant la soutenabilité de la dette publique américaine, le dollar a poursuivi sa chute, en ce début juin, alors que grandit la fronde politique internationale visant à lui trouver une alternative. Face au dollar, l'euro s'est de fait envolé, franchissant le seuil de 1,43 dollar. Vendredi, après la publication d'un taux de chômage de 9,4 % en mai aux Etats-Unis, il cotait 1,4267 dollar. La monnaie européenne a donc franchi le cap de 1,42 dollar, soit un plus haut niveau depuis le 29 décembre dernier. Si pour l'économie mondiale, la dépréciation du billet vert est un signe de reprise, il n'en est malheureusement pas de même pour l'économie nationale, notamment pour le commerce extérieur. Un euro fort n'est pas favorable à l'Algérie dont les pays de l'Union européenne sont les principaux partenaires, avec les proportions respectives de 53,15% des importations et de 52.04% des exportations, selon le Centre national de l'information statistique (CNIS). Cette dépendance des importations européennes, alimentaires notamment, augmente d'année en année. Par rapport à l'année 2007, les importations en provenance de l'UE, qui sont libellées en euro, ont enregistré une hausse de près de 45,46%, passant de 14,43 milliards de dollars en 2007 à 21 milliards de dollars pour la même période de 2008. Comme au premier trimestre, la baisse des ventes à l'étranger est liée à la chute des prix du pétrole sur les marchés internationaux.

    L'essentiel des ventes de l'Algérie vers l'étranger étant constitué essentiellement d'hydrocarbures et de produits pétroliers, avec 97,27% de la valeur globale des exportations. Or, le prix moyen du baril de pétrole en 2008 était de 110 dollars, contre 52 dollars en moyenne depuis le début de l'année 2009. Durant cette même période, les importations ont poursuivi, quant à elles, leur progression, avec une nouvelle hausse de 5,90% à 13,20 milliards de dollars. Les biens d'équipement agricoles et les produits destinés aux équipements industriels sont les deux principaux secteurs concernés par les importations, selon le CNIS. La part des importations en provenance des pays de l'Union européenne ne cesse de gonfler, avec 56,3% du montant global. La facture risque donc d'être salée pour l'Algérie qui fait déjà face au spectre d'un déficit commercial d'ici la fin de l'année en cours. Certes, les prix du baril de pétrole ont amorcé une timide remontée, permettant d'espérer un excédent de la balance commerciale, fut-il minime, mais la faiblesse du dollar efface d'un revers de la main les gains obtenus grâce aux recettes pétrolières. Une situation qui vient, encore une fois, nous rappeler le caractère pernicieux d'une économie non diversifiée bâtie sur la base de l'exportation d'un seul produit, à savoir les hydrocarbures. Autrement dit, les conséquences d'un euro fort se feront ressentir sans nul doute aussi bien sur le plan macroéconomique que microéconomique. La balance commerciale risque d'être affectée au deuxième semestre 2009. Déjà, durant les quatre premiers mois de l'année en cours, la balance commerciale a enregistré un excédent de seulement 512 millions de dollars, contre 13,23 milliards de dollars durant la même période de 2008 ; une sacrée différence.

    source : Le Maghreb
Chargement...
X