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Pharaonique !
Par :Lakhdar Belloumi
Mais, attention ! l’Afrique du Sud et son Mondial restent tout aussi loin qu’avant cette victoire historique du football algérien. La route qui y mène est, certes, mieux balisée, mais tout autant longue et difficile à parcourir.
En un mot comme en plusieurs, c’était tout simplement extraordinaire ! Patriotisme oblige, avec un zeste de chauvinisme qui ne nous est pas propre, on s’attendait bien à une victoire des nôtres face aux “frères” égyptiens. Nous avons eu droit à un triomphe. On espérait un succès, hargneux, de haute lutte, avec le cœur. On a finalement obtenu une éclatante réussite. Le bonheur en plus. Une raclée, une leçon de réalisme. En première mi-temps, toutefois, disons-le franchement, nous n’avons pas produit notre meilleur football.
La faute probablement à cette prudence dictée par les éternelles considérations tactiques. Ce n’était pas le summum en matière de football spectacle. Ni qualité de jeu ni football-champagne. Mais, en deuxième période, en technicien expérimenté, Rabah Saâdane a su provoquer cette chance qui accompagne généralement les meilleurs, ou tout au moins les plus méritants.
Avec beaucoup d’ingéniosité, il a replacé Karim Ziani dans l’axe pour mieux réguler le jeu et mieux orchestrer les manœuvres offensives. C’était un changement judicieux et réussi puisqu’au vu de sa deuxième mi-temps et de son implication directe dans le premier et le troisième buts Ziani mérite amplement d’être désigné l’homme du match. L’Égypte, en dépit de son immense capital expérience acquis au cours de ces quatre dernières années à la faveur de son double sacre continental, m’a paru un tantinet crispée par l’enjeu.
L’équipe de Hassane Shehata ne s’est jamais libérée, et cela à aucun moment, du poids de la pression que lui imposait son rang de meilleure équipe d’Afrique. N’étant visiblement pas habituée à être menée au score et bousculée, au sens physique du mot, par un adversaire sans complexe, l’Égypte s’est écroulée devant les coups de boutoir d’Algériens survoltés.
Pourtant, personne en Algérie, même les plus fervents défenseurs de l’optimisme béat, n’imaginait possible un tableau d’affichage illuminé par un aussi fringant 3-0, qui plus est en éliminatoires de Coupe du monde, là principalement où les Égyptiens nous ont fait le plus mal par le passé. Mais, attention ! l’Afrique du Sud et son Mondial restent tout aussi loin qu’avant cette victoire historique du football algérien.
La route qui y mène est, certes, mieux balisée, mais tout autant longue et difficile à parcourir. Sur cette route justement, se dresse un obstacle de taille nommé Zambie. Pas un adversaire seul, puisque les Verts auront à affronter les Zambiens, leur climat tropical, ainsi que le tant redouté arbitrage maison, estampillé Afrique noire. Nous ne serons pas dans le chaudron accueillant de Blida, mais en terre hostile, dans un environnement hostile, face à une adversité arbitrale tout aussi hostile.
À ces Verts vaillants, au cœur de lion, je dirai : désormais, nous nous attendons au meilleur. Alors, de grâce, évitez-nous le pire, qui viendrait sous la forme d’une défaite aux allures de glissade qui remettrait en cause tout ce qui a été bâti jusqu’à présent, à la sueur du front et à la chaleur du front populaire !
Liberté
Par :Lakhdar Belloumi
Mais, attention ! l’Afrique du Sud et son Mondial restent tout aussi loin qu’avant cette victoire historique du football algérien. La route qui y mène est, certes, mieux balisée, mais tout autant longue et difficile à parcourir.
En un mot comme en plusieurs, c’était tout simplement extraordinaire ! Patriotisme oblige, avec un zeste de chauvinisme qui ne nous est pas propre, on s’attendait bien à une victoire des nôtres face aux “frères” égyptiens. Nous avons eu droit à un triomphe. On espérait un succès, hargneux, de haute lutte, avec le cœur. On a finalement obtenu une éclatante réussite. Le bonheur en plus. Une raclée, une leçon de réalisme. En première mi-temps, toutefois, disons-le franchement, nous n’avons pas produit notre meilleur football.
La faute probablement à cette prudence dictée par les éternelles considérations tactiques. Ce n’était pas le summum en matière de football spectacle. Ni qualité de jeu ni football-champagne. Mais, en deuxième période, en technicien expérimenté, Rabah Saâdane a su provoquer cette chance qui accompagne généralement les meilleurs, ou tout au moins les plus méritants.
Avec beaucoup d’ingéniosité, il a replacé Karim Ziani dans l’axe pour mieux réguler le jeu et mieux orchestrer les manœuvres offensives. C’était un changement judicieux et réussi puisqu’au vu de sa deuxième mi-temps et de son implication directe dans le premier et le troisième buts Ziani mérite amplement d’être désigné l’homme du match. L’Égypte, en dépit de son immense capital expérience acquis au cours de ces quatre dernières années à la faveur de son double sacre continental, m’a paru un tantinet crispée par l’enjeu.
L’équipe de Hassane Shehata ne s’est jamais libérée, et cela à aucun moment, du poids de la pression que lui imposait son rang de meilleure équipe d’Afrique. N’étant visiblement pas habituée à être menée au score et bousculée, au sens physique du mot, par un adversaire sans complexe, l’Égypte s’est écroulée devant les coups de boutoir d’Algériens survoltés.
Pourtant, personne en Algérie, même les plus fervents défenseurs de l’optimisme béat, n’imaginait possible un tableau d’affichage illuminé par un aussi fringant 3-0, qui plus est en éliminatoires de Coupe du monde, là principalement où les Égyptiens nous ont fait le plus mal par le passé. Mais, attention ! l’Afrique du Sud et son Mondial restent tout aussi loin qu’avant cette victoire historique du football algérien.
La route qui y mène est, certes, mieux balisée, mais tout autant longue et difficile à parcourir. Sur cette route justement, se dresse un obstacle de taille nommé Zambie. Pas un adversaire seul, puisque les Verts auront à affronter les Zambiens, leur climat tropical, ainsi que le tant redouté arbitrage maison, estampillé Afrique noire. Nous ne serons pas dans le chaudron accueillant de Blida, mais en terre hostile, dans un environnement hostile, face à une adversité arbitrale tout aussi hostile.
À ces Verts vaillants, au cœur de lion, je dirai : désormais, nous nous attendons au meilleur. Alors, de grâce, évitez-nous le pire, qui viendrait sous la forme d’une défaite aux allures de glissade qui remettrait en cause tout ce qui a été bâti jusqu’à présent, à la sueur du front et à la chaleur du front populaire !
Liberté