"Nous avons régressé par rapport aux années 1960'', selon un le coordinateur du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique en Algérie
Le moment de vérité qu’attend le ministre de l’Education nationale depuis la mise en place du nouveau système éducatif est enfin arrivé. Il vient enfin de voir les fruits de la réforme du système éducatif en Algérie
En effet, Boubeker Benbouzid qui s’est réjoui du taux de réussite enregistré cette année à l’examen de fin de cycle primaire, n’a pas caché sa fierté et satisfaction quant aux résultats enregistrés.
Qualifiant ces résultats d’"extraordinaires", le ministre de tutelle a ainsi expliqué que "ces chiffres enregistrés pour la première fois depuis l'instauration de l'examen de fin de cycle primaire sont le fruit des réformes engagées dans le système éducatif". Celui-ci croit dur comme fer que ces résultats qui sont, selon lui, les meilleurs enregistrés depuis l’instauration de cet examen n sont que le fruit de la réforme engagée par son département.A travers l’annonce de ces chiffres, le ministre veut à tout prix prouver que ces résultats représentent une seule et unique explication, celle que la qualité de l’enseignement en Algérie s’est beaucoup améliorée, ces dernières années, et ce, grâce aux réformes engagées dans le secteur de l’éducation nationale.
Une réforme qui ne semble pas avoir répondu aux attentes des élèves qui se plaignent de la surcharge du programme. Les réformes engagées dans le système éducatif répondent-elles vraiment aux nouveaux besoins de la société ? Alors que le ministre de tutelle se dit "fier" et "satisfait" de la réforme, les enseignants, et les parents d’élèves, eux, se plaignent de ce nouveau système éducatif.
Ces derniers ont à maintes reprises soulevé le problème de la surcharge du programme, freinant, par conséquent, l’assimilation des élèves durant les trois premières années de ce cycle. C’est vrai que le ministre avait déclaré à plusieurs reprises que s’"il faut procéder à des ajustements, nous le ferons", mais cet état de fait (surcharge du programme) n’arrête pas de soulever moult interrogations et de susciter un long débat et une réflexion.
Le Conseil des lycées d’Alger, qui s’est réuni jeudi dernier, a déploré la surcharge du programme que les élèves de la 5e année n’ont pas pu terminer dans le délai arrêté. Ce qui, selon le membre du Cla, a engendré un retard dans l’achèvement de tout le programme.
Elle a aussi déploré le fait que les questions de sujet de l’examen de français n’ont pas été tirées du programme enseigné. "Il faut que le ministère de l’Education nationale procède à l’allégement du programme des élèves du cycle primaire pour qu’ils puissent bien assimiler le programme", conseille-t-il.
Concernant toujours la surcharge des programmes pour les élèves du cycle primaire, le premier responsable de l’éducation nationale, avait indiqué qu’ "il y a une incompatibilité entre le volume horaire et le contenu des programmes. Une chose que le ministre lui-même apprécie et non pas les enseignants et les parents d’élèves.
Il faut qu’il y ait une bonne adaptation entre les deux pour permettre à l’élève d’assimiler. Il faut que la commission nationale, chargée des programmes qui sera désignée par décret, veille au changement continuel du programme en vue de le rendre assimilable et efficace", a-t-il expliqué.
De l’avis du président de la commission de la réforme, le programme appliqué par le ministère de l’Education nationale est approuvé par des experts internationaux tels que ceux de l’Unesco.
A une question de savoir si les résultats de fin de cycle primaire sont dus réellement à la réforme, Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), a répondu que "la réforme doit être évaluée dans sa globalité tout en tenant compte des résultats d’examen des trois paliers pour pouvoir dire si ces résultats sont dus à la réforme ou non". "Ce n’est pas encore le temps pour dire que c’est grâce à la réforme que le taux de réussite est très important par rapport aux années précédente. Attendons encore l’application de toutes les recommandations de la nouvelle réforme pour en juger", poursuit encore notre interlocuteur.
En comparant la qualité des sujets d’examen de français de l’année 1966, avec ceux de l’année 2009, le coordinateur du Snapest a affirmé que "nous avons beaucoup régressé par rapport aux années 1960 où un sujet de français était cent fois plus difficile que le sujet de français de l’année 2009". Il dit ne pas comprendre pourquoi la colone vertébrale de la réforme, qui est l’approche par compétence demeure toujours suspendue. "Quand arriverons-nous à l’application de la méthode de l’approche par compétence ?", s’est-il demandé.
De son côté, le chargé de communication du Conseil nationale des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a indiqué que ces chiffres encourageants sont dus aux efforts consentis par les enseignants. "C’est pour cela que la tutelle doit rendre sa dignité à l’enseignant algérien pour qu’il contribue également à aider les élèves pour atteindre un taux de réussite plus élevé", a-t-il ajouté.
Les réformes engendrées dans le système éducatif sont-elles ou non au profit des élèves ? Quelle que soit la réponse, les élèves, les enseignants et les parents d’élèves continuent à payer les frais de cette réforme.
Par La Dépêche de Kabylie
Le moment de vérité qu’attend le ministre de l’Education nationale depuis la mise en place du nouveau système éducatif est enfin arrivé. Il vient enfin de voir les fruits de la réforme du système éducatif en Algérie
En effet, Boubeker Benbouzid qui s’est réjoui du taux de réussite enregistré cette année à l’examen de fin de cycle primaire, n’a pas caché sa fierté et satisfaction quant aux résultats enregistrés.
Qualifiant ces résultats d’"extraordinaires", le ministre de tutelle a ainsi expliqué que "ces chiffres enregistrés pour la première fois depuis l'instauration de l'examen de fin de cycle primaire sont le fruit des réformes engagées dans le système éducatif". Celui-ci croit dur comme fer que ces résultats qui sont, selon lui, les meilleurs enregistrés depuis l’instauration de cet examen n sont que le fruit de la réforme engagée par son département.A travers l’annonce de ces chiffres, le ministre veut à tout prix prouver que ces résultats représentent une seule et unique explication, celle que la qualité de l’enseignement en Algérie s’est beaucoup améliorée, ces dernières années, et ce, grâce aux réformes engagées dans le secteur de l’éducation nationale.
Une réforme qui ne semble pas avoir répondu aux attentes des élèves qui se plaignent de la surcharge du programme. Les réformes engagées dans le système éducatif répondent-elles vraiment aux nouveaux besoins de la société ? Alors que le ministre de tutelle se dit "fier" et "satisfait" de la réforme, les enseignants, et les parents d’élèves, eux, se plaignent de ce nouveau système éducatif.
Ces derniers ont à maintes reprises soulevé le problème de la surcharge du programme, freinant, par conséquent, l’assimilation des élèves durant les trois premières années de ce cycle. C’est vrai que le ministre avait déclaré à plusieurs reprises que s’"il faut procéder à des ajustements, nous le ferons", mais cet état de fait (surcharge du programme) n’arrête pas de soulever moult interrogations et de susciter un long débat et une réflexion.
Le Conseil des lycées d’Alger, qui s’est réuni jeudi dernier, a déploré la surcharge du programme que les élèves de la 5e année n’ont pas pu terminer dans le délai arrêté. Ce qui, selon le membre du Cla, a engendré un retard dans l’achèvement de tout le programme.
Elle a aussi déploré le fait que les questions de sujet de l’examen de français n’ont pas été tirées du programme enseigné. "Il faut que le ministère de l’Education nationale procède à l’allégement du programme des élèves du cycle primaire pour qu’ils puissent bien assimiler le programme", conseille-t-il.
Concernant toujours la surcharge des programmes pour les élèves du cycle primaire, le premier responsable de l’éducation nationale, avait indiqué qu’ "il y a une incompatibilité entre le volume horaire et le contenu des programmes. Une chose que le ministre lui-même apprécie et non pas les enseignants et les parents d’élèves.
Il faut qu’il y ait une bonne adaptation entre les deux pour permettre à l’élève d’assimiler. Il faut que la commission nationale, chargée des programmes qui sera désignée par décret, veille au changement continuel du programme en vue de le rendre assimilable et efficace", a-t-il expliqué.
De l’avis du président de la commission de la réforme, le programme appliqué par le ministère de l’Education nationale est approuvé par des experts internationaux tels que ceux de l’Unesco.
A une question de savoir si les résultats de fin de cycle primaire sont dus réellement à la réforme, Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), a répondu que "la réforme doit être évaluée dans sa globalité tout en tenant compte des résultats d’examen des trois paliers pour pouvoir dire si ces résultats sont dus à la réforme ou non". "Ce n’est pas encore le temps pour dire que c’est grâce à la réforme que le taux de réussite est très important par rapport aux années précédente. Attendons encore l’application de toutes les recommandations de la nouvelle réforme pour en juger", poursuit encore notre interlocuteur.
En comparant la qualité des sujets d’examen de français de l’année 1966, avec ceux de l’année 2009, le coordinateur du Snapest a affirmé que "nous avons beaucoup régressé par rapport aux années 1960 où un sujet de français était cent fois plus difficile que le sujet de français de l’année 2009". Il dit ne pas comprendre pourquoi la colone vertébrale de la réforme, qui est l’approche par compétence demeure toujours suspendue. "Quand arriverons-nous à l’application de la méthode de l’approche par compétence ?", s’est-il demandé.
De son côté, le chargé de communication du Conseil nationale des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a indiqué que ces chiffres encourageants sont dus aux efforts consentis par les enseignants. "C’est pour cela que la tutelle doit rendre sa dignité à l’enseignant algérien pour qu’il contribue également à aider les élèves pour atteindre un taux de réussite plus élevé", a-t-il ajouté.
Les réformes engendrées dans le système éducatif sont-elles ou non au profit des élèves ? Quelle que soit la réponse, les élèves, les enseignants et les parents d’élèves continuent à payer les frais de cette réforme.
Par La Dépêche de Kabylie
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