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Maladies cardio-vasculaires : les enjeux actuels et à venir

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    Maladies cardio-vasculaires : les enjeux actuels et à venir


    D'après Recherche & Santé n°97


    Si d’importants progrès ont permis, grâce à la recherche, de faire reculer les maladies cardio-vasculaires, celles-ci restent tout de même la première cause de mortalité en France. C’est pourquoi la Fondation Recherche Médicale en a fait l’un de ses axes prioritaires.

    De la prévention de l’athérosclérose à la réparation des dommages lors d’un infarctus, la Fondation Recherche Médicale couvre l’ensemble des voies de recherche les plus prometteuses dans le domaine des maladies cardio-vasculaires. Elle y consacre d’ailleurs près du quart de son budget.

    > Une meilleure prévention et des avancées chirurgicales
    La cardiologie est aujourd’hui l’une des disciplines qui ont marqué les plus belles victoires de la médecine moderne. En effet, l’espérance de vie des personnes souffrant d’une maladie cardio-vasculaire a augmenté de vingt ans en cinquante ans. Évidemment, les raisons de ce succès sont multiples et complexes. Une meilleure prévention, de prodigieuses avancées en chirurgie – avec, par exemple, la pose quasi routinière de stents – y ont largement contribué. Mais c’est surtout l’arrivée de nouveaux traitements ciblant deux facteurs de risque clés, à savoir le cholestérol en excès et une pression artérielle trop élevée, qui a véritablement fait reculer l’ensemble des maladies du coeur et des vaisseaux. Les statines, nouvelle classe médicamenteuse anti-cholestérol (hypocholestérol-émiante), apparues voilà quinze à vingt ans, ont ainsi joué un rôle capital dans la régression des accidents coronariens. Mais, en dépit de ces progrès remarquables, les maladies cardio-vasculaires demeurent le premier fléau des sociétés occidentales, tuant chaque année des milliers de personnes dans le monde, dont près de 180000 en France.

    > De nombreuses pistes de recherche restent à explorer
    Si les armes thérapeutiques se multiplient, les maladies (infarctus du myocarde, arythmie, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque, etc.), elles aussi, ne cessent de progresser avec l’allongement de l’espérance de vie. Il faut savoir qu’avec les années les parois de nos artères s’altèrent, gênant la circulation sanguine, et notre coeur finit par se fatiguer. Il en résulte des pathologies plus ou moins graves, tels l’infarctus du myocarde ou l’hypertrophie ventriculaire, qui peuvent évoluer vers une insuffisance cardiaque, affection qui frappe aujourd’hui 500000 à 600000 personnes. De nombreuses pistes de recherche restent donc à explorer pour préserver ou réparer les vaisseaux. Ainsi, le rôle des statines dans la prévention de la formation de plaques d’athérome est actuellement à l’étude, de même que la possibilité de réparer les vaisseaux altérés par la thérapie cellulaire ou génique, ou encore la réduction des dommages produits sur le coeur par l’infarctus. Consciente du nombre de vies en jeu, la Fondation se veut au coeur de la recherche, soutenant les voies les plus prometteuses dans ce domaine, de l’étude des mécanismes initiaux impliqués dans la formation des plaques d’athérome à la réparation des dommages lors d’un infarctus du myocarde.

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    > Bloquer les processus initiaux

    de l’athérosclérose
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    Aujourd’hui, les statines, médicaments anti-cholestérol de référence, exercent un effet préventif efficace contre les maladies cardio-vasculaires. Le fait moins connu jusqu’ici est qu’elles auraient aussi une action anti-inflammatoire, au niveau de la paroi vasculaire, susceptible de freiner la progression de l’athérosclérose, indépendamment de leur action sur le taux de cholestérol. Soutenu par la Fondation Recherche Médicale, Denis Bernot, qui réalise sa thèse de doctorat dans l’équipe de Gilles Nalbone (Inserm E9936, faculté de médecine, Marseille), a en effet montré récemment, in vitro, que les statines réduisent l’adhésion des monocytes, cellules de l’inflammation, sur les parois des vaisseaux. Résultat clé car «on sait que les monocytes, qui favorisent l’accumulation des lipides dans la paroi des artères, sont impliqués dans les mécanismes initiaux de la formation de la plaque athéromateuse et, donc, dans la genèse des maladies cardio- vasculaires», explique le Dr Nalbone.

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    > Réduire les dommages
    sur le coeur lors d’un infarctus
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    Lorsqu’un caillot de sang bouche de manière durable une artère coronaire, les cellules du coeur sont privées d’oxygène. Dès lors, en quelques heures, voire quelques minutes, et malgré la mise en place de techniques de reperfusion, des lésions irréversibles atteignent le muscle cardiaque: c’est l’infarctus. Comment minimiser ces dommages? Pour le patient, il s’agit d’augmenter les chances de survie mais aussi de pouvoir retrouver une vie la plus normale possible après l’infarctus. Pionniers, le Pr Alain Berdeaux et son équipe (Kremlin-Bicêtre, Inserm EO1) travaillent sur une piste qui pourrait déboucher sur de futurs médicaments cardio-protecteurs: «On savait que les cellules cardiaques meurent par un mécanisme dit d’apoptose, ou mort autoprogrammée. Or, nous avons montré in vitro qu’il est possible de bloquer ce phénomène en agissant sur des canaux chlore dans les cellules.» Reste à confirmer ces données in vivo. C’est ce à quoi s’emploie activement Maud Laporte, jeune médecin soutenu par la FRM.
    Dans ces univérsités du tiers-monde on vous demandera le livret de famille ou est inscrit le bébé qui est encore dans le ventre de sa maman,sinon il n est pas viable.
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