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Ihamziène, un village dans l'Histoire

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  • Ihamziène, un village dans l'Histoire

    Les villageois d’Ihamziène, dans la commune d’Illoula Oumalou, ont commémoré, la semaine dernière, la bataille du 3 juin 1957. Plusieurs activités culturelles, artistiques et sportives ont marqué cette journée organisée par l’association culturelle Tagmat en collaboration avec le comité de village et l’APC d’Illoula.

    L’occasion a été mise à profit par les initiateurs de la journée pour revisiter l’histoire de la région. Culminant à une altitude de 1230 m, Ihamziène domine les plaines de Messouya, jadis camp d’entraînement des guerriers d’Ahmed Oulkadi, fondateur du royaume de Koukou, qui a duré pendant deux siècles, et roi d’Alger de 1520 à 1527.

    « Hostile à la soumission, Ihamziène, par sa position géostratégique et le génie de sa population, avait toujours repoussé les différentes invasions. A travers toute la période des Zianides auxquels ce village était étroitement lié, ce dernier avait joué un rôle indéfectible en servant de forteresse avancée, non loin des limites de la célèbre dynastie des Hafsides.

    Profitant de cet état de sécurité, cheikh Ahmed Ben Idriss, l’éminent savant et mufti qui avait « déserté » Béjaïa hafside, décida de fonder sa zaouïa au pied du site précité, à la fin du XIVè siècle », est-il mentionné dans un document élaboré par l’association culturelle Tagmat. Durant la guerre de libération, le village d’Ihamziène s’est illustré par la bravoure de ses moudjahidine, en participant activement à la libération du pays du joug colonial. La bataille du 3 juin 1957 en est un exemple.

    Les survivants d’Ihamziène et des localités environnantes se souviennent de ce dimanche infernal (3 juin) lorsqu’une compagnie d’acheminement d’armes venue de Tunisie avait trouvé refuge juste à l’entrée du village d’Abourghès.

    Elle transportait un lot de matériel de guerre, destiné pour les maquis de l’intérieur. Agissant sur renseignements, l’armée coloniale avait dépêché ses divisions stationnées à Aït Migène (Bouzeguène), Idjeur et Ifigha d’une part, et celles regroupées à Tabouda et Boubhir d’autre part.

    Avertis par le mouvement de la machine ennemie, les habitants d’Ihamziène et d’Aboughès, donnent l’alerte in extremis au chef de la compagnie des moudjahidine, qui ordonna, immédiatement, la prise de position sur les crêtes avoisinantes. Le ratissage général avait débuté, selon des témoignages, à l’aube du 4 juin, en déployant un arsenal de guerre impressionnant (forces héliportées, la Légion étrangère, Chasseurs alpins..).

    La bataille durera 3 jours. « Exactions sommaires, atrocités sauvages, bombardements massifs, spoliation des vivres et des bétails, étaient les mots d’ordre donnés par la soldatesque coloniale en vue d’anéantir les membres de la compagnie repérée », racontent des survivants. « Ihamziène avait accueilli dans les moments les plus critiques les deux chefs consécutifs de la wilaya III , en l’occurrence Si Amirouche Et Si Mohand Oulhadj, et a payé un lourd tribut de 53 chahids identifiés et plusieurs invalides » témoigne-t-on encore.

    Par El Watan
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