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    Des détails sur un atterrissage forcé
    par Kamel Daoud
    C'est dur de redescendre sur terre lorsqu'elle existe si peu, ou est mal partagée entre les chaussures et les palais, ou barbelée par les rapports de force. Ainsi, selon la loi de la pesanteur, les Algériens sont tous revenus au sol après une nuit de joie équitable. Comme des brindilles de thé dans une tasse tiède. Entre une dune et une lune.

    Le lendemain, tout le monde a repris son rôle dans le casting national: dirigeants qui dirigent, peuplade qui se reproduit, émeutiers, ministres, faux billets de banque, vendeurs de poteaux et bacheliers dans le vide. Selon un faux proverbe, il faut toujours battre les Egyptiens. Si eux ils ne savent pas pourquoi, nous, nous le savons.

    De quoi parler donc aujourd'hui? Que peut-on dire lorsqu'on a marché sur la lune, lorsqu'on revient marcher sur terre les uns sur les autres? Au choix: on peut commenter le match indéfiniment, jusqu'à ses plus petits détails. On l'a fait pour la victoire contre les Allemands en 82 et jusqu'aux émeutes de 88. On peut aussi commenter le déplacement de Bouteflika en Suisse et dire, méchamment, que quand il est malade, il a une avion et Genève et lorsque nous sommes malades, nous avons Dieu et Barkat. On peut aussi parler du bac, c'est-à-dire de Benbouzid, c'est-à-dire de Khenchela, et se demander, sournoisement, pourquoi l'Education nationale a plus de sens quand on est cadre de l'Education à (ou de) Khenchela et pas ailleurs. On peut, enfin, se demander comment classer en ordre de priorité les rumeurs habituelles de l'été: le rajeunissement brusque de l'ANP avec une vieille loi, le parti fantôme de Saïd Bouteflika, le rapatriement dangereux de Hadjar, trop dangereux pour l'équilibre linguistique national, l'enquête présumée sur les bus de Ould Abbas, ou les heureux bénéficiaires des nouvelles conditions d'actionnariat des sociétés étrangères chez nous. Au choix, mais cela ne mène nulle part. Ce ne sont que des rumeurs.

    Selon un jeu de mots très banal, on a tous conclu que désormais, chez nous, le Destin s'écrit mieux avec les pieds et que le pays peut être relancé par un ballon et pas avec des milliards et que le but, c'est d'être heureux et pas d'avoir des ponts.


    Source :Le Quotidien d'Oran .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    C'est la suite de la victoire sur l'Egypte .
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

    Commentaire

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