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L'ex-Allemagne de l'Est résiste mieux à la crise que l'Ouest
Au premier trimestre 2009, l'industrie de transformation a vu son chiffre d'affaires baisser de 16,6 % à l'Est contre 21,1 % à l'Ouest. De plus, les principaux instituts de conjoncture prévoient une contraction du produit intérieur brut (PIB) en 2009 moins forte à l'Est (- 5 %) que sur l'ensemble du territoire (- 6 %). Ces statistiques recoupent un sondage que s'apprête à publier la Chambre allemande de commerce et d'industrie (DIHK) et qui montre que les firmes est-allemandes se considèrent en meilleure forme que celles de l'Ouest.
SUBVENTIONS
Certes, les nouveaux Länder profitent de la présence de branches d'avenir peu touchées par la crise, notamment les technologies environnementales devenues un moteur pour l'emploi, et l'implantation croissante de sociétés high- tech. Mais ce sont avant tout les difficultés structurelles de l'ex-RDA qui, paradoxalement, limitent les répercussions de la crise. Dans cette région, l'industrie occupe une part nettement moins importante qu'à l'Ouest et le réseau d'entreprises est constitué de petites et moyennes sociétés peu tournées vers l'export. "L'industrie est-allemande produit surtout des biens de consommation pour le marché intérieur", souligne Dirk Schlotböller, expert à la DIHK. De plus, le tissu économique est-allemand bénéficie des nombreux programmes de subventions.
Près de vingt ans après la chute du mur de Berlin, les régions de l'Est sont à la traîne par rapport à l'Ouest. Le PIB est-allemand n'atteint que 71 % du PIB ouest-allemand et le taux de chômage (13,2 % en mai) représente presque le double de celui de l'Ouest (7 %).
Conséquence de la crise, les experts s'attendent à une remontée du chômage en ex-RDA en 2009. Pour le moment, la réglementation sur le chômage partiel limite la hausse. De plus, "les nouveaux Länder qui ont d'importantes relations avec les pays d'Europe de l'Est pourraient bien pâtir des difficultés économiques qui apparaissent chez leurs voisins", s'inquiète l'expert du DIHK.
Berlin espère que, d'ici à 2019, date à laquelle le Pacte de solidarité II, qui permet à l'Est de bénéficier de transferts financiers de l'Ouest, arrivera à terme, la performance de l'économie est-allemande arrivera alors au niveau des régions de l'Ouest les plus pauvres, telles que le Schleswig-Holstein ou la Rhénanie-Palatinat.
Cécile Calla (Le Monde)
SUBVENTIONS
Certes, les nouveaux Länder profitent de la présence de branches d'avenir peu touchées par la crise, notamment les technologies environnementales devenues un moteur pour l'emploi, et l'implantation croissante de sociétés high- tech. Mais ce sont avant tout les difficultés structurelles de l'ex-RDA qui, paradoxalement, limitent les répercussions de la crise. Dans cette région, l'industrie occupe une part nettement moins importante qu'à l'Ouest et le réseau d'entreprises est constitué de petites et moyennes sociétés peu tournées vers l'export. "L'industrie est-allemande produit surtout des biens de consommation pour le marché intérieur", souligne Dirk Schlotböller, expert à la DIHK. De plus, le tissu économique est-allemand bénéficie des nombreux programmes de subventions.
Près de vingt ans après la chute du mur de Berlin, les régions de l'Est sont à la traîne par rapport à l'Ouest. Le PIB est-allemand n'atteint que 71 % du PIB ouest-allemand et le taux de chômage (13,2 % en mai) représente presque le double de celui de l'Ouest (7 %).
Conséquence de la crise, les experts s'attendent à une remontée du chômage en ex-RDA en 2009. Pour le moment, la réglementation sur le chômage partiel limite la hausse. De plus, "les nouveaux Länder qui ont d'importantes relations avec les pays d'Europe de l'Est pourraient bien pâtir des difficultés économiques qui apparaissent chez leurs voisins", s'inquiète l'expert du DIHK.
Berlin espère que, d'ici à 2019, date à laquelle le Pacte de solidarité II, qui permet à l'Est de bénéficier de transferts financiers de l'Ouest, arrivera à terme, la performance de l'économie est-allemande arrivera alors au niveau des régions de l'Ouest les plus pauvres, telles que le Schleswig-Holstein ou la Rhénanie-Palatinat.
Cécile Calla (Le Monde)