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Harcèlement sexuel et hogra des enseignantes à Boumerdès

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  • Harcèlement sexuel et hogra des enseignantes à Boumerdès

    Cinq enseignantes ont été victimes, en 2006, d’insultes, de menaces et surtout de harcèlement sexuel de la part de leur ancien directeur du CEM Rahil de Boumerdès.

    Ces harcèlements ont duré, selon les documents en notre possession, quatre longues et pénibles années. Les victimes ont en vain alerté toutes le autorités, particulièrement leur tutelle, la direction de l’éducation. Personne n’est intervenu. Devant le silence et la volonté des autorités d’étouffer cette affaire, les cinq enseignantes s’étaient affranchies de la peur pour porter leur calvaire devant la justice. Elles ont eu gain de cause. Le fautif avait été, rappelons-le, condamné, en seconde instance, à 18 mois de prison avec sursis et 5 000 DA d’amende.

    Malheureusement, le système clanique local, qui a des ramifications au niveau du ministère de l’Education, les avait mises dans le collimateur pour cette audace. Il tente de les broyer. Elles résistent seules, en dehors des structures où apparaissent occasionnellement des faux discours et autres rencontres festives avec guirlandes et gâteaux au sujet des droits de la femme algérienne. Sans que personne ne dénonce ce scandale, elles subissent la hogra.

    Après que les actes infâmes contre elles furent mis sur la place publique et une plainte déposée, trois mères de famille ont été mutées, injustement, estiment-elles, loin (Thenia, Bordj-Menaiel et Ouled Heddadj) de leur commune de résidence, Boumerdès en l’occurrence. Les deux autres ont été maintenues sur place.

    Les trois victimes, après qu’elles eurent dénoncé une mutation qui avait tout à fait l’air d’une sanction, sont mutées en 2006 pour nécessité de service. Elles ont été empêchées d’introduire, dans les délais requis, une action en justice contre cette décision par la promesse d’une syndicaliste, responsable de l’UGTA, qu’elles seront réintégrées à leurs postes d’origine à la fin de l’année scolaire 2006/2007. C’est ce qu’elles expliquent au wali de Boumerdès dans une lettre lui demandant d’intervenir pour mettre fin à leur exclusion du droit à l’inscription dans le mouvement annuel du personnel de l’éducation nationale.

    En effet, à l’issue de la fin des trois années de mutation, elles ouvrent droit à une réintégration qui, semble-t- il, leur est refusée. Mais pourquoi?

    S’agit-il d’une rancune tenace? Leur appel sera-t-il enfin entendu par la première autorité de la wilaya? Nous ne serions pas surpris du contraire.

    Et pour cause, la longue lettre envoyée le 1er octobre 2007 au premier magistrat du pays lui demandant d’intervenir pour les aider à recouvrer leur dignité et leur droit est restée sans écho.

    Il se dit dans les milieux de la famille éducative que le clan qui a ciblé ces enseignantes est assez puissant pour commettre des abus sans qu’il soit rappelé à l’ordre par une quelconque autorité.

    Pour preuve, les observateurs rappellent que ce clan avait tout fait pour protéger ce directeur indélicat. Immédiatement après que le scandale fut dévoilé, il a été muté, durant seulement une journée, dans la wilaya de Tizi-Ouzou avant d’être dirigé dans la wilaya d’Alger. Alors qu’il était sous contrôle judiciaire avant de se voir infliger en première instance une lourde peine de prison ferme, il continuait à exercer, dans la wilaya d’Alger, en qualité de directeur de CEM avec en sus l’affectation d’un F5 comme logement d’astreinte.

    Par contre, ses victimes ont été sanctionnées. «Il ne reste peut-être à ces mères de famille fonctionnaires de l’éducation nationale depuis des décennies que les instances internationales pour recouvrer leurs droits», observe un enseignant.

    Par le Soir

  • #2
    Bonsoir, Morjane.
    Ce phénomène a tendance à prendre de plus en plus d'ampleur et pas seulement dans le corps de l'enseignement.
    Bon nombre de victimes, hélas, n'osent pas dénoncer leurs responsables de peur de perdre leur emploi mais aussi à cause des qu'en dira-t-on...
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      Zack
      je ne sais pas si le phenomene prend de l'ampleur ou pas, existant c'est sure. maintenant, grace au travail d'associations et la sensibilisation, il y a plus de victimes qui ne cedent pas aux harcelements, et ca c'est la premiere étape et en deuxieme étape elles vont dénoncer et entamer des procédures de justice. C'est vrait que notre justice est defaillante et lente,de plus, monter un dossier qui tient la route pour un harcelement sexuel (entre autres) n'est pas facile, c'est la parole des uns contes des autres. mais il est temps que le harcelement change de camp et la seule facon d'y arriver de maniere civilisée est la multiplication des actions en justice. Il y a d'autres facons, une femme qui était harcelée par son gestionnaire est partie voir sa femme et ses enfants, le gars pris de honte a changé de boulot.

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