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Fin de cavale pour «Becha» à Oued Souf

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  • Fin de cavale pour «Becha» à Oued Souf

    Le baron sévissait avec des narcotrafiquants marocain et libyen

    Fin de cavale pour «Becha» à Oued Souf

    Les gendarmes ont récupéré 14 quintaux et 25 kilogrammes de résine de cannabis provenant du Maroc, d’une valeur de près de 5 milliards de centimes, dissimulés dans la cour de la villa de ce baron.

    De notre envoyé spécial à El Oued, Mounir Abi

    La nouvelle organisation prônée par le commandement de la Gendarmerie nationale continue à porter ses fruits sur le terrain. Des résultats probants illustrés par, entre autres, le démantèlement de nombreux réseaux internationaux de trafic de drogue et l’arrestation de plusieurs barons, ainsi que la récupération de dizaines de tonnes de stupéfiants. Le dernier baron à avoir été arrêté par la gendarmerie a été pris la semaine écoulée dans la wilaya d’El Oued. Avec cette arrestation, l’une des plus importantes pour le quatrième commandement régional de la Gendarmerie nationale, les gendarmes ont récupéré 14 quintaux et 25 kilogrammes de résine de cannabis provenant du Maroc, d’une valeur de près de 5 milliards de centimes, dissimulés dans la cour de la villa de ce baron sise à Hassi Khlifa, localité distante de 35 kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya d’El Oued. Ce baron, B.O., alias «Becha», sévissait avec un baron marocain, fournisseur de ces quantités colossales de stupéfiants, et un autre libyen, selon les premiers éléments de l’enquête, toujours en cours, menée par la section de recherches de la wilaya d’El Oued, avec l’appui du quatrième commandement régional de la Gendarmerie nationale.

    Comment «Becha» a été piégé

    «Nous avons exploité une multitude de renseignements obtenus avec la récupération de petites quantités de résine de cannabis auprès de consommateurs, en évitant de nous limiter à la saisie de ces grammes de drogue. Le but était de remonter la filière avec le recoupement des renseignements. En 2007, 46 kilogrammes de résine de cannabis avaient été saisis. Les quantités saisies passaient, dès décembre de l’année écoulée, de quelques grammes à des dizaines de kilogrammes. Nous étions sur la bonne voie», explique le lieutenant-colonel Dahmane Chaib, commandant du groupement de la wilaya d’El Oued de la Gendarmerie nationale. «Un jour, nous avons appris qu’une commande d’environ 120 kilogrammes de résine avait été faite auprès d’un individu qui a satisfait la commande peu de temps après. Nous avons compris que ces stupéfiants étaient dissimulés non loin de là. Nous avions obtenu une information sûre attestant de la présence de 19 quintaux de résine de cannabis dans cette villa. La tâche n’était pas facile. Nous savions que les narcotrafiquants surveillaient, par le biais d’informateurs, le moindre mouvement des services du groupement de la wilaya d’El Oued de la Gendarmerie nationale, ainsi que la moindre sortie d’un des véhicules de la section de recherche et la direction prise. C’est ainsi que nous avons pris la décision de perquisitionner cette villa à 14 heures, moment de sieste sacrée pour les habitants de la région. La nouvelle loi 06/22 autorise les perquisitions à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit quand il s’agit de crime», ajoute le lieutenant-colonel. «Becha» était piégé. Il reste à découvrir la drogue. Eléments de la section de recherche et ceux de la section de sécurité et d’intervention (SSI) sont mobilisés pour cette opération. La villa de ce baron est encerclée. Il s’agit d’une villa de 4 800 m² avec garages et cour. Comment localiser cette drogue ? Le flair et le caractère aguerri des gendarmes ont été d’un grand secours. Le baron avait deux chiens dans la cour de cette villa. La chose pourrait paraître banale. Pas pour des gendarmes aguerris. Et si le baron tentait de désorienter les chiens-renifleurs de la gendarmerie ? La question n’a pas été posée inutilement. Les gendarmes ne tardent pas à le vérifier. En plus clair, il avait enfoui sous terre, près de ces deux chiens, des quantités importantes de résine de cannabis pour que celles-ci échappent au flair des chiens-renifleurs qui flaireront plutôt l’odeur des deux animaux du baron. En creusant, les gendarmes découvrent ces quantités de drogue. Le même réflexe leur permet de découvrir d’autres quantités dissimulées, cette fois, à une profondeur de 1,20 mètre, à côté d’une fosse sceptique, toujours dans la cour de cette villa. Il xiste, dans cet endroit, une bâche à eau. L’idée du baron consistait à désorienter le flair des chiens-renifleurs de la gendarmerie. «En assistant à ces découvertes, ce baron nous dira : «Vous m’avez eu, je vous tire chapeau», lance le lieutenant-colonel Dahmane Chaib.

    «De précédentes perquisitions effectuées au domicile de ce baron ont été vaines, mais cette fois nous l’avons eu», ajoute cet officier supérieur de la gendarmerie. Les gendarmes ont été, par ailleurs, étonnés par le caractère luxueux de cette villa, construite d’ailleurs sans permis, confie le commandant Lazreg Bouazza de la police judiciaire du quatrième commandement régional de la Gendarmerie nationale. Le caractère important de cette affaire a imposé l’appui de ce commandement régional. Dans le cadre de cette affaire, les gendarmes ont saisi 310 millions de centimes trouvés dans cette villa, ainsi que 985 grammes d’or et sept véhicules trouvés dans cette bâtisse. Il s’agit d’une voiture de marque Mercedes, d’une valeur de près de 700 millions de centimes, d’une voiture de marque Polo, d’une autre de marque Clio, d’un camion aménagé pour le transport de la drogue, d’une voiture de marque Peugeot 207 et d’un véhicule de marque Boxer que «Becha» utilisait comme taxi avec un associé. «Ce sont des produits de blanchiment d’argent provenant du trafic de drogue», révèle le lieutenant-colonel Dahmane Chaib.

  • #2
    Un baron marocain et un autre libyen en fuite

    Six personnes ont été arrêtées dans cette affaire, et sept autres, parmi lesquelles un baron marocain et un autre libyen, se trouvent en fuite, annonce le commandant Lazreg Bouazza. Deux parmi eux ont été identifiés. «Il est à noter que le baron «Becha» a dissimulé 250 grammes de résine de cannabis de qualité supérieure dans un bidon. C’était pour sa consommation personnelle. Les barons de la drogue réservent les qualités supérieures à leur consommation personnelle et les drogues de qualité moindre aux autres», ajoute le lieutenant-colonel Dahmane Chaib.

    «Des quantités importantes de drogue avaient été acheminées par ce baron marocain en fuite vers Maghnia. Ces quantités importantes de stupéfiants sont prises en charge par un autre dealer, à Zouïa, daïra de Maghnia, wilaya de Tlemcen. Ce dernier assure le transport de ces stupéfiants jusqu’à la villa de «Becha» qui, lui, dissimule cette drogue dans cette bâtisse, avant son transport vers la Libye où un baron libyen récupère ces quantités de résine de cannabis», explique le capitaine Kadri Zouaki, chef de la section de recherche de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’El Oued, qui ajoute qu’«il s’agit d’un réseau international de trafic de stupéfiants».

    500 millions par mois pour dissimuler la drogue

    «L’enquête suit toujours son cours et d’autres détails sur ce réseau international de trafic de stupéfiants pourraient être connus, au fur et à mesure que les investigations avancent», lance le lieutenant-colonel Dahmane Chaib.

    Le trafic de stupéfiants rapporte gros. «Becha» le sait parfaitement. Cette enquête de la Gendarmerie nationale a révélé qu’il percevait la somme de 500 millions par mois pour dissimuler la drogue provenant du Maroc dans cette villa, en attendant sa récupération par le baron de la drogue libyen, selon ce lieutenant-colonel. «Cette fois, cette drogue ne devait pas séjourner plus de dix jours dans cette villa», ajoute-t-il.

    Une «carrière» débutée à l’âge de 23 ans

    Ce baron de la drogue algérien est né en 1971, issu d’une famille pauvre. Il a quitté le lycée en terminale. Il a travaillé à Sonatrach pendant neuf mois, avant de quitter son poste et s’adonner au trafic de stupéfiants, indique le lieutenant-colonel. Il s’est investi dans cette «carrière» dès 1996 avec le transport de stupéfiants à bord de sa voiture de marque Peugeot 404 qu’il a vendue pour acheter une autre de marque Peugeot 504 qu’il utilisa pour les mêmes desseins, à raison de 100 francs français par kilogramme, en commençant par le transport de dix kilogrammes de résine de cannabis.

    Des Touaregs pour acheminer le cannabis vers la Libye

    Les quantités de résine de cannabis acheminées du Maroc et dissimulées dans la villa de «Becha» sont ensuite récupérées par des Touaregs pour son transport vers la Libye, selon le commandant Lazreg Bouazza. Le lieu de rencontre, en sol libyen, est le village Baraboli, à 40 kilomètres à l’Est de Tripoli. Le projet des barons marocain et libyen était de transporter 60 quintaux de résine de cannabis du Maroc vers la Libye. «Becha» était chargé de recevoir ces quantités de stupéfiants provenant du Maroc et de les dissimuler dans cette villa avant leur transport vers la Libye.

    Le match Algérie-Egypte «sacrifié»

    La perquisition dans la villa occupée par «Becha» a été effectuée le jour du match Algérie-Egypte, à 14 heures. «Cette perquisition a duré plusieurs heures et nous étions mobilisés pour cette opération lorsque le match de football se jouait. Nous avons donc raté ce match», lance le lieutenant-colonel Dahmane Chaib pour l’anecdote.

    Des quantités colossales de résine de cannabis continuent donc d’être acheminées à partir du Maroc vers la Libye et des pays d’Europe, dont l’Espagne et la France. Face à la détermination des barons, la Gendarmerie nationale algérienne multiplie les initiatives et les efforts pour venir à bout de ce crime organisé.

    Le Jour d'Algérie

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    • #3
      43 tonnes de résine de cannabis saisies depuis le début de l’année

      La Gendarmerie nationale a saisi, du 1er janvier 2009 au 7 juin 2009, 43 tonnes de kif traité, 17 183 comprimés de psychotropes, 371 plants de cannabis, 1 929 plants d’opium, 200 grammes de graines d’opium, 225 graines de cannabis et huit grammes d’héroïne.

      Au cours du mois de mai de l’année en cours, et dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, la Gendarmerie nationale a constaté 243 affaires et saisi 6 037,042 kilogrammes de résine de cannabis, 440 comprimés psychotropes, 12 plants de cannabis, 40 plants d’opium, 21 grammes d’héroïne, 1,3 gramme de grain de cannabis et 1 psychotrope (bouteille).

      M.A.

      Le Jour d'Algérie

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      • #4
        ce baron nous dira «Vous m’avez eu, je vous tire chapeau», lance le lieutenant-colonel Dahmane Chaib.
        «De précédentes perquisitions effectuées au domicile de ce baron ont été vaines, mais cette fois nous l’avons eu», ajoute cet officier supérieur de la gendarmerie.
        Chapeau bas !
        L UE et l Algerie ont déclaré la guerre contre le cannabis marocain ..
        Courage , vous étes sur la bonne voie dans votre noble mission !

        Takhdet Ala El Marrouk ( le pétrole vert en chute ! )
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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