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Le musée Abane Ramdane à Iazuzen

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  • Le musée Abane Ramdane à Iazuzen

    Les travaux visant la transformation en un musée de la maison de l’architecte de la révolution Abane Ramdane dans le village Iazuzen, Larba Nath Iraten vont bientôt connaître leur achèvement.

    A en croire Ali Abane, le neveu de l’organisateur du Congrès de la Soummam qui reprenait les dires des responsables de l’entreprise de réalisation, le musée pourrait être prêt pour le cinquante-troisième anniversaire du Congrès de la Soummam le 20 août prochain.

    Monsieur Abane a bien voulu servir de guide à l’intérieur de cette maison familiale composée de trois petites bâtisses accolées dont une partie a été construire en 1924, soit quatre ans après la naissance de Ramdane Abane. Une maison située en plein milieu d’un groupe d’habitations et qui nécessite pour y accéder de passer par des ruelles étroites séparant les maisons, comme dans les anciens villages de Kabylie. On peut déjà deviner l’émerveillement du visiteur, national ou étranger, avant même d’atteindre la maison familiale des Abane.

    C’est son oncle qui s’occupait de la construction au début des années 1920 alors que le père de Ramdane Abane et son frère étaient à Aix-la-Chapelle en France d’où ils envoyaient de l’argent, comme tous les émigrés de l’époque. Selon Ali Abane, ce sont eux qui ont introduit le premier étage à l’intérieur des villages de Kabylie.

    L’autre partie de la maison familiale sera construite juste à côté en 1953 et comportera une chambre pour l’organisateur du Congrès de la Soummam. Comme toutes les chambres de la maison familiale, celle de Ramdane Abane disposait d’une cheminée, l’hiver dans ces régions montagneuses étant des plus rigoureux.

    Sur le couloir qui jouxte la chambre du cerveau de la révolution, Ali Abane lève la tête et jette un regard sur le plafond où il montre une trappe qui donne sur un grenier. «Il était plein de livres que Abane Ramdane gardait dedans après sa sortie de prison en 1955», dit son neveu qui n’omettra pas de signaler que l’armée coloniale n’a pas manqué de détruire tous les livres de Abane après une perquisition dans le domicile familial du leader de la révolution.

    Un domicile qui connaîtra plusieurs autres perquisitions et harcèlements jusqu’en 1958 où l’armée française bombardera carrément la maison familiale située au milieu d’un village. Une image de la barbarie de l’armée coloniale qui bombardait des villages bondés de monde, femmes, enfants et vieillards. D’ailleurs, les membres de la famille Abane seront évacués.

    C’est toute cette histoire que véhiculera le musée qui portera le nom de l’architecte de la révolution. Un musée qui a gardé l’essentiel de son architecture ancienne, y compris la boiserie des portes.

    La famille Abane espère que l’inauguration du musée pourra intervenir à l’occasion du 20 août prochain, date anniversaire du Congrès de la Soummam qui remit la révolution sur les rails et qui devait préparer un après-guerre de libération démocratique. Dommage pour l’Algérie que ses «successeurs» n’aient pas mis en œuvre le texte de la plate-forme qui en était sorti, avec tous les dégâts que cela a causés à notre pays.

    Par la Tribune
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