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La Terre vue par des extraterrestres

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    Pour définir les éléments clefs permettant de repérer un monde habitable autour d’une autre étoile, les astrophysiciens se tournent vers le mètre-étalon de la vie : la Terre. En essayant cette fois de se mettre dans la position d’un observateur extraterrestre très lointain.

    L’éclipse de Lune du 16 août 2008 en a fourni une occasion. Des astronomes de l’Instit d’astrophysique des Iles Canaries, (Espagne) ont ainsi étudié depuis l’Observatoire de Las Palmas la lumière rougeoyante qui embellit la Lune lorsqu’elle passe dans le cône d’ombre de la Terre. Il s’agit des rayons du Soleil qui traversent l’atmosphère terrestre, qui sont déviés par cette atmosphère et que la Lune réfléchit. Les chercheurs se placent ainsi dans la position d’un télescope observant une planète passant devant son étoile.

    Sachant que certains gaz présents dans l’atmosphère d’une planète absorbent des raies de lumière à certaines longueurs d’ondes, le spectre de la lumière qui en ressort en dit long sur la composition atmosphérique. A quoi ressemble la signature d’une atmosphère qui peut abriter la vie ?

    Dans le cas de notre planète bleue, Enric Pallé et ses collègues ont bien sûr trouvé la signature du méthane et de l’oxygène mais aussi de l’azote et de l’ionosphère, une partie supérieure de l’atmosphère ou les rayons UV du Soleil cassent les molécules et libèrent des ions. Les chercheurs, qui publient leurs résultats cette semaine dans la revue Nature, ont constaté que certaines signatures, bien qu’attendues, étaient plus marquées que dans les prédictions des modèles. De plus, cette signature est différente de celle du spectre lumineux renvoyé par l’atmosphère d’une planète, précisent les chercheurs.

    Avec une méthode différente mais un objectif similaire, une équipe d’astrophysiciens et d’exobiologistes de la Nasa tente de définir une technique pour repérer la présence d’océans liquides à la surface d’une planète. Pour cela ils ont utilisé la sonde Deep Impact –celle qui a percuté la comète Tempel 1 en 2005 et qui est désormais reconvertie- pour observer la Terre dans plusieurs longueurs d’ondes du spectre lumineux pendant 24 heures. La couleur révèle l’alternance de terres et d’océans, expliquent les chercheurs. Ils se positionnent comme des extraterrestres regardant la Terre avec les outils qu’ils espèrent avoir dans dix ans pour étudier les exoplanètes.

    Sciences-et-Avenir
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