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La grippe aviaire contamine doucement la Bourse de Paris

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  • La grippe aviaire contamine doucement la Bourse de Paris

    Tout doucement, la bourse de Paris est "contaminé" par l 'impact sur l'économie des marchés que pourrait engendrer une pandémie de grippe aviaire et quelques ajustages s'opérent préventivement.

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    Une pandémie dérivée de la grippe aviaire paraît encore bien hypothétique mais quelques arbitrages s'opèrent déjà à la Bourse de Paris dans le secteur de l'agroalimentaire, du tourisme et de la protection individuelle.

    "Les sociétés qu'on évite sont celles qui ont un lien à la volaille, comme LDC par exemple ou Fleury Michon. En revanche, on a acheté beaucoup d'actions Bacou Dalloz. Dès qu'il y a les mots +grippe aviaire+ dans la presse le matin, Bacou Dalloz prend 5% dans la journée", a expliqué Ilana Azuelos-Bossard, responsable clientèle privée chez Euroland Finance.

    "Et comme malheureusement, on continuera de parler de la grippe aviaire, Bacou Dalloz risque d'en profiter".

    Ce dernier est le leader mondial des équipements de protection individuelle. Il a reçu début novembre une commande de neuf millions de masques respiratoires du gouvernement français, dans le cadre d'un programme de protection contre la grippe aviaire. Cette commande, estimée à 3 M EUR par les analystes, est venue compléter celle de juillet, pour 12 millions de masques.

    Eric Tournier, analyste chez Exane BNP Paribas, estime qu'il y aura d'autres commandes en 2006, puisque le gouvernement français vise un stock allant jusqu'à 200 millions de masques.

    Bacou Dalloz s'échange autour de 73 euros actuellement et affiche une hausse de 24% depuis le début de l'année.

    A l'inverse, le groupe LDC, connu pour ses marques Poulet de Loué et Le Gaulois, pâtit de la baisse de consommation de volailles de 15% depuis octobre, par rapport à la même période l'année dernière.

    "On peut avoir une poursuite de la baisse de consommation pendant les quatre à 5 mois à venir, avec une pression continue sur les prix. Actuellement, les prix du poulet sont 25% moins chers par rapport à l'année dernière à Rungis", a commenté un analyste d'une maison de courtage.

    Depuis le début de l'année, l'action du leader européen de la volaille a progressé de 8%, s'échangeant autour de 65 euros actuellement.

    "Son cours devrait se stabiliser à 60 euros, jusqu'à ce que les investisseurs aient des indications plus claires sur la reprise de consommation notamment au moment des fêtes de fin d'année", a-t-il estimé.

    Début novembre, le groupe avait prévenu que la baisse de consommation de volaille aurait un impact négatif de 8% sur son chiffre d'affaires d'octobre.

    "En 2006, nous conseillons de rester à l'écart des valeurs liées au voyage et loisir. La grippe aviaire va constituer un frein à court terme pour ce secteur", a ajouté pour sa part Jean-Louis Mourier, stratège boursier chez Aurel Leven.

    Plusieurs maisons de courtage viennent de publier des études assez alarmistes sur le risque que représenterait une pandémie dérivée de la grippe aviaire pour l'économie mondiale et pour les marchés.

    A ce jour, le virus H5N1 est responsable de la mort de près de 70 personnes depuis l'apparition en Asie en 2003 de la grippe aviaire.

    En cas de pandémie, les actions des compagnies aériennes, luxe, restauration, réassurance seraient les premières à dégringoler en Bourse au profit des valeurs liées à la santé, estiment les courtiers Goldman Sachs, ING et Aurel Leven.

    Les trois rappellent l'impact du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2002/03 sur la croissance économique. A l'époque, environ 8.000 personnes ont été contaminées à travers 25 pays et plus de 700 en sont décédées.

    "Si la grippe aviaire se transforme en pandémie chez les humains, les impacts économiques seraient de loin, largement de loin, pires", prévient Rob Carnell, économiste chez ING.

    Source: AFP
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